Makai Prince Dorabocchan est un jeu vidéo PC Engine publié par Naxaten 1990 .

  • 1990
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Makai Prince Dorabocchan

3/5 — Très bien par

Lorsqu’on n’a pas d’idées, il y a deux solutions : soit on recycle celles que l’on a eues précédemment, comme savent si bien le faire Capcom ou Nintendo, soit on les pique aux autres. A ce petit jeu, Data East était probablement le meilleur, mais il serait dommage de passer outre les talents de copistes de Naxat. La preuve avec Makai Prince Dorabocchan.

DÉMON EN CULOTTES COURTES

Le jeune prince de l’Enfer, qui répond (lorsqu’il en a envie) au nom de Dorabocchan, voit sa contrée menacée par plus méchant que lui. En effet, des gros méchants démons ont enlevé un quelconque grand-père proche ami du garnement, et ce dernier va devoir traverser moult contrées inhospitalières avant de remettre la main sur le vieillard.

MERCI FRANKIE, C’EST BON !

Makai Prince Dorabocchan est un jeu de plates-formes qui emprunte énormément au Kid Dracula de Konami, à commencer par le design étonnamment proche du héros. Il s’agira de traverser six niveaux, conclus bien évidemment par le combat contre un boss, et proposant également un boss de mi-parcours la plupart du temps.

C’est au travers d’une forêt, d’une ville, d’un désert ou encore d’une caverne que vous exterminerez à tour de bras les ennemis qui se présentent à vous, à commencer par les chauve-souris.

En effet, ces dernières se trimballent avec une cloche autour du cou, et si vous les faites disparaître, vous ferez surgir des monstres de Frankenstein, qui vous permettront d’atteindre des zones secrètes dans les niveaux.

Au départ, le prince n’est capable que de sauter une fois (bouton I) et de tirer à courte distance (bouton II). Néanmoins, en détruisant certains ennemis, vous risquez d’obtenir des armures vous conférant diverses aptitudes : la bleue vous permet de réaliser des doubles-sauts, la rouge augmente la puissance et la portée de votre tir, et la grise fait les deux en même temps. L’armure d’or, que l’on n’obtient qu’en toute fin d’aventure, a les mêmes capacités que l’armure grise, mais elle dure indéfiniment, contrairement aux trois autres qui disparaissent après deux coups encaissés.

Hormis ces armures, certains ennemis vous laisseront également de quoi restaurer votre santé ou de quoi booster votre score. Sans oublier les tomates que vous collecterez et qui permettent de blesser le boss avant même que le combat ne débute !

MAIS COMME J’ÉTAIS PARTI, LE PETIT PRINCE A DIT…

Avec son scénario et son ambiance quasiment calqués sur Kid Dracula, et ses graphismes qui passeraient pour tout juste potables sur Game Boy Color, Makai Prince Dorabocchan ne part pas sous les meilleurs auspices.

Il est vrai que la réalisation est franchement médiocre : les décors sont désespérément vides et cubiques, les couleurs sont trop flashy, les animations sont assez rigides et la bande-son est digne d’une huit bits, c’est-à-dire loin d’être fabuleuse.

Pour autant, on finit par laisser ces nombreux défauts de côté, car Makai Prince Dorabocchan est vraiment plaisant à jouer. Le jeu est très ergonomique et le level-design ingénieux permet de varier les plaisirs malgré un gameplay assez limité.

La difficulté est en outre très progressive, il est juste regrettable que les niveaux soient assez courts. La durée de vie en pâtit d’autant.

Au final, Makai Prince Dorabocchan ne renverse pas les montagnes, mais c’est un petit jeu agréable entre deux gros hits. Aujourd’hui où la mode est au casual gaming, il saurait peut-être trouver écho dans quelques cœurs un peu rétros. Putain, c’est beau, ça rime !

Makai Prince Dorabocchan