R-Type est un jeu vidéo PC Engine publié par Iremen 1988 .

  • 1988
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo R-Type

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Un peu d’histoire :

Dans un futur proche, en 2043 pour être plus précis commence un projet des plus ambitieux consistant à créer un vaisseau spatial, son nom de code est Project RX. Le premier vaisseau à être parfaitement opérationnel est le R1A, il est équipé d’une armure, possède 16 moteurs indépendants et son aspect ressemble fortement à un R, d’où son nom. Les moteurs et la forme du vaisseau sont sans cesse améliorés pour augmenter la manoeuvrabilité de l’engin. En parallèle, plusieurs équipes travaillent sur la conception d’une arme pouvant s’intégrer sur le vaisseau. En 2115, le R5 est le premier prototype de type R à être équipé d’une arme, il s’agit d’un canon de faible énergie pouvant détruire des astéroïdes indésirables. En 2120, le Forerunner, un navire d’exploration spatial rentre sur Terre après 18 ans de voyage. Il ramène à son bord une forme de vie particulière baptisée Bydo, un organisme qui permet de concentrer une quantité phénoménale d’énergie.

La découverte du Forerunner est immédiatement utilisée afin de créer une arme surpuissante. Un laboratoire est spécialement construit près de Jupiter afin de mener toutes les expériences sans aucun frein de la part de l’opinion publique. L’aventure tourne au drame et la station spatiale est totalement détruite, à la place se trouve une brèche spatio-temporelle alimentée par l’énergie Bydo. Un modèle expérimental R7 armé d’un canon électromagnétique de haute énergie est envoyé pour remettre les choses en ordre. L’opération est un succès et une chose inattendue se produit. La fusion de l’arme électromagnétique et de l’énergie Bydo donne un pod mi-vivant mi-machine que les scientifiques nommeront par la suite La Force. Les essais tentant de raccorder le pod au vaisseau R7 sont tous des échecs et se soldent par la destruction complète du vaisseau, mais pas de la Force qui reste intacte. Le modèle R7 est totalement remanié pour s’adapter à la Force et donne ainsi naissance en 2151 au prototype R8. Cette fois-ci la combinaison du R8 et de la Force est un succès total. Il ne reste plus qu’à modifier légèrement le R8 pour qu’il accepte la présence d’un pilote en son sein et qu’il ne soit plus télécommandé. En 2162, c’est l’aboutissement du Project RX et l’avènement du vaisseau le plus puissant jamais construit, le R9. Un an plus tard, l’Empire Bydo arrive aux portes du système solaire, un escadron de R9 est envoyé pour stopper son avancée et…

… maintenant c’est à vous de jouer.

L’armada de l’Empire Bydo est très variée, il y a des robots, des monstres faits de chair et d’os et des bestiaux hybrides. Ces bougres sont en plus bien armés, ils peuvent lancer de simples balles, une flopée de missiles autoguidés ou non, des rayons laser ou encore des boules d’énergie qui traversent toutes les armures, même votre pod indestructible. Chaque niveau comprend son bestiaire de créatures. Par exemple dans le premier niveau vous rencontrerez principalement des Pisteurs, ce sont des vaisseaux rouges qui fonceront tête baissée droit devant, tandis que dans le niveau suivant les Cerveau-gobuka seront votre ombre et ne vous lâcheront pas d’une semelle. A chaque fin de level, la sortie sera bouchée par un Boss plutôt impressionnant. La meilleure façon de le détruire est de trouver son point faible et lui envoyer, soit la nacelle en pleine poire, soit des grosses boules d’énergie.

La particularité de R-Type vient de son système d’armement et de l’utilisation qu’on en fait. L’arme ultime est bien sûr la nacelle (ou autrement dit la Force), c’est elle qui fait le gros du travail. Elle est indestructible et peut donc être envoyée directement au cœur de l’action ou rester accrochée à votre vaisseau et vous servir ainsi de bouclier. Vous pouvez la placer à l’avant ou à l’arrière du R9 en fonction du moment. Et oui, les ennemis viennent de toutes parts, de la gauche comme de la droite, et il faut impérativement avoir mis le pod du bon côté si vous voulez en sortir vivant. En plus de la nacelle, vous avez à votre disposition 3 autres armes : un rayon qui rebondit sur les murs, un tir en forme de spirale très puissant et un autre qui lèche les parois du décor. Ce dernier tir est d’ailleurs indispensable à la réussite du niveau 3. Un énorme croiseur vous prend en chasse et mieux vaut être bien armé face à lui, car il est sur-armé. Vous avez aussi intérêt à avoir le cœur bien accroché et à rester calme devant ce déluge de feu, si vous avez l’intention de voire le bout du level. Ne vous en faites pas, c’est encore pire après, le niveau suivant nécessite encore plus d’adresse et de sang froid.

Et techniquement, ça donne quoi ?

C’est simple, le jeu est le portage de la version arcade sur la PC Engine. L’opération n’a pas été sans quelques contraintes, la plus importante est l’étalement du jeu sur deux cartouches : R-Type part1 et R-Type part2. Une contient les 4 premiers niveaux et l’autre les 4 suivants. Avec cette méthode, le jeu est identique en tous points à la version arcade. On retrouve tous les détails qui ont fait la réputation de la série. Tout y est, les décors et les arrière-plans sont de toute beauté, les musiques identiques et l’animation est extraordinaire (malgré pas mal de clignotements, chut ! faut pas le dire). Le jeu est en fait plus rapide que sur arcade et ne possède pour autant aucun ralentissement. Le vaisseau est même (à mon avis) plus maniable qu’auparavant. La nacelle réagit très bien à nos sollicitations, on n’a aucune difficulté pour la positionner soit à l’avant soit à l’arrière du vaisseau et de l’envoyer dans la tronche des gros méchants. En fait, c’est une vraie joie de faire mumuse avec cette arme indestructible.

Par rapport à son aînée, la version PC Engine est vue de plus près. Les sprites sont plus gros et le décor également, il en résulte que le jeu possède un léger scrolling vertical quand on déplace le vaisseau vers le haut ou vers le bas. Les graphismes gardent tout leur attrait, les couleurs sont admirablement bien choisies et les décors sont très bien détaillés. C’est vraiment très beau. Comme pour les ennemis, chaque niveau possède un environnement et une ambiance différente. La musique suit également cette voie et colle parfaitement à l’ambiance. Pour exemple, le mélange des décors organiques et du rythme lent de la musique du niveau 2 font de ce level un passage très flippant. Le seul reproche qu’on puisse faire à cette version est sa difficulté, la version arcade était déjà assez hard mais celle-là l’est encore plus, principalement due à la plus grande rapidité du jeu.

Et pour finir :

A mon avis cette version de R-Type est la meilleure de toutes, enfin presque : sa soeur sur support CD a de sérieux atouts. Elle reprend tous les avantages de l’arcade et va même plus loin : la vitesse y est plus importante et les sprites encore plus imposants. Revers de la médaille, la difficulté est également plus élevée et rebutera beaucoup de monde, mais comme le jeu est divisé en 2 parties on peut commencer la deuxième sans avoir fini la première et ainsi ne plus être bloqué à un endroit donné.

Les autres versions du jeu sont sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, GameBoy, GameBoyColor, Master System, MSX, PC, PC-Engine Super CD-Rom2, Playstation (en compile : R-Type I et II), X86000, ZX-Spectrum et bien sûr Arcade (M72).

R-Type