Le royaume de la princesse Za retombe dans le chaos, car le roi Droll a une nouvelle fois kidnappé la demoiselle. Décidément il n’a que ce genre de bêtise à faire. Comme dans l’épisode précédent il a envoyé ses idiots de sbires pour assujettir la population. La seule personne qui va se dresser contre cette troupe d’imbéciles et délivrer la pauvre captive n’est autre que P.C. Kid.
L’armée du méchant souverain se constitue principalement de dinosaures qui portent une grosse coquille d’œuf comme un casque. Protection vraiment très utile au regard de la résistance de ce matériau. Tout au long de son parcours, Kid sera confronté à d’autres situations aussi illogiques et surtout cocasses. Il affrontera des monstres débiles complètement inconscients. Nombre d’entre eux piquent un somme en pleine nature, d’autres se détendent à la pêche ou en surfant. Pour peu, il semblerait que certains se croient dans un centre de vacances. Pourtant la tâche de Kid est loin d’être de tout repos. Il va subir de nombreux sévices. Des bestiaux avec une gueule énorme le goberont avec joie. Kid se débattra en agitant les jambes dans tous les sens comme dans les mangas japonais. Effet comique réussi !
Les ennemis, par leur attitude décalée, produisent des situations risibles que Kid renforce grâce à ses attaques inhabituelles liées à sa morphologie. Il a un énorme crâne pour un tout petit corps. Alors il donne des coups de boule pour réduire au silence ses adversaires. Il se sert également de sa tête pour monter aux parois, soit en les croquant à pleines dents, soit en leur donnant de violents coups de boule qui le projettent en hauteur. Comme dans l’opus précédent, Kid se transforme après l’ingestion d’un morceau de viande et devient plus fort. Ces métamorphoses étonnantes lui procurent des pouvoirs puissants mais avec une durée limitée. Autant ne pas hésiter à en profiter. Ses pouvoirs différents du premier volet restent encore au nombre de 2.
Ce P.C Kid 2 reprend exactement la même recette qui a fonctionné chez son aïeul. Le joueur retrouve les mêmes ennemis que précédemment mais ils sont plus hargneux. Kid avec ses mimiques et transformations atypiques reste aussi marrant. L’aventure construite avec le même modèle qu’auparavant forme encore un jeu classique de plates-formes. Kid avance dans un monde préhistorique, rencontre des mini-boss au milieu d’un monde et affronte un gros boss à la fin de celui-ci. Les décors s’agencent d’une manière telle que les environnements soient plausibles. Les niveaux ne présentent pas des plates-formes qui bougent toutes seules dans les airs. S’il y a des plates-formes mouvantes, elles sont soutenues par un mécanisme dans le second plan. S’il y a des plates-formes aériennes, ce sont des nuages. L’univers de ce deuxième épisode reprend les ficelles du premier. Il contient les traditionnels niveaux de la prairie, de la forêt, du ciel, de la neige, du feu, etc. Cependant les stages ont une identité plus prononcée grâce à leurs graphismes.
La grande différence entre P.C. Kid 1 et 2 ne réside pas dans la façon de jouer qui reste rigoureusement identique, mais dans la réalisation. Le deuxième titre présente des graphismes beaucoup plus colorés et des arrière-plans plus fournis. Les niveaux sont ainsi plus jolis et ont plus de personnalité. Les musiques diffusent également des airs plus variés et plus déjantés qui participent à l’ambiance spéciale du jeu. Néanmoins, les mélodies restent assez discrètes. L’animation quant à elle ne semble pas avoir subi de grosses modifications. Le personnage principal se déplace aussi lentement et ne permet pas des scrollings très rapides, alors l’animation ne laisse apparaître aucun défaut même lorsque l’écran montre plusieurs sprites. Enfin, le jeu a renforcé sa difficulté. L’aventure, beaucoup plus longue, ne se termine pas aussi facilement qu’avec P.C. Kid premier du nom. Elle demeure par contre aussi agréable et donne toujours envie d’y retourner, notamment à cause des nombreux passages secrets à découvrir.
Techniquement P.C Kid 2 surpasse son aîné et retiendra le joueur plus longtemps. Cependant, le manque de nouveautés coupe court à tout effet de surprise et risque de décevoir les joueurs qui ont été enthousiasmés par la découverte du premier opus.