Beyond Good & Evil est un jeu vidéo PC publié par Ubi Soften 2003 .

  • 2003
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Beyond Good & Evil

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Vous connaissez tous Rayman ? Oui ? Vous connaissez sûrement tous Michel Ancel ? Non ? Comment ça ? Mais si, c’est le créateur de Rayman. Eh bien, après avoir laissé tomber Rayman, il s’est attelé à la création de Beyond Good & Evil pendant 3 ans, et autant vous le dire tout de suite, c’est une vraie perle !

Bienvenue sur Hillys

Bienvenue sur Hillys, une petite planète minière paisible où il fait bon vivre. Enfin, c’était avant, parce que depuis quelques temps, elle est la cible d’une invasion d’aliens, les Domz. Heureusement, les sections Alpha, une branche spéciale de l’armée d’Hillys, protègent la planète tant bien que mal. Et pour aggraver la situation, il y a un groupe de terroristes, se faisant appeler IRIS, qui sème la pagaille.

Dans ce monde vit une jeune femme, Jade, une charmante reporter qui s’occupe également d’un orphelinat avec son « oncle » Pey’j, un charmant porc. Comment ça, un charmant porc ? Ah oui, j’ai oublié de vous dire, il n’y a pas que des humains sur Hillys. Vous y croiserez pêle-mêle des hommes-chèvres, des hommes-requins, etc. Et tout ce beau monde vit en parfaite harmonie, malgré la guerre.

Bref, tout allait bien pour Jade, jusqu’au jour où une attaque Domz s’est abattue sur son orphelinat. D’habitude, ce n’est pas un problème, étant donné que les Hillyens peuvent se protéger grâce à des boucliers ; mais le hic, c’est que les affaires ne tournent pas très bien en ce moment pour Jade, et que sa facture d’électricité n’a pas été payée. Et bien évidemment, Optima Service, l’équivalent d’EDF chez nous, décide de couper le jus au moment de l’invasion… Résultat des courses, les Domz débarquent chez Jade en créant un énorme cratère, emportant les enfants, nous donnant le contrôle de Jade directement…

Un gameplay hors pair

Comme je viens de vous le dire, dès la fin de l’intro du jeu, vous devrez déjà combattre les Domz. Une fois ceux-ci vaincus (ce qui est très simple, grâce à une maniabilité très intuitive) et Jade « secourue » par les sections Alpha, il faudra gagner de l’argent, ne serait-ce que pour avoir du courant. Comme par miracle, il se trouve que la directrice du centre biologique d’Hillys recherche des photos de toutes les créatures vivant sur la planète. Ce sera d’ailleurs la mission la plus longue du jeu, vu qu’elle se déroule tout au long de ce dernier.

Bien évidemment, il n’y aura pas que ce travail (ce serait trop simple) ; vous recevrez aussi vos ordres de mission via des Mdisks, la première étant de rencontrer un certain « de Castellac » pour photographier un certain animal Domz. Bizarrement, Pey’j ne veut pas vous laisser y aller seul et vous accompagnera. D’ailleurs, son aide ne sera pas inutile, puisque vous aurez besoin de ses talents de mécanicien pour résoudre les différentes énigmes du jeu.

C’est à ce moment que l’on découvre que Beyond Good & Evil n’est pas qu’un jeu d’action. En effet, on y découvre une multitude de gameplay différents, qui s’intègrent parfaitement au jeu. Que ce soit les phases d’action, de recherche, de plates-forme, d’infiltration, ou même les phases de course d’hovercraft, tout ceci s’enchaîne sans accrocs et de manière parfaitement naturelle.

En outre, contrairement à la majorité des jeux d’action, Beyond Good & Evil offre une certaine liberté de mouvements au joueur ; même si celle-ci est limitée, on ne s’en rend pas vraiment compte.

Pour terminer, il faut aussi souligner le système de sauvegarde, qui est une vraie réussite. Contrairement à la majorité des jeux PC, on ne peut pas sauvegarder quand on veut, mais à des bornes de sauvegarde comme sur la majorité des jeux consoles. Heureusement, leur nombre est assez important. Cependant, la bonne idée du jeu est de placer une multitude de check-points invisibles tout le long du jeu. Ainsi, si l’on se fait tuer ce n’est pas vraiment grave, vu qu’on recommence au début du passage difficile, avec la même quantité d’énergie et le même équipement, ce qui est assez pratique.

Un monde enchanteur

Ce qui frappe le plus dans BGE (terme que j’utiliserai à la place de Beyond Good & Evil pour éviter de fatiguer mes petits doigts), c’est son monde enchanteur. Graphiquement, c’est très beau, surtout quand on dirige l’hovercraft, l’un des moyens de transport à travers Hillys. Les personnages sont finement modélisés, les textures sont parfaites et collent parfaitement avec le style du jeu. D’ailleurs les cinématiques, effectuées avec le moteur du jeu, sont tout bonnement magnifiques. Bref, c’est tellement bien réalisé que l’on se laisse entraîner sans problèmes dans le monde fantastique de BGE (et pour la petite info, les devs de Prince of Persia : Sands of Time ont même repiqué ce moteur pour réaliser le leur…).

Cette immersion est d’autant plus facilitée par la bande sonore, tout bonnement sublime. Oui, sublime est le mot qui convient. Il y en a pour tous les goûts : de la musique techno avec des chœurs (pour info, c’est l’une des premières que vous entendrez), du metal, du rap, etc. Il y a même une piste qui fait furieusement penser à des chansons de la Mano Negra…

Chose rare pour être notée, le doublage est tout bonnement excellent. Pour une fois, on a vraiment l’impression d’avoir de vrais acteurs (remarque, c’est normal, surtout pour Jade qui est doublée par Emma de Caunes). D’ailleurs, certaines répliques sont vraiment cinglantes, comme la fameuse de Pey’j : « Un esprit sain, dans un porcin ». Le seul reproche que l’on puisse faire, c’est que tous les dialogues ne sont pas doublés, ce qui est vraiment dommage.

Par contre, le jeu demande une configuration assez musclée. N’espérez pas le faire tourner avec tous les détails à fond avec la configuration minimum ; vous ne profiterez pas vraiment du spectacle.

Enfin le jeu parfait ?

Malheureusement non, on ne détient pas encore le jeu parfait. Pour commencer, BGE est bien trop court. On est tellement absorbé par cet univers, aux personnages très attachants, qu’on finit le jeu en une petite dizaine d’heures. Ensuite, l’autre problème concerne la gestion de la caméra, chose qui revient souvent dans les jeux à la 3ème personne. Ce n’est pas catastrophique, mais certains angles sont assez mal gérés. On se retrouve dans certains cas à voir Jade de face, et ce qu’il y a derrière elle, alors que l’action se déroule devant. C’est d’autant plus dérangeant durant les phases d’infiltration. Pour finir, on aurait aimé un peu plus de liberté ; le jeu est très linéaire. Certes, on peut réaliser certaines actions dans l’ordre que l’on veut (surtout pour les mini-jeux en fait), mais on ne peut pas choisir son camp, par exemple pour lutter contre le réseau IRIS ; on est directement membre du réseau après la première mission. (Après tout, qui me dit qu’IRIS raconte la vérité… Le gouvernement a peut-être raison.)

Pour résumer, Beyond Good & Evil est un jeu auquel tout joueur normalement constitué se doit d’avoir joué (et de posséder, par la même occasion). Son univers enchanteur est une vraie bulle d’air dans le paysage vidéoludique, dominé par les simulations guerrières modernes, futuristes ou médiévales. De plus, il est vendu actuellement à prix réduit, donc vous n’avez aucune excuse pour ne pas vous le procurer sur PC (mais vous pouvez aussi l’acheter les yeux fermés sur PS2, GC ou Xbox).

Beyond Good & Evil