P.C. Kid reprend de nouveau du service et part déjouer les plans machiavéliques du roi Drool III qui a détérioré le monde magique de Moonland. Il l’a séparé en 2 parties dont l’une se trouve désormais enchaînée au fond de la mer.
Worlds Apart :
Ce troisième volet reprend les éléments qui ont rendu célèbre cette série de plates-formes. Le scénario mêle les époques. Il débute par la préhistoire en mélangeant la période jurassique, caractérisée par le règne des dinosaures, avec le quaternaire qui a vu la naissance de l’homme. Certaines zones se réfèrent aux temps des pharaons alors que d’autres montrent des décors complètement fantaisistes où des hommes des cavernes auraient créé un semblant de ville moderne. Quelques niveaux ont un aspect original mais beaucoup reprennent les environnements des 2 premiers opus. Parfois avec tellement d’insistance qu’il semblerait que des stages soient directement pompés de P.C. Kid 2. Pourtant les graphismes paraissent moins agréables dans cet ultime épisode sur PC-Engine. Ils restent jolis mais moins beaux. La technique n’est pas à remettre en cause, mais plutôt le manque d’inspiration ou de créativité artistique.
Take that :
Les ennemis sont aussi loufoques et délirants que dans les précédentes aventures de Kid. Pour preuve, ce nouvel opus regroupe les bestiaux des 2 premiers jeux de la série. Ici se retrouve les dinos avec leur coquille d’œuf sur la tête. Toujours aussi inconscients, ils passent leur temps à pioncer ou à pêcher. Tous les méchants ne sont pour autant pas aussi frivoles, mais réellement méchants. Des monstres avaleront Kid dans leur grosse gueule et tenteront de le digérer. Il ne se laissera pas faire et se battra jusque dans le tube digestif de la bête. Étonnant ! Kid a plus d’un tour dans son sac et sait se défendre. Avec son énorme encéphale il distribue des coups de boule comme d’autre distribuent des pains. Un gros coup de boule par-ci pour casser une pierre, un coup de boule par là pour faire valdinguer des dinos à moto. Kid retrouve les transformations qu’il avait acquises précédemment qui le métamorphosent en homme des cavernes surpuissant. La jouabilité n’a pas bougé d’un poil. Elle demeure un peu raide mais Kid se laisse dompter facilement. Au final le jeu reste aussi déjanté qu’auparavant mais sans surprise.
2 be 3 :
Une pincée de nouveautés vient tout de même enrichir le jeu. D’abord des bonbons spéciaux font leur apparition. Les friandises bleues font grandir Kid qui acquiert la taille d’un géant. Son sprite mesure plus du tiers de l’écran ! A l’inverse, les bonbons rouges le rapetissent tel un lilliputien. Il peut ainsi passer dans les petits interstices et atteindre de nombreux passages secrets. Ensuite, la seconde innovation permet de s’extasier à 2. En effet 2 joueurs peuvent s’aventurer simultanément dans ce monde débile. Ils partagent la même barre de vie et interagissent entre eux. L’un peut marcher sur l’autre ou lui donner un coup de boule. De cette manière une bonne entente est primordiale pour éviter de faire n’importe quoi. Lorsque 2 joueurs prennent des bonbons pour grandir, l’animation ne ralentit pas. P.C. Kid 3 maîtrise les capacités de la console. Ce jeu est un exemple de fluidité même quand l’écran affiche plusieurs monstres de bonne taille. Kid peut dépasser le tiers de l’écran, mais les boss vont encore plus loin. Certains sont presque aussi grands que l’écran !
Alliage :
Identique à ses aïeux, P.C. Kid 3 puise toute sa force dans un ton humoristique et dans son atmosphère folle. Les dessins des ennemis sont résolument absurdes. Les musiques dans le style du deuxième épisode ne pulsent pas vraiment par leur rythme sans grande énergie. Cependant leurs mélodies désaxées s’intègrent superbement dans l’ambiance particulière du jeu. Les bruitages variés, qui empruntent beaucoup aux mangas, renforcent le comique des situations. De par sa facilité, P.C. Kid 3 demeure plaisant, sans prise de tête. En contrepartie, il se termine rapidement, voir très rapidement. En effet les habitués des anciens opus finiront probablement le jeu en une seule journée. Vraiment très court. Heureusement qu’il possède un charme fou, même irrésistible. Ainsi il restera encore agréable après l’avoir survolé à plusieurs reprises.
Cet ultime volet sur PC-Engine garde tout son humour mais se révèle sans surprise. Son mode deux joueurs est fort appréciable et impressionnant mais le manque d’inspiration dans le visuel rend P.C. Kid 2 plus attrayant.