Développé et édité par Playco, de manière non-officielle.
Même si mon rêve de toujours est et restera de conquérir le monde et devenir président à vie de la Terre, il n’en reste pas moins qu’être un héros doit avoir du bon. La gloire, l’argent, les filles… Bof, c’est comme président à vie, mais en plus fatiguant finalement.
JE M’APPELLE ROY. ROY FUCKER.
Bravo à qui a reconnu la référence. J. Thunder ne s’éloigne d’ailleurs pas beaucoup du concept de Macross. Vous incarnez le génial pilote d’un mécha bleu aux fausses allures de Gundam ou de Mazinger. Votre but dans la vie, c’est de vous fritter avec tout un tas d’autres méchas pilotés par des méchants pas beaux. Ou en l’occurrence des méchantes pas moches. Et à chaque victoire, en guise de scalp, vous leur prenez… Enfin vous imaginez.
PLUS T’EN METS, PLUS T’EN AS
Enfin, « incarnez »… c’est un bien grand mot. J. Thunder, en effet, se présente sous la forme d’un digico, ces fameuses aventures textuelles où il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de lire les textes et de regarder les images.
Inutile donc de s’attarder de manière trop prononcée sur la jouabilité, puisqu’il vous suffira de marteler la touche I pour faire défiler les myriades de lignes de parlotte qui composent l’aventure. De temps en temps il faudra aussi choisir parmi une ou deux propositions. Pas de tergiversations néanmoins : en général l’une des propositions fait avancer l’histoire alors que l’autre boucle sur la même phrase indéfiniment.
FALLAIT PAS
J. Thunder dispose de pas mal d’atouts. Tout d’abord, son scénario limpide, voire un peu con-con, permet à tout le monde de comprendre l’histoire sans même entraver que dalle au japonais. Mine de rien c’est tout de même appréciable, d’autant que l’univers très Robotech du jeu a quelque chose de plaisant pour tout amateur de japanime.
Qui plus est, le jeu est plutôt bien réalisé. Le design est plaisant, la partie sonore est correcte et l’amateur de digital comics, s’il existe, sera sans doute aux anges. Rien n’est parfait, puisque le jeu ne dispose pas de scènes animées (ce sont des plans fixes) et que la censure est omniprésente dans les scènes pornos, mais tout de même, Playco a fourni de gros efforts.
Pourquoi un zéro dans ce cas-là ? A vrai dire, la note ne reflète pas l’aspect technique du jeu mais son manque/absence de morale. Car si un éditeur comme Game Express propose des jeux scabreux sans que cela ne me pose de problèmes particuliers, Playco est pour sa part connu pour ses goûts douteux.
Et en effet, ici c’est encore le cas. Les demoiselles avec qui vous allez vous « amuser » sont d’anciennes ennemies vaincues. Elles ont pour la plupart l’allure de mineures et ne semblent pas particulièrement consentantes d’après les dessins. On est donc vraiment à la limite de l’œuvre pédophile, et ce n’est pas la gueule de désaxé du vieux professeur vicelard qui viendra me contredire.
Et ça c’est gênant. Tellement gênant que j’ai hésité à en faire le test. Je ne voudrais pas que l’on puisse penser qu’Emu Nova cautionne d’une manière ou d’une autre ce type de jeux. Ce test a donc valeur d’avertissement : si jamais vous voyez traîner l’iso, évitez-la absolument. Pire encore, si vous trouvez le jeu dans le commerce, ne l’achetez pas. Il serait dommage de donner votre aval à ce type d’expériences.