Sexy Idol Mahjong Yakyuken no Uta (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par Nichibutsuen 1995 .

  • 1995
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Sexy Idol Mahjong Yakyuken no Uta (Super CD-ROM²)

1.5/5 — Bof… par

Développé et édité par Nichibutsu.

Vous en reprendrez bien un petit dernier pour la route ? Non, pas un verre, un jeu de mah-jong. Dernier épisode de la trilogie Sexy Idol, Yakyuken no Uta est sorti avec une précision métronomique un an après le précédent. Un travail à la chaîne, et cela se ressent.

85-60-90. ET PAREIL POUR L’AUTRE JAMBE.

Pas d’historiette ni d’ambiance particulière ici, il s’agit bêtement de s’adonner à des parties de mah-jong à quatre joueurs. Ou plus exactement à trois joueuses et un joueur. Vous allez en effet choisir trois partenaires de jeu parmi une dizaine possible, leurs mensurations étant indiquées à titre d’informations. C’est quand même vachement important pour jouer aux dominos.

PARTIE CARRÉE

Une fois votre choix fait, vous allez participer au jeu. Les concurrents sont installés en carré, chacun ne voyant que son jeu, et le tas du milieu valable pour tous les participants.

Les règles sont identiques à celles des précédents Sexy Idol, en dehors de cela. Pour rappel (parce que je suis sûr que je peux encore me paraphraser), le mah-jong est une sorte de jeu de dominos en plus évolué, puisque les pièces, appelées tuiles, sont au nombre de cent quarante-quatre et sont décorées de nombreux motifs.

Du coup, elles se répartissent en familles et sous-familles : il y a les familles ordinaires (cercles, bambous, caractères) et les tuiles d’honneurs (dragons et vents), plus des tuiles blanches dont je ne comprends toujours pas l’utilité.

Vous commencez une partie avec quatorze tuiles devant vous, et à chacun de vos tours vous en piocherez une et en délaisserez une autre (ou la même). Ceci afin de composer une main pleine, ou mah-jong.

Cette dernière se compose soit de quatre chow (trois tuiles qui se suivent) ou quatre pung (trois tuiles identiques) et une paire, ou de deux kong (quatre tuiles identiques) et deux chow ou pung.

Pour jouer, il vous suffit de réaliser ces actions dans l’ordre : vous piochez en appuyant sur le bouton I, vous sélectionner la tuile à défausser avec les flèches directionnelles, vous vous en débarrassez avec le bouton I et, lorsque votre main est complète, vous annoncez mah-jong en appuyant sur la touche II. Vous pouvez également réaliser un coup d’esbroufe en pleine partie avec II. Dans ce cas et selon le célèbre principe sarkozyste du dépenser plus pour gagner plus, vous perdez mille yen mais, en cas de victoire, vous empochez le double de la somme normale. Évitons de parler du cas où vous perdez par contre…

SEXY COMME UN COCHON EN TUTU ROSE

Contrairement aux deux premières itérations, qui étaient globalement supérieures à la production pirate très active sur le secteur, cet épisode déçoit.

Les graphismes sont dépouillés : le fond verdâtre est gerbant, les modèles ne ressemblent pas à grand-chose et les tuiles sont plus pixelisées qu’auparavant, ce qui les rend forcément moins lisibles. Les animations sont en outre quasiment absentes, et la partie sonore est fortement dispensable.

La maniabilité reste correcte mais, une fois encore, ce jeu n’est pas fait pour les apprentis. La difficulté est importante, sans doute plus que dans Fashion Monogatari, la faute principalement au fait que l’on joue à quatre (il y a donc trois fois plus de chances de perdre). La durée de vie a par contre été rabotée.

Si bien qu’au final cet opus est le moins intéressant des trois. S’il fallait fournir un classement des Sexy Idol, le résultat serait probablement 2-1-3, ce dernier se trouvant à des années-lumières des deux autres. Voilà qui, je l’espère, est suffisamment clair.

Sexy Idol Mahjong Yakyuken no Uta (Super CD-ROM²)