Après Dune, Westwood nous sert un nouveau RTS qui posera définitivement les bases du genre. Laissez place à papi C&C.
Dans un futur proche…
Une météorite s’est écrasée sur la Terre, cette dernière apporte avec elle le Tibérium, un minerai jusqu’alors inconnu qui se révèle avoir des possibilités quasi-infinies. Mais ce minerai n’a pas que des avantages, il se révèle être « vivant » dans le sens où il se propage sur toute la Terre en détruisant la vie végétale (et animale) tel un prédateur.
Cette nouvelle ressource attise les envies bien plus que les hydrocarbures. Ainsi, 2 forces principales vont s’opposer pour le contrôle du Tibérium : le GDI (Global Defense Initiative), un organisme financé en grande partie par les Nations Unies ; ainsi que la confrérie du NOD, organisation terroriste de grande envergure commandée par un certain Kane.
2 camps, 2 armées, 2 visions
Command & Conquer va donc vous permettre de prendre le contrôle de l’un des 2 camps (GDI ou NOD), chacune des 2 armées suit une direction radicalement opposée. Le GDI étant lourdement financé, on retrouvera chez lui un arsenal comptant des véhicules lourds et puissants comme des tanks moyens, les lances roquettes mobiles, les orcas (hélicoptères ultra modernes équipés de missiles) ou bien encore le mythique Tank Mammouth, à cela s’ajoute bien évidemment l’arme ultime du GDI : le Canon à Ion. Face à tout cela, le NOD semble bien faible au premier abord avec ses véhicules légers : tanks légers, buggys, motos, hélicoptères avec seulement des mitrailleuses… heureusement qu’il dispose des tanks lances-flammes, tanks furtifs et, surtout, de la bombe atomique !!! Mais, le NOD est plutôt orienté infanterie : lances roquettes et lances flammes au menu… sans compter que les troupes de bases sont légèrement supérieures à celles du GDI. Bref, pour résumer : GDI = véhicule et NOD = infanterie. Mais le jeu cache une unité commune très importante : l’ingénieur. En effet ce dernier peut réparer vos bâtiments, mais vous pouvez le « sacrifier » pour capturer un bâtiment ennemi vous donnant ainsi la possibilité de construire (si le bâtiment capturé le permet naturellement) les unités du camp adverse !!!
Un système « basique »
Le système de C&C peut paraître rudimentaire et basique aujourd’hui, mais il ne faut pas oublier que c’est lui (plus que Dune) qui posa les bases du RTS. Vous construisez des bâtiments qui vous permettent de construire de nouvelles unités ainsi que de nouveaux bâtiments. Ne cherchez pas de technologies à développer ou d’améliorations d’unités, il n’y en a pas. Seules véritables contraintes : vos bâtiments doivent toucher un autre bâtiment alimenté en électricité pour pouvoir être construit (les sacs de sables conduisent l’électricité ^^) et vous ne pouvez acheter qu’une seule unité à chaque fois, vous n’avez pas de liste pour « faire vos courses ». De plus, construire plusieurs bâtiments producteurs d’unités ne vous permettra pas d’en construire plus… par contre, vos constructions iront plus vite (en effet, lorsque vous achetez une unité / bâtiment, elle n’apparaît qu’au bout d’un certain temps).
Après avoir construit vos unités, vous avez plusieurs possibilités : déplacement, attaque, déploiement, garde (d’une autre unité ou d’un bâtiment). Bref, rien de plus simple, sachez que les différentes unités n’ont pas d’ordres spéciaux à proprement parler (le commando dynamite les bâtiments au lieu de les attaquer), la seule « subtilité » réside dans les véhicules de transport où vous pouvez embarquer et débarquer vos troupes.
Des missions
La grande marque de fabrique de C&C (et ce qui va faire une partie de sa réputation) ce sont ses 2 campagnes solo scénarisées dont le déroulement s’avère intéressant et bien mis en valeur grâce aux fameuses scènes vidéos entre chaque mission. Pour les missions justement C&C vous propose de choisir entre 2 (voire 3) zones d’attaques, dans presque tous les cas, c’est juste la carte qui change (et qui se révèle plus ou moins dure). Cela nous donne un total de près d’une bonne trentaine de missions, même si malheureusement elles se résument pour la plupart à l’élimination pure et simple de toutes les unités (et bâtiments) ennemis présents sur la carte. Mais Command & Conquer ne se résume pas à 2 campagnes ainsi vous disposez également d’un mode multijoueur pour vous affronter à plusieurs que cela soit en ligne ou en réseau local. On regrettera néanmoins l’absence de possibilité d’affronter le CPU sur ces cartes : en solo ce sera juste la campagne. Derniers points que j’ai failli oublier : il est d’abord possible de sauvegarder au cours d’une mission ce qui vous évitera de redémarrer la mission depuis le début. L’autre point c’est la possibilité de « sauvegarder » jusqu’à 4 points de la carte ce qui permet en appuyant sur une touche d’aller directement sur ce point, cela permet de surveiller le front et sa base facilement en plus de la minicarte.
Ça a vieilli
Techniquement, le jeu était une réussite à l’époque, les rééditions (la Gold notamment) redonnent un petit coup de jeune en passant de la résolution 320x200 à 640x400 (ou 640x480). Les vidéos que comporte le jeu (intro, briefing, …) sont ce qui a le plus vieilli, mais elles restent du domaine du regardable. On notera qu’elles mettent en scène de véritables acteurs (même si l’ensemble reste un peu statique). Pour le jeu en lui-même, on reconnaît tout sans trop de problème… excepté pour l’infanterie où il vous faudra apprendre à distinguer les petites différences car un fantassin se résume presque à un bâton bicolore. Le design du jeu est réaliste, et on reconnaît sans aucun problème les différents bâtiments. Les décors sont également réussis et ne prêtent pas à d’éventuelles confusions… On regrettera juste qu’ils soient répétitifs. Passons maintenant aux musiques, ces dernières sont très bonnes et renforcent l’ambiance de guerre du jeu (même si l’on reste loin des musiques de Starship Troopers & Co). Quant aux bruitages, ils sont plus que corrects dans l’ensemble (mention spéciale pour l’obélisque du NOD), mais certains semblent ridicules.
Jouabilité
Une bonne souris, quelques raccourcis clavier et c’est parti.
Graphismes
Ca a correctement vieilli mais on a du mal à reconnaître les différents types d’infanterie au début.
Son
Les musiques sont bonnes et les bruitages sont plus que corrects.
Durée de vie
Les 2 campagnes sont d’une difficulté moyenne (certaines missions vous bloqueront peut-être). Les accros de RTS devraient en venir à bout sans trop de problèmes, pour les néophytes, voilà une belle occasion de découvrir le genre avec une difficulté bien dosée.