Aujourd’hui, je teste un MMORPG. Et pas des moindres, puisqu’il s’agit du célèbre Dofus. Jeu sur lequel j’ai, je l’avoue, passé quelque temps.
En regard du nombre conséquent d’informations que je vais donner, il apparaît que ce texte sera peut-être plus proche d’un dossier que d’un simple test.
Dofus est développé et édité par les p’tits Frenchies de chez Ankama Games.
MMORPG ?
Pour les plus incultes d’entre nous, je vais expliquer en un mot simple ce qu’est un MMORPG.
C’est un RPG en ligne. Un jeu d’aventure où vous n’êtes pas seul à tenter l’aventure, mais où d’autres vrais joueurs jouent avec vous via internet. Le nombre varie selon les serveurs. Sur Dofus, c’est plusieurs dizaines de milliers de joueurs par serveur à priori. Ce genre de jeu est en constant développement, car il ne connaît à priori pas de vraie fin. Les développeurs rajoutent donc sans cesse du contenu, pour satisfaire les plus téméraires des joueurs qui auraient vite fait de s’ennuyer sinon. Bref, tant que les développeurs s’occuperont de leur jeu, celui-ci sera promis à un bel avenir.
I. Le jeu
A) Une histoire simple mais efficace
Le scénario, pas très développé, n’est qu’une introduction pour jouer. Voyons cela :
Pour résumer très sommairement : dans le monde d’Amakna, un dragon nommé Bolgrot et un guerrier nommé Rikke Errel s’affrontèrent avant de devenir potes. Jusqu’à ce que Rikke tombe amoureux… (ah les femmes, des plaies). Bolgrot, fou de jalousie, tua la bien-aimée de son ami, et un duel titanesque commença, où les deux perdirent la vie. Des entrailles du dragon jaillirent 6 œufs que les sages nommèrent Dofus.
Disposant de grands pouvoirs individuellement, ces œufs offraient un pouvoir absolu une fois réunis. Les sages, bien sages, choisirent de les cacher, pour le bien de tous. Et au fil des années et des siècles, le monde oublia l’existence des Dofus. Jusqu’à ce qu’un jour… ils disparaissent.
Ça ne loupa pas, la nouvelle se répandit bien vite. Et très vite, la quasi totalité des guerriers et aventuriers ne rêvaient plus que de mettre la main sur ces précieux Dofus.
B) 12 classes
Dofus est appelé le monde des 12, car il offre la possibilité de jouer 12 classes différentes. Au départ, il y en avait 10, mais deux ont été greffées suite à des MAJ successives.
On trouve un peu de tout : des guerriers puissants, des archers, des invocateurs, des soigneurs, des mages… Tous ont un nom particulier. Les invocateurs sont nommés Osamodas, les mages les Fecas, etc., etc. Je ne détaillerai pas tout, mais je reviendrai p’t-être plus tard sur certaines classes.
Pour chaque classe, on peut choisir si l’on incarne un mâle ou une femelle.
On peut avoir 5 personnages en tout, mais on ne peut pas les jouer en même temps.
Les différences entre les classes sont nombreuses. Déjà, le visuel ; on n’a pas de mal à les reconnaître entre elles.
Chaque classe dispose en tout de 21 sorts, accessibles au fur et à mesure que son personnage prend de l’expérience. Ainsi le 20è sort n’est accessible qu’au niveau 100 et le 21è sort au niveau ultime, à savoir 200.
La plupart des sorts ont 6 niveaux de puissance. Vous pourrez dès le début mettre vos sorts au niveau 5. Pour le niveau 6, un certain niveau est requis, à savoir le niveau d’obtention du sort +100.
Cela dit, vous ne pourrez pas si facilement mettre tous vos sorts au niveau 5 (ou 6 si vous êtes motivé). Monter ses sorts coûte des points de sorts. Passer un sort du niveau 1 au niveau 2 coûtera 1 point. Du niveau 3 au 4 coûtera 3 point. Du niveau 5 au 6… 5 points.
Comment gagne-t-on des points de sorts ? C’est simple, on en gagne 1 par niveau du personnage gagné.
Il y a 200 niveaux en tout, c’est presque 3 fois plus que World of Warcraft, mais la progression est relativement facile au départ.
Mais comment gagne-t-on des niveaux ?
II. La progression !
A) Les quêtes
Le premier moyen d’acquérir de l’expérience et des niveaux est d’accomplir des quêtes.
En parlant de celles-ci, j’aborde le premier vrai point faible de Dofus. Les quêtes rapportent généralement peu d’expérience et un peu d’argent, voire parfois des objets. Elles sont sympathiques, mais peu nombreuses et souvent répétitives (trucider tel monstre, amener tel objet à tel gars).
De manière générale, si l’on choisit de monter son personnage uniquement grâce aux quêtes que propose Dofus, on est très vite bloqué.
B) Les combats
Dofus se joue comme un RPG au tour par tour, avec un système de combats prenant et original.
Vous avez un temps limite à chaque tour pour jouer.
Vous pouvez jouer seul, mais il est conseillé de venir avec ses potes. Vous pouvez vous retrouver à 8 sur une même aire de combat contre la plupart des monstres. Les monstres en face ne pourront pas être plus de 8 non plus.
À noter que les invocations faites en cours de combat ne comptent pas dans le calcul.
Les choses à prendre en compte dans son perso sont : les points d’action (PA), les points de mouvement (PM) et la portée du sort (PO).
L’aire de combat se présente sous la forme d’une grille couvrant toute la carte. Très grande, certaines cartes présentent des aires de plus de 40 cases de large.
Pour faire simple, un PM dépensé permet d’avancer d’une case dans la direction de son choix (sauf diagonale).
Chaque sort dispose d’un coût en PA. De manière générale plus le sort est puissant plus son coût est élevé. Vous avez un certain nombre de PA à votre disposition à chaque tour (dépend de votre niveau, de votre équipement et de vos enchantements), à vous de voir comment les utiliser. Par exemple, si vous avez 8 PA à votre disposition, vous pouvez utiliser deux sorts à 4 PA, ou bien un sort à 5 PA et un autre à 3 PA… Bref, vous avez pigé.
Ceci fait, il y a deux manières d’infliger des dégâts à vos adversaires.
Le corps-à-corps
Qui n’est pas toujours au corps-à-corps. En fait vous équipez une arme, et vous tapez avec. On dispose d’épées, dagues, pelles, baguettes, bâtons, marteaux, arcs et j’en oublie encore.
Chaque arme a ses caractéristiques : l’arc attaque de loin, le marteau en zone etc. etc.
Les sorts
On dispose donc de 21 sorts par classe. Certains sont offensifs, à grande distance ou au corps-à-corps. D’autres servent à soigner, à se déplacer, à donner des gains de puissance à ses alliés, etc.
Le système de dégâts
Comment gagne-t-on réellement en puissance dans Dofus ?
Avant tout, détaillons les « élémentaux » dans Dofus. 6 éléments en tout :
La vitalité (plus on en a, plus on est difficile à vaincre.)
La sagesse (permet de progresser en expérience plus vite, et d’esquiver les sorts à pertes de PA ou PM.)
La force (permet de taper plus fort dans l’élément terre et neutre, et de porter plus.)
L’agilité (permet de taper plus fort dans l’élément air, et d’être plus agile.)
L’intelligence (permet de taper plus fort dans l’élément feu, de soigner mieux, et améliore les sorts de bouclier.)
La chance (permet de taper plus fort dans l’élément eau, et augmente la prospection.)
Chaque arme ou sort offensif a un certain nombre de dommages de base dans un élément, parmi ceux ci-dessus : neutre, terre, feu, air et eau.
Vos points d’agilité, d’intelligence, etc., etc., agissent comme un multiplicateur de ces dégâts.
Ainsi, plus vous aurez d’intelligence, plus votre sort de feu tapera fort.
Comment gagner des points dans ces éléments ? Déjà par l’équipement. Et au fur et à mesure que vous gagnerez des niveaux, vous gagnerez des points à répartir dans les éléments que vous voudrez.
ATTENTION ! Selon les classes, les éléments sont plus ou moins difficiles à monter. Disons que les paliers ne sont pas les mêmes. Prenons le feca. Classe de mage, intelligente, n’aura aucun mal à augmenter son intelligence, mais beaucoup de mal avec la force. Prenons le iop, classe de guerrier bourrin ; ils ont des facilités avec la force, moins avec l’intelligence et l’agilité…
Donc, plus vous monterez de niveau, plus vous frapperez fort.
À noter qu’en montant de niveau, les dommages de base de vos sorts et armes augmenteront aussi.
Voilà pour le système de combat. Il faut mettre tous les ennemis en face K.O. pour gagner le combat. Si vous avez des pertes de votre côté, ce n’est pas grave tant qu’il y a au moins un survivant.
La prospection
J’ai écrit ce mot plus haut. Augmentée par l’élément chance.
La prospection, c’est la probabilité de récolter des objets en fin de combat.
En effet, vous pourrez récupérer diverses choses sur les bestioles que vous affronterez : de l’équipement ou diverses ressources qui vous serviront pour vos métiers (j’en reparlerai) ou des quêtes.
III. L’univers de Dofus
Il est assez vaste et très varié.
Impossible de se déplacer d’un coup où l’on veut. Le jeu est divisé en cartes ; sur chaque carte il y a des points (slots) qui permettent de passer à la carte suivante.
La nature
Le monde est divisé en zones très variées : îles, plaines, montagnes, forêts, etc. etc.
Dans chaque zone, des décors différents, des monstres différents, des PNJ différents. On notera que le bestiaire de Dofus est TRÈS varié, des centaines et des centaines de créatures plus ou moins fortes. La plupart sont trop mignonnes (j’irai jusqu’à dire « kawaii ») et très attachantes.
Et oui, elles aussi ont un niveau minimum. Ainsi, si un tofu niveau 3 ne vous posera guère de problème, un Abraknyde sombre niveau 78 sera bien plus fort, et que dire du redoutable Kralamour, du haut de son niveau 900… À partir d’un certain point, la coopération sera de mise.
Les donjons
On trouve par endroits des donjons. À savoir un enchaînement de salles. Pour passer à la salle suivante, vous devez anéantir le groupe d’ennemis de la salle précédente.
De manière générale, chaque donjon est dédié à un type de créatures. Ainsi le donjon Wabbit vous fera combattre moult espèces de Wabbits, le donjons Rat vous fera combattre… des rats, etc., etc.
À la fin de chaque donjon, un boss vous attend. Plus puissant que ses congénères, il vous donnera parfois du fil à retordre. En contrepartie, les objets qu’il donne à ses vainqueurs sont souvent intéressants, et il offre un gain d’expérience considérable.
Ces donjons sont nombreux, variés. Il en existe de toutes sortes et pour tous les niveaux. Ainsi, un groupe de 8 joueurs niveau 25 (ou un seul joueur de niveau 60-70) arrivera sans problème, par exemple, à finir le donjon des Bouftous.
Mais pour un donjon plus coriace, comme celui des Fungus, des joueurs de niveau 170 seront indispensables. Et un joueur seul n’aura aucune chance.
Le monde d’Amakna, celui de Dofus, offre aussi plusieurs villes.
Astrub, la ville des débutants.
Bonta, la ville des anges.
Brakmar, la ville des démons.
Joueur contre joueur
Et oui, on peut aussi combattre contre d’autres joueurs. Deux systèmes pour cela :
1 : Le défi. Vous défiez amicalement un autre personnage en combat singulier. Aucun gain en cas de victoire, aucune perte en cas de défaite.
2 : Le PVP (Player Versus Player)
Pour cela, choisir un axe (Ange ou Démon). Chacun de ces axes dispose d’une ville-siège (Bonta ou Brakmar).
Vous pourrez alors affronter les joueurs de l’autre pour vous faire une réputation de guerrier, ou pour conquérir des territoires.
Cela a son intérêt, car combattre des monstres sur un territoire de son alignement augmente le gain d’expérience et de prospection.
De même, certaines zones ne seront accessibles que si vous êtes du même alignement que la zone en question.
IV. Les métiers
C’est le meilleur moyen de se faire de l’argent dans Dofus.
Voici le principe : après une petite quête, vous récoltez vos outils d’artisan, et pouvez effectuer votre métier.
On distingue deux sortes de métiers : récolte et artisanat.
La récolte consiste à aller chercher les matières premières pour les artisans. Il y en a plusieurs : mineur, chasseur, paysan, bûcheron…
L’artisanat est lui-même divisé en 3 parties.
En premier lieu, le métier de soin. En gros, concevoir un produit (pain, viande, potion) qui rendra de la vie au joueur.
En second lieu, la création d’équipement. On distingue là aussi de nombreux métiers : tailleur (cape et coiffe), cordonnier (bottes et ceintures), forgeron, etc. etc.
Et finalement, la modification d’équipement, grâce à la magie, qui nécessite d’être d’abord maître en la création d’équipement.
Par exemple, si je veux devenir joallomage (et modifier les bonus donnés par les bijoux), je dois d’abord être bijoutier niveau 60.
Au départ, on n’a accès qu’à quelques recettes, et l’on peut créer des objets peu puissants, avec un fort taux d’échec. Petit à petit, quand vous prenez du galon, vous pourrez concevoir des objets plus puissants et surtout, vous échouerez moins souvent. À chaque fabrication vous gagnez un peu d’expérience sur votre métier. Vous pouvez monter jusqu’au niveau 100 pour chaque métier.
À noter que l’on peut avoir seulement 6 métiers à la fois.
À quoi ça sert ?
Et bien, à se faire de l’argent. Vous vendez ce que vous créez à vos propres tarifs, en fonction de la concurrence.
De plus, vous contribuez à répandre des équipements de plus en plus puissants. Les artisans sont les vrais maîtres de Dofus.
Dofus possède une vraie économie, basée sur la demande des aventuriers et l’offre des artisans. Les prix fluctuent en fonction de cela, c’est foutrement révélateur et mieux qu’un cours d’économie.
On notera aussi la possibilité d’acheter des maisons avec des ateliers d’artisans et des coffres pour stocker ses objets.
V. Les Dofus
Bah oui, ça reste le but du jeu, alors parlons-en un peu.
On en distingue deux sortes.
1 : Les vrais Dofus, qui viennent du Dragon de la légende. Au nombre de 6 et pas tous implantés, ils offrent des bonus énormes (gain de PA, de vitalité, de coups critiques, etc.).
La plupart s’obtiennent de manière très rare et aléatoire, sur les plus puissants boss des donjons de Dofus.
2 : Les « faux » Dofus. À savoir des oeufs magiques créés par des mages très puissants. Eux aussi offrent de nombreux bonus très puissants, mais bien moindres.
Cependant, ils sont plus aisés à obtenir, le plus souvent par des quêtes.
Votre inventaire ne vous permettra d’équiper que 6 Dofus à la fois (vrais ou faux).
L’inventaire
Votre inventaire est constitué de plusieurs choses :
L’équipement de votre personnage. Voici au maximum ce que vous pourrez équiper : 6 Dofus, 1 coiffe, 1 cape, 1 centre, une paire de godasses, une amulette, deux anneaux (un par main), une arme, un bouclier et un familier / dinde.
Chaque équipement nécessite un pré-requis de niveau (vous ne pourrez pas porter une amulette niveau 100 si vous n’êtes que niveau 80) et la plupart des armes ont aussi des pré-requis élémentaires.
La nature des bonus est très variée : vitalité, dommages, bonus « élémentaux », résistances diverses, gains de PA ou de PM.
Ensuite, votre inventaire à proprement parler, où vous stockez les objets que vous confectionnez ou récoltez sur les monstres. Tous ont un certain poids, et vous ne pouvez porter qu’une quantité limitée (dépend de votre force).
Vous avez accès également à un compte en banque, permettant de stocker un nombre infini d’objets, mais dont l’accès est payant.
VI. Un jeu gratuit ?
Dofus est gratuit, oui. C’est-à-dire en libre téléchargement gratuit.
Cela dit, l’abonnement pour pouvoir jouer est payant, certes peu cher (5 euros par mois) mais payant.
Pour être exact, on peut y jouer gratuitement sur un serveur récent ; on a alors accès à 5% du jeu et on a une grave limitation de nos métiers (niveau 30 max). Cela dit, c’est bien suffisant pour se faire une idée du jeu.
Sur un serveur plus vieux, il y a plus de monde. La priorité étant donnée aux joueurs qui paient (logique), il devient impossible d’y jouer sans payer.
VII. Le test
Je me lance :
Réalisation : 8/10
L’univers visuel de Dofus est old school. Vue 3D isométrique ; extrêmement fin et coloré. Le style fait très manga. Les aficionados de la 3D seront très déçus, ceux qui ont grandi avec les jeux 16 bits seront aux anges.
Le tout baigne dans un humour ravageur, parfois salace. ^^
Les créatures, les personnages, tout est superbement pensé, magnifiquement réalisé.
Rien à dire non plus sur les effets magiques, très réussis. L’animation est nickel aussi.
Les artworks du jeu sont souvent magnifiques aussi, et on reconnaît la patte de certains blogueurs/BD célèbres (comme Souillon, le créateur de Maliki).
Jouabilité : 10/10
R.A.S. Parfait. Ça se joue comme un point & click, donc il suffit de savoir faire comme dans la pub du Loto (« tu sais pas cliquer ! avec un doigt comme ça ! »). Quelques bugs de collision ou cases mortes, mais c’est plus le développement que la jouabilité qui est en cause.
Bande-son : 6/10
Des musiques variées selon les zones, des bruitages efficaces, mais rien de transcendant. Les bruitages correct, la musque un peu répétitive.
Durée de vie : 9,5/10
Quasiment infinie, vu que le jeu est encore en développement.
Les défauts :
Dofus n’en manque hélas pas… Analysons-les :
_1 : Le _background__
À part les lignes de scénario que j’ai écrite au début, le background est quasiment inexistant. Quid de l’histoire du monde d’Amakna ? On sait peu de choses, même après 3 ans de développement.
2 : Répétitif
Malgré la diversité proposée, on notera que la plupart du temps, Dofus se limite à devoir affronter le même type de créatures en boucle pour gagner du niveau. La plupart des joueurs pensent « rentabilité » en cherchant un bon compromis « temps/expérience ».
3 : Les joueurs
Bon, c’pas vraiment le jeu qui est en cause… mais les joueurs, à cause du jeu.
Je m’explique : la politique d’Ankama (développeur et éditeur du jeu) est de faciliter à l’extrême son jeu, de le rendre très tôt abordable. De même, les publicités dans (gasp) Picsou Magazine, et le D.A. dérivé sur France 3 ont attiré une clientèle très jeune.
C’est ça Dofus, une majorité de joueurs entre 8 et 13 ans. Tous n’ont bien sûr pas cet âge, mais des clans se forment assez vite, des guildes où les gens se réunissent sur des critères extérieurs comme, justement, cet âge.
Histoire de définitivement passer pour un vieux con, force est de constater que cette jeunesse (pas tous, hein, heureusement) pourrit pas mal l’ambiance. Ainsi, le langage SMS (vasy g v teuh niké !!), le piratage de compte (jeunes = naïfs) sont monnaie courante.
_4 : _le support ! __
Pour ne rien arranger, les administrateurs et modérateurs sont pour ainsi dire absent sur Dofus. Peu d’events (évènements) in game, très peu de modération… Le flood se multiplie aux zaap (portails de téléportation entre les zones) et nombreux sont les bots (robots qui jouent pour un joueur, par exemple pour récolter l’XP d’un perso en son absence).
_5 : _No-life powa ?__
Je le dis de suite : si vous envisagez de devenir un maître à Dofus, va falloir renoncer à une partie de votre vie sociale.
La plupart des donjons (obligatoires si l’on veut se constituer un bon équipement) sont très longs, plusieurs heures de jeu. Comme le plus souvent on doit le faire en groupe, faire une pause est souvent exclu.
Devenir maître artisan demande également des jours de travail acharné. De même pour avoir un niveau conséquent : les premiers niveaux 200 sont arrivés 2 ans après la création du jeu.
Cela consiste à trucider de la bestiole par milliers. C’est parfois lassant.
Les quêtes, comme je l’ai dit plus haut, ne représentent pas une alternative au fait de farmer les bestioles qu’offre Dofus. En fait, AUCUN autre véritable moyen n’est mis à disposition des joueurs pour gagner de l’expérience.
6 : En développement perpétuel
Normal pour un MMORPG. Mais même actuellement, Dofus a un goût d’inachevé. Les mises à jour sont nombreuses, et parfois bouleversent beaucoup. Le jeu connaît des soucis d’équilibrage entre classes, il y a des refontes graphiques parfois énormes, et des changements au sein même des classes.
Ainsi, si mon test est celui du Dofus actuel, il sera peut-être obsolète dans un an. :s
Conclusion : 13/20
Dofus est un jeu… excellent. Foutrement prenant, grâce à son univers prenant, magnifique, mignon et à l’humour ravageur.
Cela dit, ses défauts, comme son extrême répétitivité à la longue, ne jouent pas en sa faveur.
Au départ jeu convivial, développé par une poignée de passionnés, Dofus est en train de devenir un phénomène de société, conçu pour les plus jeunes. Dommage.
À noter qu’une suite à Dofus devrait bientôt voir le jour. Elle se nommera Wakfu, elle a été précédée d’un dessin animé, lui aussi sur France 3, et se situera 1000 ans après les évènements de Dofus.