Amis de l’humour crétin, des gros délires aux amphétamines japonaises et des références culturelles pour Hikikomori, bonsoir. Parodius, l’un des plus célèbres Shoot them up de la première moitié des années 90, commença sa brillante carrière sur PC-Engine, avant que les développeurs japonais se rendent compte que les Gaijins n’étaient pas forcément hermétiques à ce type d’humour typiquement nippon.
Comme son nom l’indique, Parodius est une parodie des principaux Shoot them up signés Konami, tels que Gradius ou Salamander. On y retrouve en effet de nombreux obstacles et adversaires typiques de ces célèbres Shoot des années 80 mais relookés de manière amusante et cartoonesque. Par exemple, on rencontrera au cours de stages des monts Fuji souriants qui entrent en éruption et larguent des aubergines partout, une danseuse géante de French can-can qui essaiera d’écraser votre vaisseau à coup de talons-aiguilles, un sous-marin pirate à tête de chaton, un aigle chauve habillé en Oncle Sam ou des bulles contenant de petites pin-up légèrement vêtues. L’essentiel étant que l’afficionados de genre puisse retrouver tous les éléments qu’il connaît, vus à travers les yeux d’un Nerd qui aurait mangé les mauvais morceaux du poisson Fugu. Néanmoins, Parodius n’est pas qu’une simple repompe enfantine de softs existant puisqu’il se montre à la fois plus beau, plus rapide et plus excitant que tous ces jeux réunis.
Quatre vaisseaux différents sont disponibles pour vivre cette grande aventure spatio-délirante : le vaisseau VicViper de la série des Gradius, une pieuvre appelée Takosuke, le pingouin Pentarou (tiré d’un vieux soft MSX nommé Antarctic Adventure) et l’abeille TwinBee, de la série du même nom. En détruisant escadrilles et coffres à bonus ennemis, il sera possible de récupérer des power-up par dizaines pour améliorer les capacités de combat du vaisseau ou de la bestiole. Certains power-up fonctionnent sur tous les vaisseaux : il en est ainsi des bonus d’accélération, des quatre modules de soutien maximum, du bonus qui rend invincible tout en faisant quintupler la bestiole de taille, et du gueulophone qui crache des injures en jap’). Mais chaque personnage dispose en outre de ses propres modes de tir, au nombre de six chacun. Les techniques de jeu ne seront donc pas identiques suivant la créature que l’on choisira de piloter. Pour ne citer que deux courts exemples, Takozuke laisse tomber en des poissons pas frais sur les cibles au sol et TwinBee balance des gants de boxe à effet boomerang. Au total, ce ne sont pas moins de 24 modes de tir qui sont disponibles durant la partie.
Réalisation technique :
Avant tout autre considération, rappelons que la PC-Engine n’est pas tout à fait une console 16-bits. Cet élément en mémoire, rappelez vous la merveille visuelle qu’était Parodius sur Super NES, ses mélodies classiques remixées pour qu’elles s’adaptent à l’esprit du jeu, sa rapidité, ses effets spéciaux à tire-larigot, son absence de ralentissements (un must pour la Super NES, à l’époque ! ). Ca y est, vous l’avez bien en tête ? Hé bien, je n’ai plus qu’à vous dire qu’il existe moins de différences entre les versions PC-Engine et Super NES qu’il n’y en aurait eu entre la version Super NES et une hypothétique version Megadrive. Bien sûr, les couleurs sont un brin moins lumineuses, les effets spéciaux utilisant le zoom offrent un rendu un peu plus artisanal, les musiques sentent un peu le processeur sonore qui souffre… mais nous avons affaire à une 8-bits améliorée, bon dieu !! Et les différences sont tellement minimes et insignifiantes qu’on peut dire sans trop se tromper : oui, on tient là un chef-d’œuvre qui explose tout ce qu’on peut attendre d’une console de cette puissance.
En bref :19/20
Ne tournons pas autour du pot : en plus d’être un jeu techniquement extraordinaire pour la PC-Engine, Parodius est l’un des meilleurs shoot them up des années 90, beau, rapide, drôle et trépidant. Et comme on ne dénote finalement aucune différence de taille entre cette version pionnière et ses nombreux portages sur des consoles plus puissantes, on peut affirmer sans trop se tromper qu’on tient ici un des tous meilleurs softs de la console !