Sexy Idol Mahjong (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par Nichibutsuen 1993 .

  • 1993
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Sexy Idol Mahjong (Super CD-ROM²)

3/5 — Très bien par

Quand la légendaire société Nichibutsu (Rolling Crash ! Rolling Crash, mec !! Tu te rends compte ?!) se met aux jeux sexys, ça donne… mal à la tête. Ah ben ouais, je commence à arriver à saturation, concernant les jeux de mah-jong. Rappel des faits.

ET ÇA CONTINUE ENCORE ET ENCORE…

Le Mah-Jong est, comme vous le savez forcément (parce que je ne veux pas croire que vous ayez pu échapper à la déferlante de tests de jeux de mah-jong de ces jours-ci), un jeu de réflexion traditionnel en Asie, et qui dit tradition dit en général règles simples. Bien entendu il faut des exceptions, et les règles du mah-jong sont assez délicates. Heureusement, ici encore il s’agit d’une version simplifiée.

Un jeu de mah-jong se compose d’une brouettée (ou d’une pelletée, selon vos préférences) de dominos appelés tuiles et décorés de diverses manières. Il existe plusieurs familles que nous allons détailler :

Pour commencer il y a trois familles ordinaires. Chacune comprend neuf tuiles différentes en quatre exemplaires chacune. Il y a la famille des caractères, celle des bambous et celle des cercles. À titre de comparaison, nous pouvons rapprocher ces familles des couleurs des jeux de cartes occidentaux. Ce sont les tuiles « de base ».

Ensuite il y a les honneurs. Il y a deux sortes d’honneurs : les dragons qui comprennent trois tuiles différentes (les dragons vert, rouge et blanc) et les vents qui en comprennent quatre (vents du sud, de l’est, du nord et de l’ouest).

Enfin, il reste quelques tuiles spéciales : les honneurs suprêmes, qui ne sont pas utilisés ici, et les tuiles blanches dont je n’ai toujours pas compris l’utilité.

Chaque joueur commence avec un jeu (que l’autre ne voit pas) de quatorze tuiles, le but étant de réaliser des combinaisons. Pour ce faire, il piochera à chaque tour une tuile et se défaussera d’une.

Il n’existe que peu de combinaisons possibles : la paire (deux tuiles identiques), le chow (trois tuiles qui se suivent dans une même famille, uniquement valable pour les familles ordinaires), le pung (trois tuiles identiques dans une même famille) et le kong (quatre tuiles identiques).

Ainsi une main gagnante (appelée mah-jong) se compose soit de quatre chow/pung et une paire, soit de deux kong et deux chow/pung. Dans la pratique vous piochez une tuile avec le bouton I, puis vous choisissez la tuile à défausser et vous en débarrassez au moyen du bouton I, une fois encore. Une fois prêt à faire mah-jong, il vous suffit d’appuyer sur le bouton II et le jeu s’occupe du reste.

Oui, c’est toujours le même texte, je me lance dans le recyclage. La différence entre Sexy Idol Mahjong et ses contemporains, c’est que le jeu de Nichibutsu a été réalisé en suivant une logique des plus tordues. Pas concernant le gameplay, non, concernant le background.

C’EST L’HISTOIRE D’UN PÊCHEUR QUI REPEINT SON POISSON. NON, ATTENDS…

Passé l’écran-titre et ses filles en maillot de bain, on est en droit de s’attendre à un jeu olé-olé (ou plutôt alo-alo en l’occurrence) avec force palmiers et vaguelettes en arrière-plan. Au lieu de cela, on se retrouve aux commandes d’un chevalier, qui se trimballe de village en village avec toute la panoplie du parfait petit héros medfan : cape, bottes de cuir et surtout, grosse épée.

Tiens donc ? Un mélange entre RPG et jeu de réflexion ? Non non, il s’agit juste d’un jeu de mah-jong. Les déplacements du chevalier se font d’eux-mêmes, et vous ne faites que participer à des parties de mah-jong face à des adversaires toujours plus retors.

Malgré cet étrange imbroglio « scénaristique » si l’on peut dire, Sexy Idol Mahjong est tout de même l’un des jeux du genre les mieux réalisés. On aime ou non les modèles plus ou moins photo-réalistes, mais les graphismes sont plutôt beaux, les décors pètent la classe et les tuiles sont grosses, et donc bien reconnaissables. Même la bande-son a son charme, alors que l’on est habitué à des productions médiocres en la matière.

Le jeu reste toujours aussi rédhibitoire pour le non-initié, mais la difficulté étant ici plus progressive et les parties plus longues (chaque joueur ayant 30.000 yens, et une manche gagnante en rapportant de deux à cinq mille), Sexy Idol Mahjong convient mieux en guise de jeu d’initiation.

Moins branché cul que ses confrères pirates, Sexy Idol Mahjong est tout de même plus amusant. À vous de voir si votre raison l’emporte sur votre libido, moi perso j’ai choisi mon camp.

Sexy Idol Mahjong (Super CD-ROM²)