Beneath a Steel Sky est un jeu vidéo PC publié par Virginen 1994 .

  • 1994
  • Aventure

Test du jeu vidéo Beneath a Steel Sky

4/5 — Exceptionnel ! par

_Revolution Software est surtout connu pour sa série « Les Chevaliers de Baphomet », mais ils se sont aussi fait remarquer grâce à d’autres excellents softs bien connus des amateurs de jeux d’aventure, tels que Beneath a Steel Sky, un thriller futuriste bien sombre…_

L’histoire

L’action se passe au pays des kangourous, dans un futur apocalyptique. Les gens vivent dans des cités pour se protéger de la pollution. Vous êtes Robert Foster, un type vivant dans le Ravin, recueilli dès l’âge de 5 ans suite à un crash d’hélicoptère dont vous êtes l’unique survivant. Une quinzaine d’années plus tard, le service de sécurité de Union City, la ville d’où vous êtes originaire, vous retrouve afin de vous ramener « chez vous » par la force. Malheureusement pour vos charmants accompagnateurs, l’hélicoptère se crashe lors de l’atterrissage et vous réussissez à vous en échapper, encore une fois, mais poursuivi par les gardes. Désormais, votre seule obsession sera de sortir de cette cité, et en voulant s’en échapper Robert va découvrir un terrible secret à propos de cette ville et de son passé…

Un monde post-apocalyptique

Graphiquement, le jeu est très beau. Enfin, quand je dis très beau, c’est pour l’époque, parce qu’aujourd’hui on trouverait ça très pixelisé, surtout comparé au récent Runaway… Mais bon, le graphisme est d’excellente facture et l’ambiance post-apocalyptique est excellemment restituée. Ce n’est pas dû au hasard, vu que Dave Gibbons, le créateur des Watchmen, a conçu tout l’aspect graphique. D’ailleurs, l’introduction sous forme de BD est excellente ! Dommage qu’elle ne soit pas sous-titrée, pour nous, pauvres Français que nous sommes. :(

Au niveau musical, on ne peut pas dire que ce soit la joie. Ce n’est pas catastrophique non plus… On va dire que c’est moyen. Les musiques sont très courtes et tournent en boucle. D’ailleurs, je suis sûr que certains les couperont, même si elles collent assez bien à l’ambiance du jeu.

Le doublage sonore est excellent, bien qu’en anglais. Que les cancres en la matière se rassurent, le jeu est entièrement sous-titré dans la langue de Shakespeare, ce qui vous permettra peut-être d’améliorer votre niveau, montrant ainsi à votre professeur d’anglais que vous n’êtes peut-être pas si irrécupérable que cela. On s’aperçoit rapidement du travail effectué par les doubleurs afin de coller au plus proche de leurs personnages, avec ce côté légèrement décalé qui sied si bien au jeu, ce qui nous mène au point suivant.

C’est bien sérieux tout ça ?

C’est clair, on rit beaucoup lors de cette aventure. Le scénario a beau être très sombre, les scénaristes ont réussi à intégrer parfaitement une sacrée dose d’humour dans leur jeu. Surtout avec les personnages… On trouvera pèle-mêle un patron à la Mr Burns des Simpsons, qui refuse de donner des combinaisons de protection à ses employés, un docteur qui pratique des opérations sur ses patients sans anesthésie (en fait, si, mais pour lui), etc. Mais le meilleur c’est Joey, votre robot accompagnateur. Non seulement, quand vous lui trouvez une coque (au départ, tout ce qu’il reste du Joey dans le ravin, c’est son cerveau électronique) pour le réparer, il fait la tronche parce qu’il ne l’aime pas, mais en plus, il ne rate pas une occasion de vous casser. Le compagnon idéal, quoi. Et il va falloir compter sur eux pour réaliser vos objectifs. Bref, c’est pas gagné… Heureusement que le gameplay est excellent.

Le gameplay

Pour ceux qui ont déjà joué aux Chevaliers de Baphomet, le principe est le même. Le bouton gauche de la souris permet d’examiner les objets, et le bouton droit de réaliser diverses actions selon le contexte. Bref, c’est du bon vieux point & click comme on l’aime. D’ailleurs ça nous manque pas mal, à nous, fans de jeux d’aventure… Les énigmes sont très logiques, même si certaines sont très difficiles (et quand on a la solution, c’est parfaitement logique). D’ailleurs, si vous coincez, la réponse est peut être dans l’inventaire, ou c’est un objet que vous avez oublié. Par contre faites attention, vous pouvez mourir dans ce jeu, même si c’est rare.

Malheureusement, comme dans la plupart des jeux d’aventure, le scénario est très linéaire. Vous devez accomplir les actions dans un certain ordre et il n’y a vraiment pas beaucoup de liberté d’action. Évitez de lire les solutions ;-), le jeu est assez court comme ça.

La cerise sur le gâteau

Ah oui, une dernière chose : Revolution Software a décidé d’autoriser l’équipe de ScummVM (l’interpréteur des jeux LucasArts) à diffuser gratuitement le jeu à partir de leur site. L’archive fait dans les 8 Mo pour la version disquette sans les dialogues, et 70 Mo pour la version CD. Franchement, même si vous êtes en RTC, prenez-le, il en vaut la peine. Et en plus, vous ne devrez même pas vous casser la tête à configurer DOS, et vous pourrez peut-être y jouer ailleurs que sur PC (sur Nintendo DS par exemple).

Beneath a Steel Sky