Développé par Marvelous Interactive, édité par Victor.
A la fin des années 80, se prendre pour un barbare edwardien n’avait rien de symptomatique d’une schyzophrénie galopante. Les deux films avec Schwarzenegger avaient déjà contribué à faire d’un certain Conan une sorte de super-héros, et des jeux comme The Astyanax, Barbarian, Golden Axe ou Rastan étaient en train d’apporter leur contribution au mythe du gentil colosse qui fend poliment la gueule de ses adversaires à coups de hache. Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que Marvelous Interactive (les futurs développeurs du bien plus paisible Harvest Moon) se jette dans la mêlée, si l’on peut dire.
GOGAN EST TON AMI
La tribu des Jagu est terrifiante. Elle exige chaque année d’un petit village que l’on sacrifie l’un des habitants à sa divinité maudite. Cette année, c’est Flare qui a été désignée. Ouaip, mais le problème c’est que Flare, c’est votre amie d’enfance, et même que vous lui mettriez bien un p’tit pèt’ pour voir.
Donc forcément, la perspective de la voir morte ne vous enchante pas. Vous, vous êtes Gogan. Vous portez un pagne en peau de bête pour tout vêtement et vous maniez la hache avec une certaine habileté. C’est les gars d’en face qui vont pas apprécier.
ON SE FEND LA GUEULE
The Legendary Axe est un jeu d’action/plates-formes qui va vous demander de traverser six niveaux gardés chacun par un boss. Avant de parvenir jusqu’à lui, vous devrez abattre tout ce qui se dresse en travers de votre route, et croyez bien que je ne parle pas simplement d’arbres.
Ce, même si votre parcours commence dans une forêt. Vous traverserez ensuite une caverne, une montagne ou encore des ruines, en jouant le robot-mixeur sur les membres de la tribu Jagu.
Pour ce faire, vous tapoterez le bouton II, qui sert à balancer des coups de hache, et le bouton I, qui permet de sauter (fort haut d’ailleurs, Gogan semblant avoir oublié les règles élémentaires de la pesanteur).
En tuant certains ennemis ou en détruisant les sortes de statuettes qui jalonneront votre route, vous obtiendrez divers bonus. Vous augmenterez ainsi la puissance de frappe de votre arme, sa vitesse, et vous pourrez même la transformer en masse d’arme. Vous obtiendrez également des vies supplémentaires, ou la possibilité d’accéder à des zones secrètes remplies de bonus.
JE SUIS UNE LÉGENDE
En lisant ce test, vous constaterez peut-être des ressemblances avec The Astyanax. Il semblerait que ce dernier ait été fortement inspiré par Legendary Axe. Ceci dit, le contexte de Legendary Axe n’a rien d’original à l’époque, c’est ailleurs qu’il faut chercher les atouts du jeu.
Dans sa réalisation tout d’abord. Riches en détails, les décors et les sprites sont particulièrement colorés. Les animations sont également d’une fluidité exemplaire, et la bande-son, assez discrète comparée aux bruitages puissants, se révèle très agréable même lorsqu’elle tourne en boucle.
Dans son gameplay ensuite. En effet, Legendary Axe est très plaisant manette en main. Le héros répond bien aux commandes, ses sauts sont amples et, si ses coups semblent capables d’abattre des montagnes en début de partie, la difficulté croissante du jeu vous confrontera à des ennemis de plus en plus revêches.
Tout y est donc. Malheureusement, cette très sympathique quête est de courte durée. Les niveaux sont assez courts et peu nombreux. Certes, cela permet des parties rapides, et donc offre une grande replay value au jeu, mais il est un peu dommage que Marvelous n’ait pas un peu plus rempli la Hu-card.