Death Rally est un jeu vidéo PC publié par Apogeeen 1996 .

  • 1996
  • Course

Test du jeu vidéo Death Rally

4/5 — Exceptionnel ! par

Death in the fast lane

Faites chauffer les moteurs, on revient en 1996 pour goûter à un petit jeu de course en vue de dessus sans grande prétention (vendu 100 Francs à sa sortie) nommé Death Rally. Le jeu était disponible en démo avec des jeux 3D Realms (dont Duke Nukem 3D Plutonium Pack notamment qui m’a fait connaître le jeu). Passée la jolie vidéo d’intro, voyons ce qu’il y a sous le capot…

The race awaits

Vous êtes un pilote qu’on débarque comme ça en queue de peloton du championnat Death Rally avec la bagnole la plus pourrie du jeu et 0 point au compteur alors que les mieux classés en comptent déjà 100. Votre but est de monter progressivement dans le classement pour atteindre la place de premier.

En commençant une partie, vous devrez choisir l’un des 3 niveaux de difficulté du jeu :

  • Speed makes me dizzy (facile): vous êtes capable de doubler des voitures mieux équipées que la votre

  • I live to ride (normal): vous faites jeu égal avec l’ordinateur

  • I’ve got petrol in my veins (difficile): les voitures jusqu’à deux crans en dessous de la votre peuvent s’avérer des adversaires redoutables… Joueurs confirmés only.

The fastest cars

Qui dit jeu de course dit forcément bagnoles en tout genre. Death Rally nous propose 6 voitures différentes, customisables à volonté selon 3 critères : moteur (engine), pneus (tires) et blindage (armor) avec 4 améliorations maximum pour chacun. Voici la liste des voitures :

  • La Vagabond : un look inspiré de la 2CV, c’est la voiture de base du jeu qui peut avoir 1 amélioration moteur, 1 pour le blindage et 2 pour les pneus;

  • La Dervish : un pick-up un peu plus nerveux que la Vagabond mais ça reste assez faiblichon quand même avec ses 2 améliorations dans chaque domaine;

  • La Sentinel : enfin du concret avec cette berline qui a des améliorations correctes (2 améliorations de moteur et blindage, 3 pour les pneus);

  • La Shrieker : les choses sérieuses commencent avec cette voiture aux courbes travaillées et qui bénéficie de 3 améliorations disponibles dans chaque domaine;

  • La Wraith : une ligne digne d’une Porsche et des upgrades à foison (le maximum pour les pneus, 3 pour le moteur et le blindage);

  • La Deliverator : un look assez spécial j’admet mais elle peut avoir toutes les améliorations possibles du jeu, des mitrailleuses rotatives surpuissantes et puis surtout attendez un peu de voir LA bête sur la route…

Si jamais vous avez besoin de plus de puissance, chaque voiture a un turbo en réserve qui se recharge lentement avec le temps.

In the deadly competition

Hé oui, vous pouviez vous en douter vu le titre du jeu (et vu quelques allusions dans la liste des voitures) mais dans Death Rally, il faut savoir jouer des coudes et sortir les sulfateuses pour se frayer un chemin quand il le faut… Si vous rechignez à le faire, vos adversaires ne s’en priveront pas ! Au lancement d’une partie, il vous est demandé si vous voulez jouer avec ou sans les armes. Un conseil : jouez avec, c’est l’un des intérêts majeurs du jeu et s’en priver reviendrait à passer complètement à côté du jeu.

Donc l’option activée, vous pourrez donc tirer sur les voitures vous faisant face à l’aide des mitrailleuses de votre voiture (de plus en plus puissantes avec les modèles mais les munitions sont limitées) mais aussi d’autres petits accessoires sympathiques… Et oui, l’underground market vous en offre 4 différentes pour chaque course :

  • Les mines : 8 par course, vous posez et gros dégâts garantis pour celui qui roule dessus (vous y compris alors attention où vous roulez !)

  • Les piques : de quoi empaler 6 bœufs d’un coup sauf que les bœufs que vous chassez ont 4 roues et des pots d’échappement…

  • Le rocket fuel : carburant surpuissant vous permettant d’être bien plus rapide en mode turbo MAIS à utiliser avec modération car cela endommage la voiture quand vous l’utilisez…

  • Le sabotage : un ennemi à éliminer ? Au début de la prochaine course à laquelle vous participez, l’adversaire le mieux classé (vous exclu) commencera avec entre 35 et 50% de ses vies en moins…

Si vous jouez sans les armes, vous faites une croix sur toute cette partie du jeu…

Pour vous ravitailler en un peu tout, différents bonus vous attendent sur le tracé des courses :

  • Les éclairs pour recharger votre turbo;

  • Des munitions pour cribler de balles les carrosseries adverses;

  • Des dollars pour augmenter votre compte en banque;

  • Les clés pour vous réparer en course;

  • Les champignons vous font voir flou pendant quelques temps… pas top pour négocier ses virages au plus juste!

Notez bien qu’il existe aussi de gros bonus qui peuvent se trouver sur le bas côté des circuits : une grosse clé et un gros dollar. Chacun a des effets bien plus importants que les bonus classiques (le dollar rapporte plus en fonction du niveau de la course et la clé répare 20% des dégâts de votre char de guerre).

**Race against time… **

Pour progresser dans le championnat Death Rally, vous devrez vous inscrire dans l’une des 3 courses disponibles chaque journée dont le fonctionnement est le suivant :

  • Course easy : les voitures ne dépassent pas la Sentinel et il faut faire 4 tours complets, 1er : 750$ + 3 points, 2ème : 350$ + 2 points, 3ème : 187$ + 1 point;

  • Course medium : l’ennemi pourra se pointer au maximum avec une Shrieker jusqu’à ce que vous en ayez une voire une plus grosse voiture… à ce moment là vous pourrez avoir droit jusqu’aux Wraith… 5 tours à faire, 1er : 3000$ + 5 points, 2ème : 1500$ + 3 points, 3ème : 375$ + 1 point;

  • Course hard : la cour des grands réservée aux caisses qui vont de la Shrieker à la Deliverator pour effectuer 6 tours, 1er : 12000$ + 10 points, 2ème : 6000$ + 7 points, 3ème : 1500$ + 4 points;

Vous n’êtes pas obligé de participer à chaque journée, ce n’est absolument pas handicapant, il y a juste que les adversaires gagnent des points et vous pas. Pour éviter le problème causé par l’arrivée des Wraiths en médium (qui sont d’un tout autre niveau…), il y a une astuce simple pour jouer consiste a faire un maximum de course en medium avec une Sentinel pour accumuler suffisamment d’argent afin de passer directement à la Deliverator.

Les courses se font à 4 voitures simultanément et si vous êtes perspicace, vous aurez compris que le quatrième n’a que ses yeux pour pleurer… Pour finir quatrième, vous pouvez soit être le dernier à passer la ligne d’arrivée, soit vous être fait complètement détruire (ce qui peut arriver plus souvent qu’on ne le croit…). Au passage, si jamais vous vous faîtes prendre un tour (et entendez le message « Oh this is no good. You were lapped ! » ou bien que vous terminez bon dernier, adieu tous les soussous accumulés durant la course (en plus de ne rien gagner au classement). Raison de plus pour se motiver…

En plus de ces revenus « officiels », régulièrement, des amis qui vous veulent du bien vous feront des propositions un peu plus illicites : soit récupérer des pilules sur le bas-côté d’une course et terminer premier (pour vanter les mérites des stéroïdes que vous avez consommés) ou bien s’arranger pour que d’une façon ou d’une autre, un de vos adversaires ne termine pas la course… Hé oui, Death Rally c’est pas pour les rigolos… Si vous réussissez, beaucoup pognon in ze pocket, sinon c’est vous qui devez rembourser votre « sponsor » mécontent de votre prestation…

Autres moyens de gagner de l’argent : si vous finissez régulièrement dans les points, votre sponsor officiel peut vous donner un bonus de régularité. De même si vous prenez soin de votre bagnole et que donc la pub du sponsor est bien visible (concrètement une voiture qui finit la course avec 3% de dégâts maximum), vous serez gratifié d’un petit bonus… Enfin le dernier et non le moindre des moyens d’arrondir les fins de courses : le destroy bonus comme j’aime l’appeler. Pour finir premier d’une course, rien de plus radical que de s’arranger pour que tous les autres concurrents ne la terminent pas… Mitrailleuses, mines, piques, rentre-dedans, tout est bon pour y parvenir mais si vous arrivez, le gars en charge des transferts à l’hôpital sera très demandé et récompensera les efforts du « serial-auto-killer » que vous êtes…

Au total, le jeu propose pas moins de 18 circuits différents (en réalité 9 multipliés par 2 car chacun existe également en « miroir » mais sous un autre nom… on aurait préféré des circuits plus originaux mais bon…).

Lorsque vous parviendrez au sommet du classement du championnat, vous ne concourrez plus dans les courses normales, vous affronterez l’Adversary, le dieu de Death Rally dans son arène, un anneau de course où le gagnant est celui qui roule encore à la fin ou alors celui qui boucle 9 tours le premier. Si vous gagnez, le jeu est terminé…

Or just to survive

Le jeu est pas mal du tout mais on regrettera quand même que les ennemis aient toujours les mêmes voitures au long du jeu : seul le joueur évolue… Autre défaut : le jeu pose problème sous Windows XP. Déjà à l’installation ça commence (problème réglé avec un install disponible sur le site d’Apogee), mais c’est surtout l’émulation audio et vidéo qui pose problème et ralenti le jeu de manière phénoménale ou l’ampute de toute la partie sonore… Pour ma part, pas moyen d’y jouer correctement sous XP, j’ai dû le faire sous 98… Et je ne suis pas convaincu qu’on puisse vraiment le faire d’ailleurs… A part ça, éclate garantie (sans jeux de mots). Il y a un mode multijoueur par réseau local mais que je n’ai pas pu tester.

Graphismes

Graphismes 2D plutôt sympas dans l’ensemble et qui n’ont pas trop vieilli contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant l’année de sortie. Exception notable pour la Deliverator dont le look dans les courses n’est pas terrible comparé aux autres voitures… Enfin c’est une question de goût.

Animation

Aucun problème à déplorer de ce côté là, rien à redire.

Jouabilité

Un petit coup de main à prendre au début après ça roule tout seul (enfin sauf si vous avez des pneus pourris mais bon, ça c’est normal…)

Musique

Des morceaux dans le ton du jeu, bien sentis et qui s’intègrent parfaitement à l’ambiance. Certains thèmes sont bien entraînants.

Durée de vie

C’est là que le bas blesse… En mode facile, on peut terminer le jeu en près d’une heure. En mode normal, une demi-heure de plus et le tour est joué. En revanche, le mode difficile offre un vrai challenge avec des adversaires très coriaces ! (à réserver aux joueurs confirmés)

Conclusion

Un excellent divertissement pour les amateurs de petits jeux. Si vous avez quelques heures à tuer sans avoir envie de vous prendre la tête, Death Rally fera très bien l’affaire, par contre si vous cherchez un jeu pour vous tenir en haleine, le mode difficile sera le seul à pouvoir (peut-être) vous rassasier (ou vous dégoûter car commettre la moindre erreur de conduite dans un circuit peut coûter TRES cher)

PS : Méfiez vous de Duke Nukem et estimez vous heureux qu’il n’ait pas son RPG sous la main ^^

Death Rally