Lords of Thunder (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par NEC Interchannelen 1993 .

  • 1993
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Lords of Thunder (Super CD-ROM²)

5/5 — Parfait ! par

ATTENTION ! CHEF D’ŒUVRE !!!

À vous, amateurs de shoot ‘em up qui croyez avoir tout vu : si vous ne connaissez pas Lords of Thunder, alors vous ne connaissez RIEN !

A vous, Segamaniaques qui ne jurez que par Thunderforce (III ou IV forcément), vous ne pouvez imaginer à quel point Lords of Thunder lui est supérieur !

À vous, fans de R-Type, Gradius et autres icônes du shmup, oui, même à vous : oubliez tout ce que vous aimez, Lords of Thunder est celui qui les enterrera tous !

Suite sans grand rapport de Gate of Thunder, Lords of Thunder est connu au Japon sous le nom de Winds of Thunder, et on doit ce petit bijou aux artisans de chez Red.

C’EST DANS LES VIEUX POTS QU’ON FAIT LES MEILLEURES SOUPES

Une fois n’est pas coutume (quoique…), voilà un shmup qui ne s’embarrasse pas d’un scénario profond. Lords of Thunder fait dans le grandiloquent, et peu importe s’il est un brin ridicule.

Le monde de Mistral est en paix depuis que le légendaire chevalier Drak a scellé le démon Deoric pour l’empêcher de nuire. Une situation qui ne saurait durer si l’on veut en faire un jeu.

Et en effet, les six Généraux de l’empire Garuda ne tardent pas à envahir Mistral, chacun s’appropriant l’un des continents de la planète. Le but avoué des Généraux, et plus précisément de leur chef Sombul, est de ressusciter Deoric en brisant le sceau.

Vous, vous êtes Duran, descendant de Drak et seul à même d’arrêter l’invasion, comme il se doit.

LES CHEVALIERS DU ZODIAAAAAAAAA-AQUE

Lords of Thunder est un shoot ‘em up horizontal qui se compose de sept niveaux. Chacun vous demandera d’affronter un boss à la moitié du parcours et un autre, bien plus imposant, à la fin. Vous pouvez sélectionner la difficulté du jeu parmi trois niveaux.

Il est difficile de décrire les niveaux du soft, tant ils sont à la fois magnifiques, riches en détails et changeants à mesure que vous les parcourez. Pour tenter de faire synthétique, on pourrait se contenter de les appeler forêt, cascade, volcan ou encore caverne, mais ce ne serait vraiment pas honnête envers le travail d’orfèvre des designers. Idem concernant les ennemis, créatures (souvent gigantesques) monstrueuses parodiant de manière ignoble des formes de vies traditionnelles, qu’il s’agisse d’humanoïdes, de vers ou d’autres bestioles diverses et variées.

Le jeu se contrôle de manière instinctive. Vous pouvez déplacer votre personnage à travers tout l’écran, vous tirez au moyen de la touche II et envoyez des bombes avec la touche I.

Mais avant d’en arriver là, vous commencerez par choisir le stage que vous voulez parcourir parmi les six premiers (un level select à la Mega Man), puis, surtout, l’armure que vous voulez porter. Chaque couleur est affiliée à un élément - air, terre, feu, eau - ce qui implique une forme de tir différente.

Ensuite, tout l’intérêt du gameplay de Lords of Thunder réside dans les options que vous allez récupérer. Les cœurs restaurent votre jauge de vie, les power-up augmentent la puissance de votre tir à raison d’un cran pour les bleus et de cinq pour les rouges.

A cela s’ajoutent des cristaux, qui serviront de monnaie dans le jeu (là encore, les bleus valent cinq fois moins que les rouges). Ces cristaux, vous allez les dépenser dans des magasins qui sont là rien que pour vous, qui n’attendent qu’un seul et unique client pour lui vendre toute une panoplie d’items fort intéressants : des cœurs de vie, des boucliers qui vous protègent, selon leur prix, de un, deux ou trois tirs, des power-up, des bombes en rab’, des vies supplémentaires et de précieux élixirs, qui restaurent toute votre vie lorsque votre jauge est vide.

À TOUT SEIGNEUR TOUT HONNEUR

S’il est un fait indéniable, c’est que Lords of Thunder ne fait pas dans l’innovation à outrance. Son scénario ne dépareille pas… Attends ! Mais si ! Une baston de chevaliers grosbill, on a vu ça dans St Seiya ou dans les vieux RPG ; mais dans un shmup, l’affaire est déjà plus rare. Sans compter que la mise en scène est superbe, servie par les magnifiques dessins animés qui servent de cinématiques, support CD oblige.

Concernant l’aspect visuel du soft, il n’est tout simplement pas de mots pour décrire cet enchantement qui fait fondre nos rétines ! Lords of Thunder est somptueux de bout en bout, les décors fourmillent de détails, les sprites sont parfaitement dessinés et les couleurs pétaradent dans tous les sens.

Une frénésie graphique qui plus est somptueusement animée, et qui s’accompagne de nombreux effets spéciaux. La vitesse de défilement importante et la surcharge de sprites à l’écran en plus. Et malgré tout cela, jamais le Super CD-ROM² ne s’essouffle, à se demander comment Red a bien pu faire. Ajoutons que le support CD permet également de profiter de superbes musiques, en qualité CD forcément.

Qui plus est - et ça en deviendrait presque une succulente habitude - la version Super CD-ROM² est une fois encore supérieure à son homologue SEGA-ienne, qui affiche des fonds d’écran plus pauvres, une fin moins jolie et surtout, qui rame.

Concernant la jouabilité, saluons le bon esprit des développeurs qui ont vraiment tout fait pour que le jeu soit le plus simple à appréhender possible. Pari gagné : Lords of Thunder est jouable immédiatement, pas prise de tête et, si le système de jeu est très classique, il a le bon goût de reprendre le meilleur de certains hits du genre. Une sorte d’énorme mayonnaise qui a particulièrement bien pris !

Rien à redire donc, pas même concernant la difficulté, très progressive et réglable sur trois niveaux, ni sur la durée de vie puisque les sept stages sont bien longs.

Si j’avais dû noter ce jeu à sa sortie - encore eut-il fallu que je puisse y jouer à l’époque ! - je lui aurais mis 11/10 ! Avec le recul… je lui mets 12/10 !!! Si avec ça vous n’avez pas compris que Lords of Thunder est une putain de bombe atomique, je peux plus rien faire pour vous.

Lords of Thunder (Super CD-ROM²)