De son nom japonais « Doukutsu Monogatari », Cave Story est un jeu de plate-forme 2D distribué sur le net. Cinq ans de développement auront été nécessaires pour le créateur. Hé oui, produire soi-même son jeu, c’est un projet qui prend du temps. Mais le travail en valait la peine, Cave Story est maintenant la coqueluche des amateurs de jeu de plate-forme 2D ! La réalisation d’un patch de traduction par Aeon Genesis Translations aura permis de faire connaître ce jeu au-delà des océans. Un patch de traduction pour un tel jeu ? Oui, dans Cave Story, il y a pas mal de dialogues, le jeu s’inspirant des Metroid, Mega Man, Castlevania, Blaster Master et même Monster Mash. Il fait très « jeu 8 bits », il chouchoute nos souvenirs sur ces vieilles machines rutilantes. Mieux encore, Cave Story a conquis beaucoup de gens, si bien que toute une communauté s’est créée autour de lui à travers des dessins de fans, des remix de la bande son, des histoires… Pourquoi tout cet engouement ?
Roland ?
Le début du jeu est assez vague : quelqu’un, devant son ordinateur, semble lancer un S.O.S. à une dénommée Sue. Nous, on sait encore moins qui on est. On commence notre aventure au fin fond d’une grotte. Bien vite, on va découvrir le peuple des mimigas, des espèces de charmantes bestioles blanches. Certains mimigas semblent sur le qui-vive, d’autres vaquent tranquillement à leurs « occupations » (pêcher, manger…). Une histoire d’enlèvement de mimigas plane sur ce petit village. Bien évidemment, vous n’allez pas rester tranquillement dans votre coin, vous allez vous intéresser à cette histoire. Pour cette aventure, vous n’aurez pas besoin de beaucoup de choses : vos jambes pour sauter, et des armes pour vous défendre. Ho, récupérez tout de même ce qui traîne dans le coin, comme par exemple des capsules de vie, afin d’allonger votre barre de santé.
Cave Story, comme son nom l’indique, se déroule principalement dans un univers souterrain. Et croyez-moi, il s’en passe des choses sous terre ! Un vrai petit monde, avec des amis, des ennemis, des ennuis, des obstacles… Tout pour se sentir vivre dans un jeu vidéo. Ce ne sera pas en vain, car il faut bien faire attention à tout ce qui nous entoure si on veut progresser dans le jeu. Si la version anglaise est si primordiale pour nous, ce n’est pas pour rien. L’architecture des niveaux est suffisamment complexe pour qu’on s’y perde si d’aventure il nous arrivait de décrocher de l’histoire. Heureusement pour nous, tout dans Cave Story est si attachant que le jeu se déroulera en toute fluidité. En gros, il faut parler aux différents personnages pour savoir où l’on doit se rendre et comment, et remplir quelques petites missions qui feront appel à notre dextérité aux armes, ainsi qu’à notre réflexion pour bien explorer les niveaux du jeu, regorgeant de petits passages secrets. Du côté du jeu, on est en terrain connu, finalement, on retrouve bien vite nos repères. Pensons bien à restaurer notre vie et nos munitions avec les ordinateurs affichant un cœur, et à sauvegarder avec la disquette rouge. Chaque arme a ses propres particularités. L’une vous permettra même de voler grâce à son recul. Même topo pour les ennemis : certains sautent, d’autres planent, les uns volent, les autres jaillissent du sol… Le bestiaire nous réveillera les neurones si on veut s’en sortir face à eux. Se lancer dans la bataille en tirant partout ne sera pas toujours une réussite. Non, ça n’a rien d’extraordinaire, mais Cave Story marque surtout pour le déroulement de son histoire. C’est finalement très rare dans un jeu de plate-forme d’avoir à s’intéresser à ce qui se passe pour pouvoir progresser dans le jeu. Ici, il n’y a pas de fin à un niveau, qui nous fait passer au suivant ; non, on a un monde, et on l’explore ! On l’explore parce qu’on en a besoin pour progresser, et on l’explore parce qu’il nous fascine. Tout ça grâce à un level design excellent, une ambiance très sympa et un gameplay qui ravive de bons souvenirs. C’est bien simple : si Cave Story était sorti sur une console 8 bits (ce qui, techniquement, serait tout à fait réalisable), il serait connu de tout le monde, comme peut l’être un Radiant Silvergun. Cave Story aurait pu être un hit, l’apogée du jeu 8 bits, mais il n’a pas eu la chance de pouvoir l’être réellement vu qu’il sort bien après la bataille ! Mais un bon jeu reste un bon jeu, peu importe son âge, et c’est comme ça que les gens qui ont joué à Cave Story ont parfaitement vécu l’expérience malgré l’habillage 8 bits.
Capitaine Caverne !
Oui, le jeu est digne d’un jeu de l’ère 8 bits. Il s’en inspire fortement, pas la peine d’aller chercher plus loin. Le pixel art, l’inertie du personnage, la caméra, la hauteur des sauts… Ca se joue comme un Mario, en fait. Mais ça canarde comme un Turrican, avec beaucoup d’ennemis à l’écran. Les armes se gèrent comme dans un Metroid ; on en récupère des nouvelles au fur et à mesure du jeu et on en change par la simple pression d’un bouton. Pas la peine d’ouvrir l’inventaire pour ça. En revanche, l’univers du jeu est vraiment sympa. Les personnages sont marrants (on dirait un peu des lapins), les musiques vraiment bonnes et les graphismes agréables. Le jeu s’apprécie encore mieux à la manette. Comptez environ 15 heures pour le finir. Malheureusement, pas de mode à débloquer ou de niveau de difficulté plus élevé qui nous ferait revenir au jeu. Il y a bien, à la rigueur, quelques petites surprise qu’on aurait loupées, mais sans plus. Aussi, le jeu ne gère qu’une sauvegarde ; si vous ne voulez vraiment pas écraser une ancienne sauvegarde, il va falloir la copier et la mettre ailleurs.
Conclusion
Sorte d’apothéose du jeu console 8 bits, Cave Story est une charmante aventure qui plaira d’avantage aux vétérans du jeu vidéo. Mais que ceux qui voudraient juste un jeu simple d’accès, mais tout de même riche et faisant appel à vos sens de joueur se lancent eux aussi dans l’aventure ! Pour ce faire, je vous invite à télécharger le jeu ici :
http://www.miraigamer.net/cavestory/csdeluxe.php
Mise à jour: le jeu est maintenant disponible sur PSP. Cette version est téléchargeable ici: