Psychosis est un jeu vidéo PC Engine publié par NEC Interchannelen 1990 .

  • 1990
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Psychosis

0.5/5 — Nul !! par

Avec son titre peu rassurant (il est connu au Japon sous le nom de Paranoïa également) et sa jaquette hallucinée, Psychosis aurait pu être l’un des précurseurs du genre survival-horror. Sauf qu’il est sorti sur la console des shmups, alors il a fait comme les copains. Mais en beaucoup moins bien.

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Allez, lâchons-nous un peu sur les citations kitchouilles à souhait, car effectivement Psychosis conserve quelques relents de SF des années 80.

Pour une fois, il ne s’agit pas en effet d’une simple invasion martienne ni d’une quelconque lutte de pouvoirs, mais bel et bien d’une mission de survie ! Nous nous trouvons dans votre cerveau, dans vos pensées les plus intimes.

En effet, vous avez laissé votre esprit vagabonder, et vous vous retrouvez piégé dans votre propre tête pas un démon nommé Ugar. Pour vous en sortir, vous imaginez un vaisseau spatial qui vous servira à traverser les contrées étranges de votre cerveau malmené.

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Psychosis est donc un shmup, horizontal pour plus de précision. Vous y dirigez un vaisseau grossièrement détaillé (on dirait les fusées que je me construisais petit, avec un rouleau de PQ vide et trois pots de yaourt), preuve s’il en est que vous manquez cruellement d’imagination puisque, rappelez-vous, c’est censé se dérouler dans votre caboche. Chacun des cinq mondes que vous allez traverser vous demande d’affronter des vagues d’ennemis, un boss de mi-parcours et un boss de fin de niveau.

Les mondes en question vont de l’assez classique (une bête plage) au franchement glauque (le dernier niveau, moitié organique), en passant par le psychédélique (le monde des cubes) ou le fantasmagorique (la zone spectrale genre Histoires de Fantômes Chinois). Quant aux adversaires, ils ne ressemblent en général à rien, ce sont des sortes de protozoaires à peine formés.

Bref, il est clair que vous manquez sérieusement d’imagination. Par exemple je sais pas, vous auriez pu créer un vaisseau super-balèze, limite invincible, rapide et surarmé. Au lieu de ça on va devoir diriger notre pot de yaourt volant, au départ simplement capable de balancer un pauvre tir vers l’avant et basta !

Malgré tout, rapidement, vous allez récupérer des sphères qui servent de bouclier. Elles sont placées à l’avant, mais vous pourrez les déplacer en appuyant sur la touche I. Et croyez bien qu’il va vous falloir apprendre rapidement à vous en servir, parce qu’elles constituent le moteur principal du gameplay. En effet, elles sont capables de bloquer les tirs adverses, mais aussi les ennemis !

Ce qui est une très bonne chose parce que vous n’avez que trois vies au départ. Or, non seulement vous n’en obtiendrez pas des masses en supplément, mais en plus de cela la moindre touche vous fait perdre une vie… Et recommencer en début de stage, à moins que vous n’ayez atteint l’un des checkpoints (invisibles, vous ne vous en apercevrez qu’en vous prenant une balle !).

Ceci dit, la meilleure défense restant l’attaque, il serait de bon ton de riposter à toute cette violence gratuite ! Outre le tir de base pré-cité, à peu près aussi nerveux qu’un aï sous Valium, vous pourrez obtenir un 3-way à la portée bien plus importante, ou alors une sorte de laser en zigzag. C’est mince, mais que voulez-vous : encore une fois, c’est de votre faute si le jeu est chiant !

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Mine de rien, les développeurs de Psychosis ont eu une idée de génie : faire passer toute leur fainéantise sur le dos du joueur ! Un décor bâclé ? Manque d’imagination ! Un vaisseau pas beau ? Manque d’imagination ! Une jouabilité molasse ? Manque d’imagination ! C’est pas génial ça ?

Non allez, soyons honnêtes. Psychosis est globalement assez joli, dans ses arrière-plans tout au moins. L’ennui c’est que les environnements manquent cruellement de cohérence. Ah mais non, suis-je bête : c’est la faute du joueur ! Pareil pour les ennemis monocellulaires ou pour la vitesse de défilement deux de tens’.

Tout est de la faute de votre cervelet de hippie consanguin, même cette absence de ludisme que l’on aurait pu croire tirée d’une jouabilité foireuse, si l’on s’était trouvé dans un shmup normal. Mais il n’en est rien, c’est encore et toujours un manque d’imagination !

Bref vous, moi, tout le monde : tous ceux qui jouent à ce jeu sont des abrutis finis, tel est le message de NEC envers ses joueurs. Alors ne les contrarions pas, allons plutôt jouer à un vrai shoot pour les décérébrés.

Psychosis