Décidément, s’il est un genre de prédilection pour Games Express, c’est bien le jeu de mah-jong pour adultes : trois titres dérivés de ce fameux jeu de société oriental verront le jour sur PC Engine, et Kyuukyoku Mahjong est le premier d’entre eux.
MONSIEUR L’OIGNON L’ANDOUILLE
Le Mah-Jong est un jeu de réflexion traditionnel en Asie, et qui dit tradition dit en général règles simples. Bien entendu il faut des exceptions, et les règles du mah-jong sont assez délicates. Heureusement ici, il s’agit d’une version simplifiée.
Vous commencez par créditer votre carte à puces d’une somme rondelette, qu’il va vous falloir faire fructifier afin de profiter de la vie et de ses vicissitudes.
Un jeu de mah-jong se compose d’une tartine de dominos appelés tuiles et décorés de diverses manières. Il existe plusieurs familles que nous allons détailler :
Pour commencer il y a trois familles ordinaires. Chacune comprend neuf tuiles différentes en quatre exemplaires chacune. Il y a la famille des caractères, celle des bambous et celle des cercles. A titre de comparaison, nous pouvons rapprocher ces familles des couleurs des jeux de cartes occidentaux. Ce sont les tuiles « de base ».
Ensuite il y a les honneurs. Il y a deux sortes d’honneurs : les dragons qui comprennent trois tuiles différentes (les dragons vert, rouge et blanc) et les vents qui en comprennent quatre (vents du sud, de l’est, du nord et de l’ouest).
Enfin, il reste quelques tuiles spéciales : les honneurs suprêmes, qui ne sont pas utilisés ici, et les tuiles blanches dont je n’ai toujours pas compris l’utilité.
Chaque joueur commence avec un jeu (que l’autre ne voit pas) de quatorze tuiles, le but étant de réaliser des combinaisons. Pour ce faire, il piochera à chaque tour une tuile et se défaussera d’une.
Il n’existe que peu de combinaisons possibles : la paire (deux tuiles identiques), le chow (trois tuiles qui se suivent dans une même famille, uniquement valable pour les familles ordinaires), le pung (trois tuiles identiques dans une même famille) et le kong (quatre tuiles identiques).
Ainsi une main gagnante (appelée mah-jong) se compose soit de quatre chow/pung et une paire, soit de deux kong et deux chow/pung. Dans la pratique, vous piochez une tuile avec le bouton I, puis vous choisissez la tuile à défausser et vous en débarrassez au moyen du bouton I, une fois encore. Une fois prêt à faire mah-jong, il vous suffit d’appuyer sur le bouton II et de choisir la première ligne.
A chaque partie gagnante, vous gagnerez de l’argent et, surtout, vous pourrez admirer votre partenaire de jeu se déshabiller, principe primordial pour l’otaku de service.
T’ES MIGNON MAIS T’ES UN P’TIT PEU KONG
Mon avis concernant Kyuukyoku Mahjong ne diffèrera pas fondamentalement de celui de Bishoujo Jyanshi. Cependant, si ce dernier avait le mérite de nous proposer un univers un tout petit peu original, ici il s’agit d’un simple strip-mahjong et point barre.
Pour le reste, Hackers International se contente comme d’habitude du minimum syndical : nous avons droit à des graphismes juste honnêtes, une interface de jeu assez austère, des animations quasiment inexistantes et une partie musicale minimaliste.
Si le jeu était intéressant, cela ne poserait pas forcément problème. L’ennui, c’est que les développeurs ont intégré un chronomètre à leur jeu. Or, si cela n’est pas grave pour le joueur compétent, c’est nettement plus gênant pour le néophyte. En effet, le temps que vous décryptiez les tuiles en votre possession (notamment les caractères), votre tour est passé et l’ordinateur a joué n’importe quoi (la tuile sur laquelle le curseur était positionné) à votre place.
Comme en plus votre adversaire est généralement très coriace et que l’ordinateur ne favorise vraiment pas vos combinaisons, il vous sera bien difficile de trouver un quelconque plaisir à jouer à ce jeu.
Vous voilà prévenus. Oui je sais, encore une conclusion à l’arrache. Je crois que j’ai perdu mon mojo.