Diablo II est la suite de Diablo. Jeu le plus attendu de l’époque (et l’un des plus repoussés), il venait surfer sur le succès de son prédécesseur.
Je ne rappelerai pas le scénario du premier opus.
L’introduction commence après l’action. C’est-à-dire que nous voyons, sous forme de cinématique, l’interrogatoire d’un homme ayant a priori vu des choses pas très jolies (le retouuuur de Diablo) et qui raconte tout ça à un mystérieux inconnu. Nous évoluons au fur et à mesure de son récit, afin d’empêcher la renaissance de Diablo et l’avènement du mal sur le monde.
Mais « nous », qui est-ce ?
Nous avons désormais le choix entre 5 classes : Barbare, Amazone, Sorcière, Paladin, Nécromant. Chacune a ses particularités (magie, force, armure). Comme d’habitude, nous augmentons de niveau (et donc de puissance) en trucidant les méchants que l’on rencontre. On devient ainsi plus fort, plus résistant, et on a accès à de nouveaux sorts.
Chose intéressante, on peut spécialiser ses personnages. Ainsi, pour prendre l’exemple de la sorcière (j’avoue mieux la connaître), on peut choisir de développer ses sorts glace ou feu, selon sa convenance.
Si à long terme tous les personnages deviennent polyvalents, ce n’est pas le cas auparavant, et cela influe vraiment sur la manière de jouer.
Nous avons 4 zones à explorer, 5 si l’on compte l’add-on. Chacune correspond à un chapitre du jeu. Chacune dispose d’une ville de départ pour faire ses emplettes, se reposer ou autre. Elles peuvent servir de point de repos grâce à des parchemins prévus pour, que l’on utilisera si l’on se retrouve en difficulté.
L’interface, nickel dans Diablo premier du nom, n’a pas changé d’un pouce. Les objets, eux, si. Idem pour les vilains et les sortilèges.
Le principe du jeu ne change pas non plus : on se fraye un chemin à travers moult ennemis jusqu’à atteindre la fin du niveau. Le parcours est assez riche en mini-boss ou boss de fin de niveau. Une fois (attention, faux spoil) Diablo vaincu, vous pouvez recommencer le jeu dans un niveau de difficulté supérieur (il y a 3 niveaux de difficulté).
La jouabilité est excellente. Le personnage réagit bien, normal pour un Hack & Slash. La bande son est elle aussi excellente et contribue à l’immersion dans le jeu.
Si l’on devait retenir un gros défaut de ce jeu, ce serait les graphismes. Le jeu ayant eu beaucoup de retard, il était techniquement dépassé lors de sa sortie. Pas laid certes, mais fade. Une seule résolution possible (640 x 480), c’est peu. Au moins, ça garantissait une fluidité exemplaire, même sur configuration modeste.
Les cinématiques, comme toujours avec Blizzard, sont fabuleuses. De vrais films. Belles, prenantes, elles contribuent à la richesse et à l’immersion que l’on ressent quand on joue à Diablo II.
Concernant le mode multijoueur, il offre la possibilité de se regrouper pour participer à l’aventure, ou de s’affronter pour plus de fun. De quoi rallonger la durée de vie de nombreuses heures, voire bien plus. Il faut savoir que maintenant, plus de 8 ans après sa sortie, nombreux sont ceux qui jouent encore à Diablo II.
En bref…
Diablo II est un excellent jeu. On pourra lui reprocher son manque d’originalité face au premier épisode (on ne change pas une formule qui gagne) ou ses graphismes moyens… Mais il reste un hit. Une expérience à faire, le genre de jeu où l’on s’immerge parfaitement. Un grand jeu, qui aura marqué son époque. Avec la sortie imminente de Diablo III, nulle doute que son prédécesseur finira dans la légende.
A noter qu’un add-on pour Diablo II est sorti : Lord of Destruction. Il ajoute deux classes supplémentaires (druide et assassin) et une nouvelle campagne contre Baal. On peut aussi ENFIN choisir sa résolution (800 x 600, pas de quoi sauter au plafond) et l’inventaire est agrandi.