Shiawase Usagi (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par Playcoen 1993 .

  • 1993
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Shiawase Usagi (Super CD-ROM²)

1/5 — Bof… par

Développé et édité par Playco.

Ce premier épisode des Shiawase Usagi a connu une réédition, sous le titre de Shinsetsu Shiawase Usagi, « shinsetsu » représentant la nouveauté alors que les deux versions sont identiques. Il était bon de le préciser.

DEUX FEMMES QUI SE TIENNENT LA MAIN…

L’histoire de Shiawase Usagi est toute en japonais. Pour autant, il serait malvenu de croire ce jeu impraticable pour qui ne maîtrise pas la langue, puisqu’il s’agit d’une bonne vieille histoire de cul, un genre universellement compréhensible.

L’héroïne du jeu est une jeune lycéenne aux longs cheveux roses qui, suite à une chute dans les escaliers de son bahut, se retrouve à l’infirmerie. L’occasion pour sa meilleure amie, plus âgée mais tout aussi ridicule puisqu’elle porte les cheveux verts, de la rejoindre en douce afin de faire passer ses petits bobos…

…ÇA N’A RIEN QUI PEUT GÊNER LA MORALE…

Vous l’aurez compris, le scénario va rapidement tourner en galipettes, et pas forcément uniquement saphiques. Shiawase Usagi est un digital comics ou digico, ou encore livre virtuel pour les défenseurs de la loi Toubon.

Il s’agit donc de lire une histoire sur l’écran de sa console, ou de son PC si vous jouez sur ordinateur. Des images, du texte, du son : comme une BD, mais dématérialisée.

À cela s’ajoute généralement la possibilité d’interagir légèrement avec l’histoire, par le biais d’un choix scénaristique. Il y a ainsi deux ou trois passages au cours desquels vous pourrez choisir parmi deux propositions, histoire de faire avancer le scénario dans un sens ou dans un autre. C’est tout.

…LÀ OÙ LE DOUTE S’INSTALLE…

Shiawase Usagi propose donc une histoire simple, mais qui a le mérite d’être facilement compréhensible par qui ne pratique pas le japonais, ce qui est loin d’être le cas dans la majorité des digicos, qui pour la plupart n’ont jamais été traduits. Ouais bon OK, faut pas être Einstein pour comprendre que Machine a envie de faire des cochonneries avec Bidule, mais c’est justement ça qui est bien.

Visuellement, le style manga est plaisant. C’est un design tout ce qu’il y a de plus banal et passe-partout, mais les scènes hentaï y gagnent en lisibilité, et c’est exactement ce qu’on leur demande. Les plus vicieux d’entre nous regretteront juste que lesdites scènes soient partiellement censurées : c’est les habitués de Canal + sans décodeur qui vont être contents !

La mosaïque qui cache les organes sexuels des participants est d’ailleurs la seule chose qui bouge à l’écran ou presque, le jeu n’étant constitué que d’images fixes. La bande-son est pour sa part anecdotique, et de toute façon totalement supplantée par les gémissements des demoiselles en délire. Et leurs paroles aussi, mais c’est plus rare.

Malheureusement, cette réalisation tout juste honorable est totalement éclipsée par un grand nombre de tares, pour la plupart héritées du genre même du jeu. À vrai dire, ce n’est même pas un jeu. C’est un livre virtuel.

Donc ça ne se joue pas. Donc il n’y a pas de challenge. Donc ça se termine vite (il faut un quart d’heure pour finir le jeu, en prenant son temps pour mater). Donc il vaut mieux l’oublier et se contenter d’une recherche d’images cochonnes chez Jean-Paul Google, ça va nettement plus vite et c’est plus facile à trouver.

Shiawase Usagi (Super CD-ROM²)