Ah ! Might and Magic une sérié qui nous a fait vivre son lot d’aventure que ce soit avec des RPG ou des jeux de stratégie. On change cette fois-ci de registre car Ubi se lance dans le jeu d’action medfan à la première personne. Malheureusement l’essai est loin d’être concluant.
Bon début
Je vous fait vite un petit topo sur l’histoire qui même si elle est classique n’est vraiment pas un chef-d’oeuvre. Vous incarnez Sareth un jeune homme qui travaille pour son maître de magicien qui essaie de trouver des indices et de contrer une prophétie qui promet le retour des démons grâce à un Sombre Messie.
Votre mission est de retrouver un artefact qui apparemment aurait le pouvoir de libérer un puissant démon. Le prologue qui sert de tutoriel vous met dans les mains un cristal qui serait la clé d’un temple pour accéder à cet artefact.
Votre maître vous envoie ensuite à Heaumeroc trouver le magicien Menélag. Bien sûr c’est au moment où vous arrivez aux portes de la ville que l’armée d’un nécromant attaque la cité et vous catapulte dans un niveau bien cinématique qui à défaut d’être palpitant vous met en chauffe pour la suite. Bien sûr un des serviteurs de cet immondice vous vole le cristal. A vous d’aller le récupérer.
Les niveaux suivants (la première moitié) s’avèrent être les meilleurs du jeu (les chapitres 2 à 5 compris) car durant ces chapitres vous aurez souvent à vous battre contre des adversaire qui en plus d’être convainquants dans le travail d’équipe sont aussi de bons combattants. Vous allez devoir donc très vite prendre en main le système de combat et apprendre à utiliser l’arme la plus puissante du jeu : le décor. Car dans la plupart des endroits où vous aurez à vous battre vous trouverez des pièges. La plupart du temps ils sont de quatre natures.
Le feu de camp ou l’incendie, jetez-y un adversaire avec un coup de pied et il prendra feu.
La planche de pic, pareil, coup de pied, vol, mort.
La chute mortelle, un coup de pied de placé et zou, un méchant qui fait le grand plongeon.
Le dernier demande un peu plus de fourberie et une arme, des objets sont accrochés à des cordes, ou des poutres sont renforcées par des planches. Détruisez la poutre ou coupez la corde et c’est une chute d’un élément du décor et une mort garantie pour celui qui se trouve au bon endroit.
Durant ces niveaux vous gagnerez aussi les premiers points de compétence qui pourront être dépensés dans l’achat de compétences ou de sorts. Vous avez en gros trois grosses orientations possibles. Le guerrier, le mage et l’assassin. A vous de bien réfléchir quand vous achetez de nouvelles compétences car les choix ne peuvent pas être annulés. Et selon ce que vous allez choisir, vous allez vous orienter vers une manière de jouer.
Coma Profond
La seconde moitié est elle, une montée en puissance vers l’ennui et les combats inégaux mais de l’autre coté de la balance. Vous avez commencé à ramasser du matériel de gros bill et vous trouvez toujours mieux. Votre inventaire se remplit de matériel inutile. Les parchemins sont complètement inutiles et les potions en surnombre vous garantissent d’être toujours à flot en vie et en mana en cas de coût dur. Seul un combat vous donnera du fil à retordre, c’est le boss du chapitre 5 qui vous provoque dans un duel d’armes, pas de magie, pas de coup bas.
Le niveau 6 est peut-être le niveau le plus décevant du jeu. Les catacombes remplies de morts-vivants qui bougent à deux à l’heure. Si vous voulez les combattre il va falloir être patient et si vous les esquivez le niveau sera d’un ennui à mourir. Le niveau suivant, lui, vous lance définitivement dans les combats de gros bill. Vous avez des armes puissantes, vos compétences et le système de combat vous transforme en un hachoir à viande (ou brûleur c’est selon). Quasiment plus rien ne vous résiste vous pouvez engager un groupe de mercenaires ou d’orcs sans plus avoir peur de prendre des coups ni des projectiles (physique ou magique). Le jeu continue sur sa lancée jusqu’à un final complètement ridicule. Le boss est une formalité qui se fait exploser en trente secondes chrono.
Voyons maintenant les trois grandes orientations de jeu. J’ai essayé donc trois « builds » de persos pour tester le jeu.
Le Guerrier avec juste assez de sorts de connus pour atteindre le soin. Le résultat est un sac à points de vie dans une armure très efficace. Vous obtenez ainsi un malade mentale qui tranche dans tout ce qui bouge (et même ce qui ne bouge plus). J’ai fini le jeu avec 15 potions de vie, 30 de mana et une vingtaine de parchemins.
Le Mage de Guerre que j’ai construit au départ sur la branche de sorts d’aide au combat (télékinésie, soin, bouclier, contrôle et pour finir affaiblissement) ainsi que maîtriser le maniement des armes et des arcs. J’ai fini le perso en attaquant la branche des sorts élémentaires pour atteindre le bout de la liste. J’ai bien sûr augmenté le potentiel de mana ainsi que la vitesse de régénération de mana. Ce perso à donc terminé en brûleur de viande (grâce au sort final en élémentaire) sans même me soucier si je contrôle temporairement un adversaire ou si je suis protégé par le bouclier magique. Fini le jeu avec 20 potions de soins et 25 de mana plus la vingtaine de parchemins inutiles.
L’assassin, lui, a un style un peu plus fourbe puisque rapide, il a la capacité de marcher silencieusement et d’exécuter tout ennemi qui ne l’aurait pas remarqué. Donc on passe beaucoup de temps à marcher au travers des niveaux mais les adversaires, eux, tombent toujours comme des mouches. Si jamais ça se passe mal et que le combat est engagé il va falloir ruser pour arriver à affronter en un contre un les monstres qui vous attaquent. Mais au final avec toutes les dagues élémentaires que l’on ramasse en cours on est sûr de pouvoir éliminer rapidement son adversaire quel que soit son point faible.
Bref vous l’aurez compris une fois à la moitié du jeu vous ne rencontrerez plus de gros problème et dans le dernier gros tiers c’est l’orgie complète de cadavres.
Du coté « technique » du jeu il n’y a pas vraiment de reproches à faire.
A part peut être des chargements qui tirent en longueur, Source Engine oblige. Bien sûr le Source fait du très bon travail, les graphismes sont fins et si votre machine a moins de deux ans vous pourrez y jouer sans problèmes. Il manque peut-être un petit peu de travail sur les lumières lorsque vous êtes dans des souterrains ou des catacombes (une bonne moitié du jeu, donc). Les animations sont fluides, le jeu ne saccade pas sauf pendant l’entrée dans la ville de Heaumeroc à cheval. Petit plus, on voit le corps du héros (comme dans FEAR) quand on veut voir le sol devant soi.
Le gameplay lui aussi est bon et les actions sont instinctives, on maîtrise rapidement les combats (heureusement), l’inventaire se gère facilement et sans prise de tête.
Les musiques vous gardent dans l’ambiance qui se veut épique même si on finit le jeu en étant apathique parce que vraiment trop facile.
LES NOTES
Scénario
Un scénario qui n’accroche pas du tout car beaucoup trop classique.
5/10
Originalité
Ca change pas mal des FPS sur la seconde guerre mondiale.
7/10
Durée de vie
Affreusement courte et affreusement facile.
5/10
Jouabilité
Tout à fait correcte, le système de combat est facile à maîtriser.
7/10
Graphismes
Le Source Engine fait toujours bien son boulot.
7/10
Bande son
Traduction acceptable. Les musiques vous gardent dans l’ambiance.
7/10
LES PLUS
FPS Med-Fan
Système de compétence
C’est beau
LES MOINS
C’est trop facile
C’est trop court
Chargements
EN BREF
A vouloir ratisser trop large on rate beaucoup de choses. Cela résume parfaitement ce qu’a fait Arkane Studios sous les ordres d’un Ubisoft peut être trop gourmand. Au final donc un jeu trop plat, trop mou, trop court pour le joueur acharné d’un niveau moyen. Peut-être que les joueurs occasionnels ou débutants y trouveront leurs comptes.
Pas convainquant donc, seules les 3 - 4 premières heures de jeu vous demanderont un peu de compétence.
Malheureusement ce mode solo ressemble au meilleur solo de 2006 au finale.
NOTE FINALE : 6/10
NB: Apparament le premier patch du jeu ajoute un mode Hardcore qui permet au joueur un peu expérimenté de quand même avoir un peu de challenge. A voir…
Configuration minimale
Système d’exploitation : Win XP
Processeur : Pentium IV - 2200 MHz
Mémoire RAM : 512 Mo
Carte graphique : 128 Mo, Compatible DirectX 9
Espace disque : 7000 Mo
Carte son : Compatible DirectX 9
Version de DirectX : DirectX 9
Connexion Internet : Non nécessaire pour le Solo
Media : DVD
Évaluation PEGI : 18+ (Violence)