Dragon Age : Origins est un jeu qui, grâce à ses qualités, est le digne successeur spirituel de la série Baldur’s Gate.
Aujourd’hui, nous allons nous attarder sur sa seule et unique extension, Dragon Age : Origins – Awakening.
Si vous n’avez pas lu le test de Dragon Age - Origins, je ne peux que vous conseiller de le faire avant de lire ce test.
Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant
L’aventure de DAOA se déroule quelques temps après la fin de la campagne du jeu de base. Sans rentrer dans les détails, votre camp a battu l’Archidémon, et le royaume de Ferelden se reconstruit.
Pour remercier les Gardes des Ombres pour leur travail, le monarque de Ferelden leur a fait cadeau du Fort Bastel, situé au nord-est du royaume. L’aventure commence tandis que le nouveau dirigeant du fort (votre personnage de la précédente campagne ou un nouveau Garde des Ombres originaire d’un pays voisin, si vous désirez changer) se dirige tranquillement vers son nouveau domaine. Mais à sa grande surprise, arrivé à proximité, il apprend que des engeances surgies de nulle part se sont emparées de son fort et ont massacré les Gardes des Ombres déjà sur place… Au temps pour la période de paix.
Courageusement, notre héros s’élance donc pour tenter de sauver les rares survivants et de repousser l’attaque.
Bis repetita
Commençons par un détail qui me fait un peu tiquer : sans spolier la campagne de base, suivant vos choix il est possible que votre personnage finisse mort et enterré. Si c’est le cas, il est quand même possible de le jouer lors de cette campagne ; il sera considéré comme ‘allant mieux’ (sic !). D’un point de vue technique, je comprends que les joueurs puissent avoir envie de poursuivre l’aventure avec leur héros. Mais d’un point de vue immersif, je trouve cela relativement ridicule. Heureusement, ce n’est qu’un détail mineur et une des rares choses négatives à dire sur cette extension.
Dragon Age : Origins était déjà plus porté sur l’action et les combats, que sur l’exploration. C’est toujours le cas ici. Surtout que, ceci étant une extension, les environnements sont beaucoup moins nombreux. D’ailleurs, en parlant d’action, au niveau de difficulté normale, l’aspect tactique perd beaucoup : vos ennemis sont les mêmes que dans la campagne de base, et désormais vos personnages sont si puissants qu’ils peuvent quasiment tout massacrer sans effort. Bref, si vous voulez un minimum de défi, n’hésitez pas à rehausser la difficulté, le jeu n’en sera que plus attrayant.
Comme dans le jeu de base, vous rencontrerez des personnages qui, suivant vos actions, pourront vous rejoindre dans votre lutte. À l’exception d’Oghren, ce sont de nouveaux personnages, ayant dans l’ensemble une personnalité et une histoire personnelle intéressante.
Le gameplay n’a pas énormément changé ; quelques compétences et talents supplémentaires ont fait leur apparition, mais rien qui bouleverse l’équilibre du jeu ou la façon de jouer.
De même au niveau des équipements, il n’y a pas grand-chose de bien original à se mettre sous la dent à part les potions d’endurance, qui permettent aux guerriers et aux voleurs de récupérer leur endurance en cours de combat, et donc d’utiliser plus souvent leurs attaques spéciales. Et si vous jouez en difficulté cauchemardesque, vous en aurez bien besoin.
La campagne est plus courte que celle du jeu de base (comptez seulement une bonne quinzaine d’heures) et offre moins de rebondissements. De même, les lieux à visiter sont moins nombreux et de tailles plus réduites. Ce qui n’empêche pas DAOA d’être quand même très agréable à jouer et immersif ; de nouveau, on a l’impression que les actes du héros ont une répercussion réelle sur le monde.
Ma seule grosse critique concerne le jeu de base. En effet, tous les ajouts au niveau des capacités des personnages ne sont disponibles que dans l’extension. Aucune des nouvelles capacités, armes, armures, potions n’est utilisable dans le jeu de base. Ce qui est fort dommage, à mon goût.
Un Dragon, c’est toujours porteur
Graphismes : Les mêmes que dans le jeu de base. Très bien faits, mais avec des poses un peu trop statiques pour les personnages lors des cut-scenes.
Son : Un doublage tout à fait correct, des bruitages bien faits et une excellente bande sonore. Rien à dire.
Animation : Le tout bouge de manière fluide, même avec de nombreux personnages à l’écran.
Difficulté : Des joueurs ‘casual’ aux ‘pro-gamers’, le fait de pouvoir régler la difficulté permet à tous d’avoir un défi à la mesure de ses capacités.
Richesse : Cette extension possède les même qualités et défaut que le jeu de base à ce niveau : des combats très tactiques, relativement peu de variété dans les objets.
Scénario : Un des points forts du jeu. J’ai été très vague dessus pour éviter au maximum les spoilers, mais il y aurait beaucoup à dire ; surtout sur le fait que, plus que jamais, la distinction entre les ‘bons’ et les ‘mauvais’ se fait de plus en plus ténue.
Ergonomie : Rien de nouveau sous le soleil par rapport au jeu de base.
Longévité : La campagne est courte, mais intense.
En bref : Si vous avez Dragon Age : Origins et souhaitez retourner dans cet univers, alors n’hésitez pas et précipitez-vous sur cette extension. Vous ne le regretterez pas !