Dune II : The Battle for Arrakis est un jeu vidéo PC publié par Avalon Interactiveen 1992 .

  • 1992
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Dune II : The Battle for Arrakis

4/5 — Exceptionnel ! par

Note : le nom du jeu pour les Etats-Unis était « Dune II - The Building of a Dynasty ».

Développé par Westwood Studios Inc., paru en France en 1992. Edité par Avalon Interactive (Virgin Interactive).

Voici un jeu qui a fait date dans la catégorie de jeux de simulation militaire. Warcraft, Command & Conquer et les autres jeux du même acabit lui sont redevables. On considère que le premier jeu du genre est « Stonkers », sorti sur ZX Spectrum en 1983, mais Dune II a véritablement imposé le format des jeux de simulation en temps réel, et fut le premier à utiliser la souris, pour une meilleure fluidité.

Si vous avez joué à Dune premier du nom, vous pouvez légitimement vous attendre à un jeu de gestion-stratégie style « point and click ». Las ! Dune II n’a à priori pas grand-chose qui le rapproche du premier, qui était complètement composé d’écrans fixes.

Hormis le scénario qui situe toujours l’action sur Arrakis (aka Dune), la planète de l’Epice, le déroulement de l’histoire comme l’affichage à l’écran en passant par les commandes, rien ne se ressemble d’un jeu à l’autre. Ici, vous voyez directement sur la carte l’évolution de votre base et les déplacements de vos troupes, ainsi que les confrontations avec l’ennemi.

Une troisième maison ?!?

Au lancement du jeu une petite vidéo vous explique le pourquoi du comment de l’importance de l’Epice – notamment lors des déplacements temporels – et vous présente la situation : les trois maisons, leurs particularités, les raisons de leur présence sur Dune, et le rôle de l’Empereur. Choisissez votre maison et le jeu démarre. Il n’ y a pas d’énormes différences entre elles si ce n’est leur couleur, une arme secrète différente pour chacune ainsi qu’un engin spécifique (les deux derniers n’étant pas accessibles en début de partie).

Premier changement : outre les Atreides (les bons, gentils, vertueux, chevaleresques, bien élevés, etc.), que vous représentiez sans possibilité de choisir dans le premier opus, et les Harkonnen (les méchants, affreux, vilains, violents, moches et purulents), Dune II vous permet d’opter pour les Ordos, maison n’existant pas dans le livre originel, ni le film qui en fut tiré. Ceux-ci sont les opportunistes de service – le jeu les qualifie d’insidieux – pas foncièrement mauvais mais pas à cheval sur les principes, en particulier l’honnêteté. En gros, ils s’allient avec qui peut leur servir, pendant que ça les arrange. Moralité douteuse, donc. Mieux vaut s’en méfier !

De visu… en ouï-dire

Un écran s’affichera ensuite avec un personnage au look en accordance avec votre nouvelle maison, lequel vous explique (grâce à un texte affiché en même temps qu’une petite vidéo sommaire se déroule, pas d’audio élaboré encore) l’objectif de votre présente mission.

Le jeu proprement dit se présente sous une vue du dessus du désert d’Arrakis, comportant quelques zones rocheuses sur lesquelles vous allez devoir ériger votre base, construire vos forces en récoltant la précieuse Epice avec vos moissonneuses (gare aux vers des sables, très gourmands !), avant de vous mettre à la recherche de l’ennemi pour lui donner la pâtée.

Visuellement Dune II est très agréable. La palette de couleurs est suffisamment large pour proposer des graphismes chatoyants sans être criards. On distingue correctement les différents protagonistes. Les graphismes sont pas mal pixellisés quand même, mais on ne remarque pas de ralentissements ni clignotements, sauf vers la fin lorsque les super missiles sont utilisés et qu’une grosse explosion s’affiche pendant un court moment. Négligeable, donc. Les mouvements des véhicules sont aussi saccadés par moments.

Point de vue sonore, peu de musiques. Vos parties seront rythmées par les crédits qui remplissent/vident votre bourse, quelques bruits styles « le vent souffle sur le désert aride » et les bruits de combat, bien évidemment. C’est très bien pour rentrer dans l’ambiance je dois dire.

Il se trouve aussi quelques voix digitalisées pour pimenter quelque peu le tout lorsque vous sélectionnez une unité.

Et à l’usage ?

Dune II ne permet aucune constitution d’équipes. Je veux dire par là que les unités ne peuvent être sélectionnées qu’une par une. Bien entendu cela peut paraître handicapant au vu des jeux actuels, mais il faut garder à l’esprit que celui-ci se déroule en conséquence. De plus, on est forcé de rester plus près de l’action puisqu’il faut agir au compte-gouttes. Cela nécessite davantage de concentration que si l’on envoyait un groupe de combattants comme c’est le cas dans les jeux actuels.

L’accès au menu (pour construire des bâtiments d’ abord, puis des unités) est facile, et on acquiert rapidement des automatismes.

Il arrive parfois que l’on doive attendre que les moissonneuses nous rapportent de l’Epice afin de financer un building ou autre chose, et qu’entre temps on reste assis à regarder l’écran sans avoir rien d’autre à faire.

L’action devient bien plus soutenue dans les niveaux plus avancés, lorsque les attaques ennemies sont plus féroces, et une bonne défense est parfois la clé de la victoire. Vers la fin du jeu, on se retrouve seuls contre les deux autres maisons et… un autre ennemi encore !

C’est bon ou c’est pas bon ?

Dune II est un très bon jeu. Non content de posséder de réelles qualités au niveau des graphismes, du gameplay ou encore du scénario, il se paie le luxe d’être (quasiment) l’instigateur du genre. Il conserve à mes yeux une grande valeur de replay. Il a bien entendu vieilli graphiquement, mais il reste plaisant à jouer. Une vraie valeur sûre !

Dune II : The Battle for Arrakis