Ha, les Amazones qui se trémoussent, les jungles luxuriantes envahies par les dinosaures, les temples maudits, les aventuriers qui se crashent en avion… Ce genre d’ambiance, inspiré par les Indiana Jones et les Jurassic Park, qui a été aussi repris par Bermuda Syndrome, est vraiment très bon. Dommage qu’on n’en ait pas plus souvent. On peut dire que la série des 3D Ultra Pinball nous gâte, d’autant plus que cet épisode amène une nouveauté : une scénarisation dans un jeu de flipper !
Open for business
Cette fois-ci, le jeu propose de vivre l’aventure ou de choisir directement une table en particulier, parmi quinze au total, pour trois environnements ! Attention, ce n’est pas quinze « vraies » tables pour autant. En effet, The Lost Continent se déroule ainsi : vous commencez sur une vraie table et, en accomplissant certaines missions, vous passez à la suivante. Les tables qui suivent sont cependant plus petites ! Sur la première par exemple, on peut soit découvrir l’entrée d’un temple, soit se frayer un chemin à travers la jungle. Ces deux possibilités amènent chacune à une table différente. Bref, le scénario est différent selon les missions que vous accomplissez. Là encore, ces missions profitent des possibilités offertes pour se permettre des fantaisies : écrabouillage de vélociraptors avec la bille, capture de la bille par un dinosaure, jet de la bille via un canon qui tourne, tables mises côte à côte… Mais c’est surtout au niveau du décor que The lost Continent est fantaisiste : les tables de flipper se déroulent directement dans une jungle, un temple ou un laboratoire secret.
Ça, c’est les promesses ; dans la pratique, tout n’est pas aussi rose. Comme je l’ai dit, sur les quinze tables, il y en a beaucoup qui sont des mini-tables, en fait. Pour ainsi dire, il n’y a que 3 tables qui sont relativement assez grandes. Le nombre de quinze tables en jette tout de suite beaucoup moins. Ensuite, la possibilité de passer à une table plutôt qu’à une autre, selon les missions accomplies, se vérifie assez peu elle aussi, une ou deux fois tout au plus. Enfin, c’est surtout les saynètes qui accompagnent chaque table qui sont originales, c’est-à-dire voir les personnages ouvrir un barrage, secourir une Amazone en proie à un dinosaure, ou éviter les pièges d’un temple maudit. Les missions, elles, restent surtout de viser les différentes rampes de la table. Creep Night est plus inventif de ce côté-là, je trouve. Enfin, l’idée de faire plein de petites tables plutôt que quelques-unes de taille normale ne plaira sans doute pas aux mordus du score ! Aussi, je trouve la première table assez lourdingue, avec des missions dures à réaliser, et l’inertie de la bille est assez irréaliste par moments.
Fiou, SI-ER-RA
Graphiquement, le jeu abandonne la 2D dessinée. On a toujours de la 2D, mais faite à partir d’une 3D pré-calculée. Personnellement, j’aime moins. La musique est toujours aussi dispensable, mais surtout les voix des protagonistes, qui peuvent être facilement répétitives ! Le contrôle se fait aussi bien au clavier qu’à la souris, et même à la manette. Pouvoir jouer au jeu sans le CD est tout aussi simple : créez un dossier « install » à la racine de votre disque dur ou de votre clé USB, et collez-y le dossier « UPBALL3 ». Les fichiers vidéos et le dossier musique « Mid » sont toujours facultatifs. Au grand complet, le jeu ne pèse que 205 Mo et tourne aussi bien sur un vieux Windows que sur XP ou Vista. Je vous recommande aussi d’y jouer en mode fenêtré : les graphismes passeront mieux, et bon, vu que ce sera surtout pour glander en douce au bureau, il faut être prêt à quitter à tout moment.
Conclusion
3D Ultra Pinball III : The Lost Continent est un flipper sympa, idéal pour glandouiller. Il y a mieux comme flipper, mais celui-là a le mérite de se lancer et de se quitter vite fait, ce qui en fait l’ami de celui qui veut tuer quelques longues minutes, et qui s’est lassé depuis bien longtemps du démineur et compagnie.