Shockman est un jeu vidéo PC Engine publié par NCSen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Shockman

3.5/5 — Très bien par

Développé par Winds (cherchez pas, ils ont fait du one-shot) et édité par NCS.

Suite directe de Kaizou Choujin Schbibinman, Shockman permet à NCS de redorer un blason déjà terni par la pauvreté du premier épisode. Toujours inspiré de Megaman, Shockman est suffisamment varié pour que l’on ne puisse plus parler de plagiat.

BRING ME TO LIFE

Comme les joueurs de Kaizou Choujin Schbibinman le savent, Arnold et Sonya (Tasuke et Kyapiko en version originale) se sont vu confier un corps de robot, afin de pouvoir affronter en toute sérénité les armées de Dark Skull, l’infâme cornu qui menace d’envahir la Terre. Après leur victoire sur les hordes du tyran, leur créateur, le Doc, leur propose tout naturellement de réintégrer leurs corps d’humains, qu’il avait gardés en réserve. Pour ce faire, nos deux héros n’ont qu’à passer au labo du Doc. Seulement voilà, à leur arrivée ils découvrent le laboratoire vide et sens dessus dessous : Dark Skull n’est peut-être pas si mort que ça, finalement…

LE PANOU-PANOU EST UN ANIMAL QUI, LORSQU’ON LE VISE, S’ÉCRIE « PAS NOUS, PAS NOUS ! »

Shockman est un jeu de plates-formes/action qui reprend dans les grandes lignes le principe de son aîné, qui était lui même intégralement pompé sur Megaman. Seulement ici, il y a très exactement treize niveaux, et il est impossible de choisir son chemin. Chaque stage vous demande d’affronter un boss afin de gagner l’accès au suivant.

Nettement plus variés que dans l’épisode fondateur, les niveaux alternent gratte-ciel, fonds marins, égouts, nuages ou encore espace, et vous confrontent à toute une panoplie de robots vaguement humanoïdes ou au contraire d’apparence animale.

Le gameplay s’est lui aussi enrichi : le bouton I est utilisé pour sauter et le bouton II pour tirer toujours, mais il est désormais possible de tirer vers le haut, de charger le tir, voire de déclencher une sorte de smart bomb : pour ce faire, il faut laisser la touche II enfoncée un très long moment, jusqu’à ce que le personnage clignote. Cette manip’ vous coûte tout de même un point de puissance. A deux joueurs, il est aussi possible d’envoyer un tir chargé sur son ami (il faut que lui aussi soit en train de charger son tir, sans quoi il se fait cramer !) : celui-ci le réfractera alors dans toutes les directions ! Idéal face aux boss.

En dehors de cela, il existe bien peu de bonus pour vous aider dans votre périple (par contre les continues sont illimités) : des recharges d’énergie, partielles ou totales, et des points de puissance qui se cumulent jusqu’à hauteur de deux à la fois. Ces points permettent de détruire certains ennemis autrement invincibles.

Notez par ailleurs que durant certains niveaux, nos deux héros se métamorphosent, façon Transformers. Selon les cas, ils se changent en sous-marins, en avions ou en vaisseaux spatiaux. Lors de ces niveaux, le jeu devient un shoot ‘em up où le scrolling est imposé, par définition. Cependant, là encore il n’y a pas de bonus à récupérer.

ÇA VA TE FAIRE UN SHOCK

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette série qui se contente de pasticher, en mal, le robot bleu de Capcom, relève la tête hors de l’eau avec un épisode pas exempt de tous reproches, mais suffisamment varié et bien construit.

Outre un univers quasiment repris à la lettre des épisodes du blue bomber, et notamment une fin pratiquement calquée sur la dernière image de Megaman premier du nom, Shockman dispose de graphismes honnêtes. Pas renversants mais pas décevants non plus. C’est un peu léger pour le support, mais c’est coloré et assez diversifié pour que l’on ne s’ennuie pas.

Les animations sont encore assez robotiques (pour le coup ça colle plutôt bien à l’histoire), mais l’ensemble fait tout de même bien plus vivant que précédemment, d’autant que quelques touches d’humour s’invitent ça et là, notamment lorsque le héros se brûle. La bande-son est par contre totalement passe-partout et vite oubliée.

Le jeu s’avère agréable à prendre en main. Par contre, il n’apporte absolument rien à un genre déjà très représenté chez la concurrence. Et puis, ce n’est pas comme si Shockman était facile non plus. Les boss sont affreusement résistants, et certains passages demandent une véritable abnégation pour ne pas envoyer sa console à la rencontre du mur d’en face. Les treize niveaux étant d’une longueur raisonnable, qui plus est, le jeu de NCS vous occupera le temps de quelques heures.

Sans bousculer les habitudes des vieux joueurs, Shockman se montre jouable. Sans doute pas digne de figurer dans la ludothèque « parfaite », mais suffisamment plaisant pour accoucher d’une suite.

Shockman