Tombé dessus tout à fait par hasard, Brave Gear s’est révélé être une excellente surprise, venant d’un jeu doujin : une belle 3D, bien programmée, agréable à jouer, fluide J’avais déjà essayé Dark Age, mais les graphismes faisaient vieillot. Laissez moi vous faire découvrir un jeu dont le titre ne vous indiquera que des sites japonais dans un moteur de recherche.
Konnichiwa !
Le jeu est forcément tout en japonais, pourtant, je n’en connais que deux, voire trois mots. De toute façon, la compréhension des dialogues n’a pas l’air nécessaire pour la bonne progression du jeu. Ils disent sans doute des choses très intéressantes, mais j’ai du faire sans. Pour l’histoire, je vais essayer de vous raconter ce que j’ai à peu près compris.
On incarne un aventurier qui se fait réveiller brutalement par une nana (je pense que ça doit être sa sur). Il papote, puis le jeu commence. On va en forêt, on arrive jusqu’à un donjon devant lequel on récupère un drôle d’objet. A l’intérieur, on remarque que la sur se fait attaquer par une espèce de dragon avec une armure. Après l’avoir battu, ça papotte et une grosse pierre nous tombe dessus, Mais STOP le temps s’arrête, recule un peu puis repart. Sachant qu’une grosse pierre va tomber, vous sautez sur votre sur et vous échappez ainsi à la grosse pierre. Vous comprenez donc que la relique que vous avez récupéré vous permettra de remonter le temps.
« Plus fort, jouez ! »
Brave Gear s’apparente à un Action RPG des plus classiques. Vous débutez dans un petit village, il y a le marchand d’objets, le marchand d’armes et l’auberge. Vous quittez le village et les batailles peuvent commencer. Là, le jeu a une particularité. Diverses attaques sont possibles. Par exemple, si on tape comme un forcené sur le bouton d’attaque, le perso enchaîne les coups façon combo. Si on laisse le bouton appuyé, il fera un uppercut avec son épée (si vous avez une épée). Si on appuie sur le bouton d’attaque et de saut, il fera un saut et retombera de plus belle pour attaquer ce qu’il y a en dessous (un peu comme l’attaque rodéo de Mario, ou une des attaques spéciales dans Golden Axe). Si on court (en ayant appuyé deux fois sur la direction souhaitée), l’attaque qu’on portera sera allongée. L’idée de faire des uppercuts est bonne car ça envoie en l’air l’ennemi (sauf si c’est un ennemie qui vole) et on peut l’enchaîner avec des combos avant qu’il ne retombe à terre. Sinon, ça reste du classique, pour peu qu’on n’oublie pas de configurer les raccourcis afin d’utiliser nos objets et nos pouvoirs magiques (il y a du vécu). Le jeu souffre cependant d’un level design trop dirigiste, peu de possibilités nous sont offertes, mais ça c’est surtout vrai pour le début. Plus loin dans le jeu, les niveaux sont plus complexes. Les débuts sont un peu durs, d’autant plus que les ennemis ne délivrent pas beaucoup d’argent. Sinon ça va.
« pfff, encore un truc machin fait sous RPG Maker »
Détrompez vous, Brave Gear dispose d’un moteur 3D rien qu’à lui, et c’est d’autant plus mieux du fait que la 3D est réussie, surtout pour un jeu doujin (fait par un/des amateur(s)). Tout d’abord les personnages sont correctement modélisés, dans un style assez cartoon. Le moteur 3D consomme très peu de ressources, et peut même se contenter au pire d’une carte vidéo de 4 Mo (cependant, ça ne veut pas dire que les cartes plus puissantes seront peu ou mal exploitées, vous pourrez toujours augmenter les détails et gagner en fluidité). Les textures ne sont pas sans reste, vu qu’elles sont de qualité agréable et filtrées afin d’éviter tout pixel grossier. Les animations, pour une fois, ne sont pas robotiques, elles sont très bien réalisées d’ailleurs, en disposant même d’animations de transition lorsqu’on se dirige (entendez par là que le personnage ne fait des demi-tours brutaux). Les musiques sont un peu plus communes, mais ça il fallait s’y attendre. L’univers aussi n’est pas des plus original, ainsi que le bestiaire (on rencontre encore de ces slims). Mais ne crachons pas dans la soupe, car l’immersion est assez bonne, en fait cela vient du fait de la caméra qui se déplace de façon scriptée (le concepteur du jeu a programmé l’emplacement de la caméra et son comportement à tel ou tel endroit). Si ce n’est pas toujours pratique de ne pas pouvoir contrôler la caméra, force est d’avouer qu’elle est en général bien placée pour mettre en valeur la scène. De plus, les éléments du décor ne nous gêneront pas dans notre vision, vu qu’ils deviennent transparents si la caméra s’en approche. Le contrôle se fait simplement, les touches au clavier sont assez bien choisies, et le jeu reconnaît automatiquement votre manette. Pas de soucis de maniabilité donc. Ha oui, petite particularité de l’univers, on est assez souvent en forêt. Moi je ne m’en plains pas, j’aime beaucoup les forêts (sans doute mon côté Allier).
Conclusion
Bien qu’assez classique dans le genre, Brave gear a ses petites particularités, comme les combats assez développés. De plus, il est entièrement gratuit du fait qu’il a été réalisé par un amateur (ou une bande d’amateur). En matière de jeu doujin, Brave Gear est un excellent exemple qu’il se faut de connaître pour pouvoir connaître les jeux doujin. D’autant plus que la barrière de la langue n’est pas un soucis. Pourquoi se priver ? Aucune raison, essayez moi ça de suite !
Petites notes pratique
Le site officiel est : http://www.tomoshibi.net/main.html
Ou vous pourrez essayé aussi les autres jeux fait par le(s) créateur(s) de Brave Gear. (Notamment Knights of Knights, une sorte de Diablo-Gauntlet)
Si vous ne trouvez pas les bonnes touches pour le télécharger, voici les liens directs (le jeu est en plusieurs épisodes d’environ 50 MO, mais vous n’avez pas besoin de l’un pour faire marcher l’autre)
Episode 1
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff342547.html
Episode 2
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff344653.html
Episode 3
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff344654.html
Episode 4
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff346481.html
Episode 5
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff348332.html
Episode 6
http://www.vector.co.jp/download/file/win95/game/ff350699.html
Si le setup ne veut pas se lancer, pas de panique, il suffit d’ouvrir le fichier setting.ini, et de faire ses propres modifications :
Dans current setting (c’est le seul truc vraiment intéressant à changer)
BitDepth=32 (pour mettre les couleurs en 32 bits)
ScreenWidth et ScreenHeight pour la résolution de l’écran.
Screen mode : pour le mode pleine écran ou fenêtre.
View pour la distance d’affichage (ne semble pas être pris en compte lors des scènes cinématiques)
PS: La note est à prendre en tant que telle, je n’ai que peu ou pas pris en compte que c’était un jeu gratuit, et je l’ai noté en le comparant avec ce qu’on pourrait avoir sur émulation. Bref, j’ai noté le plaisir que j’ai eu à jouer à ce jeu, et c’est ce qui compte.