Age of Empires est un jeu vidéo PC publié par Microsoften 1997 .

  • 1997
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Age of Empires

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Aaaah… Age of Empires :)

Que voilà un titre unique, mythique sur PC. Il faut dire qu’en plus de 10 ans, la série des Ages est devenue le digne représentant des RTS sur PC, avec la série des Warcraft. Les deux premiers, je connais bien. Voyons cela.

Entrez dans l’Histoire

Quel est le point commun avec Wacraft (I et II), StarCraft, Command & Conquer, Dune et tous les autres fameux RTS de l’époque ? Réponse : la fiction.

C’est là qu’Age of Empires tire son épingle du jeu. Car il permet de retracer l’Histoire de l’Humanité, de la préhistoire à l’Antiquité, et ce via une douzaine de civilisations : Phéniciens, Grecs, Assyriens, Changs, Perses et j’en passe. Bref, de quoi se prendre pour un dictateur bien vite, chouette !

Bon, les RTS antérieurs à celui-ci, je connais pas des masses, donc sorry si j’annonce des « nouveautés » qui n’en sont pas.

De la guerre…

Age of Empires est un RTS, donc un jeu de guerre. Et complet qui plus est.

Comme je l’ai dit, une douzaine de civilisations différentes, pas mal déjà ; chaque civilisation dispose de 40 unités d’attaque (gigantesque à l’époque). Et sachez que chacune possède sa particularité, assez « fidèle historiquement ». Par exemple : les Changs sont très puissants au niveau offensif, mais les Grecs disposent de chefs de guerre remarquables. Quelques civilisations ont certaines unités moins chères (parfois les ouvriers-paysans, parfois les navires, etc.).

Mais à contrario, on trouve des civilisations n’ayant pas accès à certaines technologies ou unités.

A vous donc de choisir la civilisation qui correspond le mieux à votre manière de jouer. Vos préférences mises à part, les civilisations sont remarquablement équilibrées, sans qu’on puisse affirmer la supériorité de l’une sur une autre.

Les unités disponibles, en les résumant énormément, sont les mêmes qu’ailleurs : infanterie légère et lourde, cavalerie légère et lourde, et machines de siège. Chacune se déclinant en combattants au corps à corps (épée et masse, bélier) ou à distance (arc, fronde, lance, catapulte). Chacune a ses points forts et ses points faibles. Contrairement à du Warcraft (si si), il ne suffit pas d’attaquer en nombre ; la stratégie est indispensable si vous voulez assurer comme un dieu. En plaçant convenablement vos unités et en formant de beaux bataillons, vous en arriverez facilement à vaincre une armée désorganisée, fut-elle 4 fois plus imposante que la vôtre.

…mais pas seulement

Age of Empires a instauré pas mal de choses qui, aujourd’hui, semblent logiques dans le moindre RTS de bas étage.

Tenez, le concept d’âges par exemple, ou d’époques, comme vous voulez. Voici le principe : après avoir rempli un certain nombre de critères (unités à construire et recherches technologiques à effectuer), vous pouvez avancer à un âge technologique supérieur, vous donnant accès à de nouvelles technologies et de nouvelles unités.

Et vu les époques en question, chaque âge est réellement plus avancé que le précédent. L’âge de l’outil succède à celui de la préhistoire, qui vous permet de construire des écuries et des archeries. Puis l’âge de fer, où vous aurez accès à toutes les technologies possibles pour votre civilisation.

Chaque unité de combat doit être payée et entretenue, via plusieurs ressources : nourriture, bois, métal, voire or…, présentes sur la carte sous la forme de ressources naturelles : forêt, troupeaux de gibier, mines de métal, etc.

Vous devrez donc prospérer de cette manière : récolter le plus de richesses possible avec vos paysans, tout en développant bâtiments, technologies et bien sûr, votre armée. Du pain sur la planche. Le nombre total d’unités disponibles est bien sûr limité, donc à vous de trouver un bon équilibre paysans/armée. Ce serait une grave erreur de penser que la force brute vous rendra invincible ; vous l’apprendrez bien vite, si vous décidez de passer outre l’aspect gestion du titre. D’autant que ces richesses ne sont pas infinies. Passé un certain temps à couper du bois, forcément, y a plus de forêt. A vous de migrer, donc.

Sachez en outre que les recherches technologiques ne sont pas instantanées, et peuvent durer de quelques secondes (pour une évolution mineure) à quelques minutes (pour avancer vers un autre âge). Notez aussi que pendant le passage à un « âge » plus avancé, on ne peut pas recruter de nouvelles unités.

Un mode histoire très réussi

C’est la grande richesse d’Age of Empires.

Le mode Histoire permet de retracer les grandes lignes de chacune des 12 civilisations que vous pouvez incarner. Vous aurez pour chaque « mission » plusieurs objectifs à remplir : construire tel bâtiment, étudier telle technologie, soumettre telle peuplade et bien sûr, passer à un âge plus avancé.

Ceux qui ont découvert ce jeu à l’époque ont dû craindre un effet « Civilization » (qui y ressemble pas mal, de loin). Ils ont vite été rassurés ; les parties sont quand même rapides. Okay, c’est pas du Warcraft III, mais disons que là où Civilization prenait 2 jours par mission, parfois, dans Age of Empires, en une heure ou deux, c’est réglé.

Plusieurs manières de vaincre

Bon, ça reste quand même un jeu de guerre, donc dans la plupart des campagnes avancées, voire dans les parties rapides ou multijoueur, l’objectif reste la domination. Pour cela, plusieurs méthodes : domination territoriale, voire annihilation des autres peuples.

Notons un système très intéressant à l’époque : le fait de changer de camp. C’est pas aussi basique que dans d’autres jeux de l’époque où il suffisait de cliquer sur deux boutons. Dans Age of Empires, un tribut sera souvent demandé pour conclure une alliance. Je me rappelle de parties multijoueur où les plus fortes nations demandaient une rançon aux plus faibles en échange de leur protection (en gros : « Donne-moi autant d’or toutes les 5 minutes et aide-moi à écraser Machin, et je te protège, sinon c’est toi que j’écrase ! »). Les alliances se font, se défont, les richesses passent d’un joueur à un autre via les routes commerciales entre alliés, on s’y croit vraiment.

Une ergonomie quasiment parfaite

Curieux de parler d’innovation tant ce procédé est répandu maintenant, mais à l’époque c’était nouveau.

On sélectionne les unités avec le clic gauche, et avec le clic droit on indique la position où on veut qu’elles se déplacent. On gagne énormément de temps du coup. Magnifique !

De même, chaque formation de soldats créée est mémorisée. Ainsi, sauf ordre contraire, en sélectionnant un seul soldat, vous sélectionnerez toute la formation avec lui. Ça évite de s’emmerder à sélectionner deux écrans de soldats en faisant gaffe à ne pas prendre de paysans aussi.

Une aide (vi, c’est Microsoft qui fait le jeu, hein) est disponible à tout moment en cours de partie. Elle offrira pas mal de renseignements inutiles (historiques) mais également du très utile, comme les objectifs de la mission, voire les points d’attaque / défense des unités et bâtiments.

On notera qu’une unité qui se fait attaquer se défendra seule, cool ça.

Pour faire simple, le gameplay d’Age of Empires semble avoir été conçu pour ne pas se prendre la tête : fun, rapide et pi c’est tout.

Un multijoueur démentiel !

Bon, en même temps j’adore les RTS en réseau, donc…

Vous pourrez jouer de deux à huit à Age of Empires. A vous de sélectionner ensuite le type de cartes (continents ou îles ? Désert ou tropiques ? Quelle taille ? Beaucoup de ressources ?), les conditions requises pour la victoire (un seul survivant ? Une seule équipe ? Domination de territoire ou dernier debout ? Premier à arriver à un âge précis ?).

Les parties sont plus rapides que chez la concurrence, même si ça peut être quand même être très long entre joueurs de même niveau, mais rarement plus de quelques heures. Et entre les guerres, la course à la technologie (ouaaaaiis l’âge de fer ! J’vais vous latter la gueule !), les alliances qui se font et se défont, c’est ultra prenant.

Et je le répète : en aucun cas quelqu’un ne peut affirmer la supériorité d’une civilisation sur une autre. Toutes sont variées, avec leurs points forts et points faibles, mais aucune n’est supérieure.

Une réalisation de très bonne facture

Bon, en même temps je parle d’un RTS, d’un Wargame quoi ; loin d’être le genre de jeux le plus impressionnant graphiquement. S’il n’est pas aussi beau que Total Annihilation, Age of Empires s’en sort bien. Vue en 3D isométrique, résolution élevée pour l’époque (jusqu’à 1024 * 768), c’est surtout la modélisation des unités et bâtiments qui impressionne (ok maintenant ça fait plutôt rire). J’veux dire, on voit les paysans labourer la terre, on voit le gibier courir et tout… Ça m’avait scié moi. :/

Age of Empires n’est pas un jeu magnifique à mourir, mais c’est un jeu typiquement bien réalisé. C’est clair, propre, capable de surprendre, ça rame très peu, même sur de petites configs, même avec plein d’unités à l’écran.

En conclusion : 18/20

Ce jeu était véritablement une merveille à l’époque, très novateur, et surtout très bon et très fun. Il a totalement pulvérisé, à mes yeux, les précédents ténors du genre, avec son approche historique à ma connaissance inédite à l’époque. Un très grand jeu de 1997. Reste que sa suite est bien meilleure, une fois n’est pas coutume.

Age of Empires