Mesopotamia est un jeu vidéo PC Engine publié par Atlusen 1991 .

  • 1991
  • Aventure

Test du jeu vidéo Mesopotamia

4/5 — Exceptionnel ! par

Qui a dit qu’Atlus ne savait pas faire de jeux originaux ? Moi ? Bon OK, mea culpa alors. Aussi connu au Japon sous le titre de Somer Assault, Mesopotamia n’a pas grand-chose à voir avec la région antique éponyme, mais par contre il tutoie lui aussi les légendes, en l’occurrence les légendes vidéoludiques.

FUME, C’EST DU BELGE !

A jeu exceptionnel, scénario barré. L’affreuse sorcière Sorceress (ah ben c’est qu’on déconne pas sur les noms chez Atlus) a décidé, comme n’importe quel méchant de jeu vidéo, de conquérir le monde. Pour ce faire, elle a invoqué douze bêtes maléfiques tirées du zodiaque. Heureusement, vous êtes là pour sauver l’affaire. Bien entendu, cela serait un peu trop simple si vous étiez un Superman. Alors à la place, vous allez devoir incarner un ondamania. Oui oui, bougez pas, je vais vous chercher une ambulance.

SHE’S AN ONDAMANIAC

Un onda qui ? Pour les ceuss qui n’ont pas connu les années 80 (ou ceux qui ne s’en souviennent pas), les ondamanias, ou slinkies en anglais, étaient des espèces de gros ressorts, en métal ou en plastique fluo, qu’on faisait tomber dans les escaliers et qui rebondissaient ensuite de marche en marche. Pour vous faire une idée, voici quelques images là : http://images.google.com/images?hl=en&q=slinky&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=wi

Eh oui, on s’amusait de peu à l’époque…

Mesopotamia est un jeu d’action/aventure qui vous demande de traverser treize niveaux chronométrés, en contrôlant un ressort donc, chaque niveau étant labyrinthique. Vous devrez donc en trouver la sortie, gardée par un boss.

Ces derniers sont, comme dit précédemment, tirés de l’horoscope occidental et possèdent ainsi des noms évocateurs : Seira, Suruat, Oel… En inversant les lettres, vous obtenez les noms latins des signes zodiacaux. Le reste des ennemis se compose de têtes de chevaux volantes, de cases piégées… Quant aux niveaux, leurs décors sont variés : forêt, crépuscule, pyramide, etc.

Là, on va faire une petite pause parce que je vous sens perdus… C’est bon ? On reprend ? Alors, votre flicky se déplace par rebonds successifs. Il peut sauter (très peu haut) si vous appuyez sur la touche I, et arpenter n’importe quelle paroi sans tenir compte de la gravité. Il peut aussi tirer pour se débarrasser de ses adversaires (bouton II).

Pour compléter le schéma, notez que vous obtiendrez de certains ennemis tués quelques bonus bien utiles : accélération, surpuissance, recharges de vie… Il est d’ailleurs amusant de noter un détail à ce propos : en début de partie, vous pourrez inscrire votre date de naissance. Lorsque vous arriverez face au boss représentant votre signe astrologique, vous obtiendrez tout un tas de bonus gratos !

THE SOMER IS MAGIC

On ne peut pas dire qu’Atlus ait manqué de fantaisie cette fois-ci ! Entre son scénario barré, son concept renversant et sa galerie de persos truculents, Mesopotamia est un véritable phénomène.

Qui plus est, la réalisation est, comme à l’accoutumée, irréprochable. Les décors sont tous constitués de pierres, mais les arrière-plans sont riches en détails et en couleurs, et tous très variés. N’oublions pas non plus les sprites, notamment ceux, imposants, des boss. Les animations sont très fluides et la bande-son est rythmée et agréable.

Le gameplay est également original, et même s’il nécessite un certain temps d’adaptation, Mesopotamia devient amusant au bout d’à peine trente secondes.

La difficulté très progressive et la longueur très raisonnable de ces nombreux niveaux non-linéaires vous permettent aussi de vous occuper un bon moment.

Très clairement, Mesopotamia n’a pas de véritable défaut. Tout juste risque-t-il de décevoir les amateurs de jeux sérieux et cohérents. Mais c’est ce que l’on appelle dans le commerce une objection non recevable.

Mesopotamia