Fable : The Lost Chapters est un jeu vidéo PC publié par Microsoften 2005 .

  • 2005
  • Aventure

Test du jeu vidéo Fable : The Lost Chapters

3.5/5 — Très bien par

Il était une fois un jeune garçon qui amenait un cadeau d’anniversaire à sa grande sœur Thérésa. Il l’avait acheté grâce aux pièces d’or que lui avaient données son père et les habitants du petit village d’Oakvale. La paix et la tranquillité du village sont malheureusement rompues par une troupe de bandits qui le mettent à feu et à sang. Le jeune garçon, ayant réussi à se cacher pendant le massacre, voit son père se faire tuer. Sa mère et sa sœur disparaissent. Au moment où un des bandits s’apprêtent à le tuer il est sauvé par Maze, le chef de la guilde des héros d’Albion, qui souhaite faire du jeune homme l’un des plus grand héros de l’histoire…

A l’origine Fable est un jeu aux très grandes ambitions qui devait donner une liberté totale d’action et de mouvements au joueur, dans une aire de jeu immense avec une évolution du personnage très poussée. Malheureusement Peter Molyneux, le papa de Fable et de Black & White, a dû revoir (une fois de plus!) à la baisse un bon nombre de points dans son soft. Le jeu qui devait être révolutionnaire est du coup devenu bien plus linéaire et dirigiste.

Après le premier tutoriel dans le village d’Oakvale où vous devez trouver un cadeau pour votre sœur avant que les bandits ne débarquent, vous commencez l’aventure dans la guilde des héros pour devenir vous même un héros. Cette deuxième étape où vous êtes guidé par Maze (qui est aussi un tutoriel et qui peut être passé) vous permettra de vous familiariser avec le système de combat, les armes et la magie. Une fois ce deuxième tutoriel passé vous vous retrouvez à l’age adulte enfin prêt à devenir un héros.

Le jeu a une identité graphique propre et nous entraîne dans un univers heroic fantasy vraiment féérique. Les atmosphères sont variées et passent de la forêt colorée superbe de Greatwood aux bois sombres et angoissants de Darkwood ou encore aux villages de style médiéval très réussis sans parler de l’eau merveilleusement bien réalisée. Les musiques de Danny Elfman, le compositeur des films de Tim Burton, sont un régal et s’accordent parfaitement à l’ambiance générale du jeu. Les thèmes sont fabuleux et permettent au joueur de véritablement plonger dans l’aventure. La maniabilité est bonne et se rapproche beaucoup d’un Zelda 3D. Vous pouvez « locker » et tourner ensuite autour de vos adversaires lors de combats ou tirer à l’arc en vue à la première personne par exemple. Pour finir sur le plan technique on peut en revanche regretter un lancement capricieux du jeu (dû à un lancement en mode sans échec), une interface conçue pour la console pas très adaptée au PC et une gourmandise qui a tendance à faire laguer le jeu même avec une bonne config.

Vous voila donc à l’age adulte faisant face à votre destiné. Vous devrez alors choisir à la guilde différentes missions qui vous sont données par le Maître de la Guilde et qui vous permettront de gagner de l’expérience et du renom. Le principe de Fable est de vous faire vivre la vie d’un héros de A à Z en vous proposant de le faire devenir ce que bon vous semble. En effet chacun de vos actes a une influence sur votre alignement bon ou mauvais (avec la Force ?) et se fera sentir sur votre apparence physique et sur le regard des PNJ (personnages non jouables). Ils vous acclameront si vous êtes bienfaisant ou vous fuiront si vous êtes malfaisant. Un principe de dualité clair/obscur qui n’est pas sans rappeler un certain Star Wars KOTOR. Votre personnage évoluera également selon votre style de combat. Vous gagnez plus de points d’expérience en force physique si vous combattez toujours en corps à corps. Vous augmentez votre capacité d’adresse en utilisant l’arc. Vous deviendrez un grand Mage en utilisant la magie. Votre héros vieillit aussi et il vous faudra faire face au poids des années. Cette évolution de l’âge n’est malheureusement visible que par votre apparence physique. Une évolution du personnage très poussée donc qui va même jusqu’à garder une marque physique de vos combats sur votre apparence avec de magnifiques cicatrices.

Les PNJ ont leurs propres activités et ne vous attendent pas bêtement au coin d’une rue. Ils se lèvent le matin, vont à leur travail, au bar le soir et ensuite ils vont se coucher. Certains commerçants traversent même Albion de village en village et vous demanderont parfois de les aider. Les villages ne paraissent pas figés mais bien vivants avec tous les habitants qui vaquent à leurs occupations. Vous trouverez dans ces villages des artisans pour vous équiper moyennant quelques pièces. Les armuriers et les forgerons vous vendront différentes épées, haches, arcs mais aussi des objets qui permettent d’améliorer vos armes. Les tailleurs vous proposeront un éventail de vêtements et d’armures pour mieux vous protéger. Les tatoueurs marqueront votre corps des plus grands tatouages magiques du monde d’Albion (vous pouvez d’ailleurs faire votre tatouage perso). Les barbiers changeront votre apparence physique avec plusieurs coiffures et barbes. Les taverniers vous accueilleront avec des mini-jeux ou avec de l’alcool (attention aux abus !). Il existe aussi d’autres marchands qui sont disséminés un peu partout dans Albion et qui vendent aussi bien des armes que des vêtements ou des produits plus courants comme des pommes, de la viande, du poisson, une pelle etc…

Tout ceci est bien joli mais quelle n’est pas notre déception lorsque l’on quitte la guilde ou un village pour voyager dans le monde de notre héros. Les régions que l’on traverse sont bloquées, effectivement on voyage à travers des couloirs bien délimités qui cassent l’impression de liberté. Imaginez la plaine d’Hyrule (Note de Pouyou : extrait de la série des Legend of Zelda) coupée en plusieurs régions accessibles uniquement en empruntant des passages en couloirs. La frustration est grande surtout après avoir vu que la progression de l’histoire était également très dirigiste. Votre quête consiste à gagner un maximum de renom en réussissant les missions que vous donne la guilde. Tuer la Reine des guêpes, escorter un villageois ou des marchands, infiltrer le camp des bandits, etc… Vous devez faire ces missions pour débloquer d’autres quêtes et ainsi avancer dans l’aventure. Une aventure bien linéaire et scriptée en fait même s’il vous est possible de faire des quêtes annexes. Au fur et à mesure, d’autre quêtes plus personnelles viendront et vous en apprendront plus sur votre famille et sur la menace qui plane en Albion.

Cette version PC possède un chapitre en plus, à la fin du jeu, par rapport à la version d’origine sur X-Box (d’où le « Lost Chapters »). Cela n’empêche pas le jeu d’être très court. Il faut compter un peu moins de vingt heures en moyenne pour finir Fable ce qui est vraiment ridicule.

Malgré ces défauts Fable à le mérite de vous faire parcourir un univers assez riche proposant un style heroic fantasy très réussi.

Graphismes : 5/5

La qualité graphique de Fable est l’un de ses atouts majeurs. Très beau (pour peu que votre configuration et vos drivers soient d’accord), le design des personnages et du monde d’Albion a été fait avec grand soin.

Animation : 4/5 (selon votre configuration)

Si vous avez de quoi le faire tourner au maximum tant mieux, sinon…

Gameplay : 4/5

Très bonne et très proche d’un Zelda 3D, notre héros répond bien et les combats sont plaisants (un peu bourrins quand même !). L’interface est elle moins claire, beaucoup moins adaptée au PC.

Bande son : 5/5

Magnifiques, les mélodies de Danny Elfman donnent vraiment de la couleur au soft et se mêlent parfaitement à l’univers de Fable.

Durée de vie : 2/5

Ridicule, la durée de vie est courte et le jeu est facile. On peut toutefois refaire l’aventure du bon ou du mauvais côté bien que cela ne change pas grand chose (la fin seulement).

Pour conclure, Fable The Lost Chapters est un bon jeu mais pas une révolution comme nous le disait Peter Molyneux dans son projet d’origine. Ses plus grandes faiblesses résident dans une durée de vie fort courte et une liberté d’action bien pauvre (ces couloirs de malheur !!!). Mais le monde créé est vivant et le duo graphisme/musique donne une identité propre au soft.

15/20

Les jaquettes :

http://www.mobygames.com/game/windows/fable-the-lost-chapters/cover-art

Le manuel :

http://www.replacementdocs.com/request.php?3447

Et une petite vidéo pour la route :

http://www.gamekult.com/video/7387405/

Fable : The Lost Chapters