Pendant ce temps, dans les Royaumes Oubliés
Bienvenue sur Féerune, monde de magie légendaire, terre des célèbres Royaumes Oubliés, la saga à succès. C’est dans cet univers médiéval-fantastique que se déroule Baldur’s Gate.
ADD : Absolument Destiné à Dominer
Ce jeu de rôle est basé sur les règles ADD (pour Advanced Dungeons and Dragons) mais que les puristes du jeu de plateau soient avertis, plusieurs adaptations ont été nécessaires à la réalisation de BG (la principale étant que les persos non-humains ne sont pas limités en niveau).
Donc on commence le jeu (après une vidéo un peu bizarre au premier abord mais qui prendra tout son sens par la suite ) : on se crée un personnage avec une classe (guerrier, mage, rôdeur, paladin ), une race (humain, elfe, nain ), compétences, des sorts pour ceux qui sont concernés, bref du classique. Une fois cette étape passée, le jeu débute et plante le décor : nous vivons reclus depuis notre petite enfance dans une ville-bibliothèque nommée ChâteauSuif. Mais depuis quelques temps, des choses étranges surviennent et notre tuteur Gorion semblent perturbé, lui qui d’habitude est si calme A tel point qu’il nous demande de nous préparer à quitter la ville pour trouver un endroit plus sûr. Mais à peine sortis de la ville, un mystérieux assaillant en armure se révèle (celui de la vidéo d’intro) et tue Gorion alors que notre personnage s’est mis à l’abri. Et voila donc notre personnage livré à lui-même. Notre objectif : gagner l’auberge du Bras Amical pour rejoindre des connaissances de Gorion.
Ca sent le roussi
Voilà je m’arrête là pour l’histoire après, ça serait du spoiler sinon. En tous cas, attendez vous à de nombreux rebondissements au cours des 7 chapitres qui rythment le jeu : de mines en ville, progressez dans l’aventure.
Vous devrez comme dans tout bon RPG accomplir des quêtes et tuer des monstres pour accumuler expérience et objets pour faire évoluer votre personnage et sa clique. Car oui, si on dirige notre seul personnage au tout début, le jeu offre la possibilité d’avoir jusqu’à 5 acolytes simultanément. L’expérience gagnée est alors répartie parmi les 6 personnages ce qui peut motiver à ne pas prendre de compagnons. Attention cependant, le jeu comporte une limite d’expérience qui n’est surtout pas inaccessible même à 6 donc vous voilà prévenu
Notez que les personnages non-joueurs (PNJ) que vous pouvez recruter pourront vous quitter si vous êtes trop éloigné de leur idéal (ex : un groupe avec une bonne réputation qui engage un gars super mauvais).
Les combats s’effectuent en temps-réel (même si la gestion interne par l’ordi est en tour par tour) mais il y a la possibilité d’arrêter le temps (en appuyant sur la touche espace) pour prendre son temps pour choisir ses sorts et dire qui attaquer à notre équipe.
Pour en revenir à l’expérience, sachez que selon les classes des personnages, l’évolution ne se fait pas au même rythme. Et bien entendu à chaque niveau, on augmente nos points de vie et parfois, nos compétences en terme de combat (pour les guerriers) ou de magie (pour les magos).
Promenons-nous dans les bois
Pour voyager dans le monde de BG, il faut traverser des villes mais aussi des zones de campagne (où il y aura néanmoins régulièrement des personnes pour réaliser des quêtes pour casser la monotonie du « j’avance, je tue » à la Diablo).
Le jeu comporte de très nombreuses quêtes qui seront répertoriées dans un journal de bord (qui est d’ailleurs un peu fouillis pour vraiment s’y retrouver dommage).
Sur le plan concret qui intéressera davantage les connaisseurs d’ADD, le jeu limite l’évolution des personnages avec un maximum d’expérience fixé à 89000 points et des sorts ne dépassant pas le niveau 5 que ce soit pour les mages ou les prêtres. L’évolution est progressive et très bien dosée. Résultat : tout un chacun a une arme basique et celles qui sont enchantées ne sont trouvées que sur des personnages clés ayant un haut statut.
Les voyages étant libres, on peut très bien tomber sur des zones très difficiles pour notre niveau ou tout à fait abordables. Mais je vous rassure quand même, les zones sensées être effectuées plus vers la fin du jeu ne sont pas accessibles dès le début.
Pour évoluer dans le jeu on peut dépouiller nos victimes ou acheter des objets : armes, boucliers, armures, amulettes, gants, ceintures, anneaux, parchemins de sorts et autres Y en a pour tous les goûts. D’ailleurs à ce niveau là, les objets magiques seront très peu nombreux, donc regardez-y à 2 fois avant d’en revendre un. Vous en trouverez à vendre mais pour pas mal d’or donc il faudra faire des choix. Les objets magiques ont des effets supplémentaires par rapport aux objets normaux : arme enflammée, bouclier augmentant davantage la défense etc
Tales of the Sword Coast
Un bon jeu tel que BG méritait bien un add-on et c’est chose faite avec Tales of the Sword Coast (ou La légende de l’île perdue en VF) sorti environ 1 an après le jeu de base. Cette extension offre diverses améliorations notamment la possibilité d’activer la pause automatiquement dès qu’un ennemi entre dans le champ de vision du groupe.
La limite d’expérience est quand à elle repoussée à 161000 points ce qui permet de poursuivre correctement l’évolution de son personnage. En conséquence, de nouveaux sorts sont accessibles pour les personnages concernés (des sorts de niveau 4 et 5).
L’add-on rajoute 3 nouvelles zones de jeu : la Barbe d’Ulgoth (un village nordique), la Tour de Durlag (un donjon hanté par un mal ancien ) et l’Ile mystérieuse (où on jouera les Robinson Crusoé). Avec ces nouvelles zones sont rajoutés de nouveaux monstres et de nouveaux objets. Là encore je ne m’étalerai pas sur le contenu du scénario pour vous laisser le découvrir.
Sachez seulement que cette extension doit se faire avant de finir Baldur’s Gate, c’est donc une partie optionnelle (une fois le jeu « normal » terminé, c’est The end). J’en vois parmi vous qui réagissent et qui se disent : « Mais alors. On doit faire la même fin mais en étant bien plus puissant que dans le jeu normal Y’a pas un problème ??? ». Rassurez-vous, les concepteurs de l’add-on ont prévu de rehausser la difficulté du jeu pour offrir un final intéressant même pour ceux ayant fait les nouveautés.
Et là vous vous dites : « Mais alors c’est quoi l’intérêt des nouvelles zones ? ». Et bien vous allez avoir droit à 2 boss dans cette extension et tenez vous prêts car ce sont parmi les monstres offrant le plus d’expérience dans le jeu et l’expérience étant fonction de la puissance du bestiaux, je vous laisse faire la conclusion vous-même. Rajoutez aussi de nouveaux monstres et objets magiques. Un excellent add-on que vous devez avoir si vous avez aimé le jeu normal.
Graphismes
Il faut reconnaître que le jeu à vieilli mais il reste néanmoins très agréable à l’il.
Animation
Rien à redire, sortilèges et grosses lames s’en donnent à cur joie.
Jouabilité
Interface intuitive et bien conçue, le seul défaut à ce niveau vient du pathfinding qui connaît parfois quelques problèmes si le nombre de vérifications est défini trop bas dans les configs du jeu.
Musique
Magnifiques, elles se fondent dans le décor.
Durée de vie
Très longue, en faisant les quêtes secondaires, il y en a bien pour 80 heures AU MINIMUM, c’est dire ! Rajoutez-en une bonne trentaine pour l’extension (essentiellement pour la Tour de Durlag). Il existe même quelques mods pour la rallonger encore (dont un qui permet de bénéficier des améliorations de BG2 pour jouer à BG1).
Conclusion
Un excellent jeu de rôle PC. En son temps, il était tout simplement un des 3 RPGs phares sur PC avec les Fallout et Planescape Torment. A conseiller absolument au moins pour se familiariser avec les règles, l’univers et l’histoire du jeu avant de passer au 2 ;)