Veigues : Tactical Gladiator est un jeu vidéo PC Engine publié par Victoren 1990 .

  • 1990
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Veigues : Tactical Gladiator

1.5/5 — Bof… par

Voilà ce qui arrive quand on récupère un jeu uniquement en fonction de son titre cool : on est généralement déçu. Veigues, production de Bits Laboratory éditée par Victor au Japon et NEC aux États-Unis, avait pour sous-titre « Tactical Gladiator », et c’est ça c’est cool. Mais c’est bien la seule chose de cool…

VEIGUES EST DOUX

Veigues vous met dans la peau, si l’on peut dire, de Veigues. Cette phrase à elle seule méritant un 7 d’or, laissez-moi désormais développer un peu plus. Le Veigues en question est un gros mécha rouge, ou plus exactement un « gladiateur tactique » comme l’appelle le jeu. Il est également le dernier rempart de la planète contre une invasion de robots, probablement d’origine extraterrestre. C’est sur ce constat simple que vous partez au combat, la fleur au bout du fusil.

VEIGUES EST FRAIS

Veigues : Tactical Gladiator est un run ‘n gun, mais plus dans la tradition d’un Chelnov que d’un Contra. Comprenez par là que le jeu subit un défilement d’écran continu et que vous ne pouvez que sauter et tirer. Seule exception : les boss vous attendent sur un écran fixe.

Il s’agira donc de traverser à toute allure des niveaux tels qu’une mégalopole ou une plaine, tout en blastant à qui mieux mieux les robots qui se jettent à votre rencontre. Ils peuvent arriver au sol, dans les airs, devant ou derrière vous.

Si bien que le gameplay exploite toutes ces possibilités. Vous disposez d’un bouton pour tirer droit devant vous, et d’un second pour tirer en diagonale vers le bas, à condition d’employer ce bouton en conjugaison avec la direction… haute ! Les directions droite et gauche permettent de vous déplacer sur la largeur de l’écran, la direction haute sert à sauter et la direction basse à vous retourner. Voilà. Lisez-le plusieurs fois, parce que ça m’étonnerait que vous vous en imprégniez dès la première lecture.

Pour le reste, Veigues est très simple, puisqu’il suffit d’avancer droit devant soi tout en bourrinant comme un perdu. Il n’y a absolument rien à récupérer sur la route, si ce ne sont les plaies et les bosses.

Lorsque vous aurez battu le boss de chaque niveau, et pour peu que vous n’ayez pas subi de trop gros dommages, vous pourrez faire évoluer les pièces de votre robot (le bras qui tient l’arme, celui qui tient le bouclier (parce qu’il y en a un paraît-il), le torse, les jambes…) en leur octroyant des points d’aptitudes comme dans un jeu de rôle. Inutile de vous préciser que toute amélioration est la bienvenue. Notez d’ailleurs qu’il peut arriver (souvent même) que vous perdiez ces parties du corps, à force de vous faire toucher. Dès lors, et même si ce n’est pas un game over direct, autant dire que c’est tout comme puisqu’il est quasiment impossible de battre un boss avec genre un tir en moins.

MAIS VEIGUES N’EST VRAIMENT PAS PRATIQUE

Voilà comment ça va se passer pour vous également : tout d’abord vous allez être attirés par le titre et les captures d’écran, et vous vous empresserez de récupérer le jeu parce que de toutes façons, ce con d’Antekrist sait pas apprécier les bonnes choses.

Ensuite vous allez être confortés dans votre idée : Veigues propose un univers finalement pas si exploité que cela à l’époque, et ses graphismes sont vraiment jolis, avec de beaux décors, de gros sprites et une palette de couleurs intense sans être exagérée. Ce sentiment de félicité dure quatre secondes et trente-deux centièmes, le temps de passer l’écran-titre et de voir le début du premier niveau.

Ensuite vous allez commencer à déchanter. Le jeu est assez rapide mais les animations sont rigides au possible. La bande-son, pour sa part, est comme souvent insupportable. Mais bon, vous supportez, vous allez pas vous laisser abattre pour si peu.

Huit dixièmes de secondes plus tard, c’est la rage qui s’empare de vous : « Mais b…el, comment ce p…ain de jeu de m…de peut-il être aussi injouable, nom de D… ?! », rugissez-vous. Ah ben je vous avais prévenus hein, les commandes sont un minimum étranges, ce qui ne serait pas un problème si le personnage répondait bien. Or bien entendu ce n’est pas le cas, et sans même parler des fois où il se retourne alors qu’on voulait juste reculer (comment veux-tu… ?), que dire du tir vers le bas, de sa portée ridicule et du nombre d’ennemis qui passent pile en dessous ou au-dessus du tir horizontal ?

Et puis rapidement, vous entrevoyez la limite de vos capacités de résistance face au dernier problème du jeu : sa mégagigantesquementielle difficulté. Si je ne suis pas entré, comme d’habitude, dans le détail du nombre des niveaux ou de leur design, c’est que je n’ai réussi qu’à atteindre le second. Et encore, il a fallu que je sue sang et eau pour ce faire. Alors OK, je suis pas non plus un champion de la manette (d’autant que je joue au clavier), mais n’empêche !

Alors ? Vous voyez que j’avais raison ? Bande de sales gosses, va !

Veigues : Tactical Gladiator