Salamander est l’adaptation de la suite de Gradius, un ancien hit d’arcade de Konami.
Le jeu est un shoot’em up assez classique : on a un vaisseau spatial, et on fait bam-bam boum-boum sur des hordes d’ennemis qui eux ne rêvent que d’une chose, vous faire la même chose. Chaque niveau se conclut par un boss assez coriace. Pour détruire vos ennemis, vous pourrez récupérer des bonus en les abattant. Parmi eux, on comptera sur la possibilité de lancer des missiles, un laser en cercles concentriques, un laser hyper concentré ou encore un pod se plaçant sur le nez de votre appareil, vous protégeant un moment contre les tirs ennemis. Enfin, on retrouvera les « options » qu’on connaissait déjà dans Gradius : de petits pods suivant votre appareil et équipés de la même arme que vous. Vous pouvez cumuler jusqu’à 4 pods, ce qui vous offre alors une force de frappe impressionnante. Par contre, ne cherchez pas le bouton pour balancer une super bombe, il n’y en a pas !
La principale originalité de Salamander est l’alternance de niveaux vus de dessus et de niveaux vus de côté. Cette idée simple permet une action nettement plus variée et il est étonnant qu’une telle idée n’ait pas été plus utilisée par la suite. Les niveaux sont d’une taille honorable, avec une difficulté progressive et un design très soigné. Le premier niveau par exemple semble se passer dans l’organisme d’une bestiole gigantesque et le vaisseau est agressé par des cellules alors que des filaments organiques barrent son passage. Le niveau s’achève par l’affrontement avec un cerveau volant équipé de 2 bras. Au troisième niveau, de gigantesques vagues de flamme consumeront votre appareil si vous n’y prenez garde. Bref, on a droit à quelques moments plus que sympathiques.
Salamander est déjà un jeu ancien quand il est adapté sur la NEC. Les graphismes ne sont donc certainement pas ce qu’on verra de mieux sur cette console. Même s’ils sont assez jolis, avec des sprites petits mais bien dessinés, l’arrière-plan souvent constitué du fameux ciel noir constellé d’étoiles donne l’impression de décors assez pauvres. En bref, visuellement, ça a pas mal vieilli. L’animation est rapide mais on s’étonnera tout de même de ralentissements quand de nombreux sprites parsèment l’écran. Comme on le sait, la NEC n’est pas la machine de prédilection de Konami mais la machine est tout de même capable de mieux. Fort heureusement, les ralentissements, intervenant essentiellement pendant les combats contre les boss, sont assez peu gênants. Les musiques sont assez sympathiques : on retrouve les thèmes originaux fort bien retransmis par la machine. La jouabilité est tout à fait excellente, les commandes répondent comme d’habitude sur PC Engine : c’est-à-dire de manière parfaite.
Salamander n’est certainement pas le meilleur shoot de la NEC. Accusant son âge, il est forcément distancé par la série des Gunhed, Coryoon ou encore Aldynes, plus modernes. Mais il n’en reste pas moins une adaptation soignée d’un grand classique des shoots d’arcade du milieu des années 80. Un très bon jeu pour les amateurs d’oldies.