Caverns of Gink est un jeu vidéo PC publié par Domaine Publicen 1985 .

  • 1985
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Caverns of Gink

3.5/5 — Très bien par

Voilà certainement un jeu que personne mis à part moi ne connaît sur Emu Nova (quoique des commentaires me détromperont peut être?)… Qui en effet se souvient d’un obscur freeware sur PC datant de 1985 ? Caverns of Gink a pour moi un goût prononcé de la madeleine de Proust, de cette nostalgie qu’on connaît tous. Nostalgie des après-midi de week end passés sur le super PC de-la-mort-qui-tue d’un ami - comprenez un 8088 à 8Mhz avec 512Ko de RAM et affichage CGA - avec les jeux qui allaient bien : Rogue, Popcorn et… Caverns of Gink!

Le scénario, plus évolué que le jeu lui-même, vous met dans la peau du Professeur George Jumpalot (un nom digne des Monty Python, peut être un cousin de Mr Smoketoomuch :P), sorte d’Indiana Jones à la recherche d’un artefact perdu. Cette idole de la tribu disparue des indiens Ginkians vaut une petite fortune, aussi êtes vous prêt à risquer votre peau pour la récupérer… Vous partez donc dans la jungle sauvage afin d’explorer les cavernes connues pour avoir été des sanctuaires du peuple Ginkian, en quête de la statuette perdue qui fera de vous un archéologue renommé et « accessoirement » un homme riche. Et peut être même connaîtrez-vous la sublime consécration dont rêve tout un chacun : faire la couverture du très sérieux Télé 7 Jours.

On s’attardera peu sur les motivations réelles du Professeur Jumpalot dans sa quête telles qu’elles sont décrites dans l’écran d’introduction du jeu, elles sont ma foi plus proches de celles du pilleur de tombe que du scientifique… mais passons sur ces considérations pour nous intéresser au jeu en lui même…

Voici donc notre petit bonhomme à l’entrée de la caverne (invariablement en haut à gauche) prêt à explorer l’ensemble du niveau pour passer à la caverne suivante. L’exploration se fait de manière simple : en arpentant les multiples plates-formes qui parsèment l’écran de jeu, le sol de couleur rouge devient orange. Vous l’aurez compris, une fois tout le sol coloré, on passe au niveau suivant.

Tout serait simple si un facteur imprévu n’entrait pas en ligne de compte… Si les Ginkians ont disparu, il reste néanmoins leurs descendants, gardiens de la relique convoitée. Et ceux-ci s’amuseront à vous canarder de flèches empoisonnées. Tout contact est bien entendu mortel et vous retirera immédiatement une des trois vies qui vous sont accordées en début de partie. Comme les flèches partent toujours de la droite de l’écran, c’est là qu’il sera le plus difficile d’explorer les lieux puisqu’on a bien moins de temps pour évaluer et esquiver l’attaque des indigènes. Il ne faudra pas compter sur un quelconque bonus ni sur un quelconque autre élément d’ailleurs, le jeu se limite à cela, ni plus ni moins !

Techniquement, Caverns of Gink est naturellement limité par ce qu’était le PC à l’époque. Les graphismes sont des plus simplistes avec deux sprites totalement dénués d’animations (le professeur et la flèche) et aucun décor si ce n’est un sempiternel noir de jais. CGA oblige, seules 4 couleurs sont utilisées. Au niveau sonore on ne peut pas demander beaucoup puisque les cartes sons n’existaient pas à cette époque. On se contentera donc de deux ou trois bruitages, notamment une espèce de « crr-crr » lorsqu’on passe sur une zone inexplorée. La prise en main est immédiate, les contrôles étant des plus simplistes : flèches gauche et droite pour se mouvoir, flèche du haut pour s’arrêter et barre espace pour sauter… Il n’empêche que le jeu est plus difficile qu’il n’y paraît car explorer les zones à droite de l’écran doit se faire avec beaucoup de prudence.

Evidemment ma note est, pour les raisons présentées en début de test, extrêmement subjective. Un jeu aussi ancien et primitif que Caverns of Gink n’intéressera probablement que très peu de monde. Mais il dispose de ces qualités addictives somme toute assez indescriptibles que présentent ces ancêtres que sont Missile Command, Gorf ou bien Space Invaders. De ce fait, ceux qui savent apprécier ces vénérables antiquités devraient apprécier ce qui est probablement un des tout premiers jeux de plates-formes du PC à sa juste valeur…

Caverns of Gink et Windows XP

Soyons honnête, je n’ai pas testé Caverns of Gink sous Windows. Si rien ne devrait s’opposer à son fonctionnement, il reste que le jeu ne dispose d’aucun limiteur de vitesse… si bien que même sur le XT de mon ami, il fallait couper le mode Turbo pour qu’il soit jouable… Probablement qu’un outil de ralentissement en mode ligne de commande comme Moslo devrait faire l’affaire… Caverns of Gink est en tout cas parfaitement fonctionnel sous DosBox, qui dispose des fonctions nécessaires pour le ralentir suffisamment…

Caverns of Gink