Hi-Leg Fantasy (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par Game Expressen 1994 .

  • 1994
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Hi-Leg Fantasy (Super CD-ROM²)

3/5 — Très bien par

AVANT-PROPOS

Les jeux PC Engine sur CD fonctionnaient grâce à des extensions de mémoire nommées System Cards. Particularité des jeux Game Express (non-licenciés par NEC) comme celui-ci : ils ont besoin de leur propre carte, nommée Game Express CD Card. Aussi, si vous jouez sur émulateur, vous aurez besoin de cette carte (dont l’image est trouvable sur notre site dans la rubrique utilitaires PC Engine), et il vous faudra bien entendu en indiquer le chemin d’accès dans le fichier config de l’émulateur.

FIN DE L’AVANT-PROPOS

Je vous parlais l’autre jour de la tentative ratée de Game Express de sortir un clone de Dragon Quest sur Hu-Card. Eh bien la firme ne s’est pas laissée démonter, et puisque DraQue ne fait pas l’affaire, ce sera Final Fantasy ! Hi-Leg Fantasy est une parodie qui, nous promet-on, va nous en mettre plein la vue.

LA REINE DES GARCES

Vous incarnez un quelconque héros échoué sur une plage et recueilli par deux personnages encagoulés qui vont devenir vos meilleurs amis. Vous êtes un héros au destin hors du commun, car c’est à vous que revient la terrible tâche de sauver le monde, conquis et dirigé d’une main de fer par une puissante reine-sorcière. Jusque là ça sonne bien FF en effet.

NOBLIAUX ET SORCIÈRES

Hi-leg Fantasy est un RPG très inspiré de Final Fantasy premier du nom. En ce sens il est assez roots dans son concept et n’évite pas le traditionnel cheminement ville-atlas-donjon.

Dans la première, vous discuterez avec les quelques autochtones à la recherche d’informations ou d’indices, vous dormirez et vous achèterez votre équipement. Sur le second, vous enchaînerez les combats aléatoires afin d’engranger des points d’expérience qui vous permettront de grimper en niveaux, et donc de devenir plus puissant et résistant. Au cœur des derniers, vous vous aventurerez à la recherche d’un quelconque objet obligatoire pour poursuivre votre quête et généralement gardé par un boss.

Attention toutefois : le menu, grâce auquel vous pourrez utiliser vos objets, vous équiper, réaliser des sorts, sauvegarder, etc. Ce menu n’est accessible que depuis l’atlas ! Aussi étrange que cela puisse paraître, vous ne pourrez pas vous équiper directement dans le magasin où vous achetez vos armures, par exemple…

Quant aux combats, ils se présentent en vue de côté comme dans un Final Fantasy, ils se jouent au tour-par-tour au moyen d’une jauge comme la jauge d’ATB chez Square, vous sélectionnez vos actions dans le menu contextuel qui apparaît à votre tour de jeu comme dans un FF… La seule différence en fait, c’est qu’en lieu et place des dragons et des ogres, vous n’affrontez que des elfes, fées, sorcières, etc. Uniquement des adversaires féminins et ces demoiselles, au demeurant fort charmantes, perdent malencontreusement leurs vêtements à mesure que vous les touchez. Oh, c’est balot ça.

C’est bien beau tout ça, mais Hi-Leg Fantasy ne serait pas un FF-Like sans quelques cristaux. Les cristaux en question sont en forme de zguègues (parce qu’on ne peut pas toujours renier ce qu’on est), et surtout au nombre de quatre. Le dernier est d’ailleurs impératif si vous souhaitez battre la reine-sorcière. Ces cristaux ont en effet le pouvoir de vous conférer de nouvelles capacités bien utiles, à la manière des jobs dans les premiers FF.

QUELQUES GRAMMES DE GONZESSES DANS UN MONDE DE RUT

Hi-Leg Fantasy a tout du petit RPG de seconde main, le côté sexy en plus. Visuellement, on sent bien que l’on est encore sur huit bits et les décors manquent de charme et de variété, mais les sprites, notamment des ennemies qui tiennent la moitié de l’écran lors des combats, sont assez détaillés et plutôt charmants, même si HLF ne verse pas dans le porno comme certains de ses confrères (en un seul mot).

Les animations sont réduites à la portion congrue, mais leurs étapes sont plus nombreuses que dans le nanar qu’est Bodyconquest II, ce qui n’est pas un mal. Les musiques n’ont rien d’exceptionnel non plus, mais elles ne sont pas ridicules comme dans la précédente tentative de Game Express, là non plus.

A jouer, HLF n’innove pas mais reste fidèle à Final Fantasy. Hormis l’incroyable problème d’ergonomie posé par l’impossibilité d’ouvrir le menu comme on veut, le jeu reste agréable à jouer.

Quoique d’une difficulté intense : à la manière de son modèle, il n’est pas rare de mourir en début de jeu, jusqu’à ce que nos niveaux d’expérience soient suffisamment élevés. Par contre, Hi-Leg Fantasy ne tient qu’une petite dizaine d’heures, le monde à explorer étant vraiment petit.

Bref, le fan de RPG ne sera sans doute pas comblé par cette production bas de gamme, mais le joueur paillard y trouvera son compte. Le passage sur CD a donné un peu d’envergure à Hackers International, et HLF n’est que moyen là où Bodyconquest était franchement pathétique. Quelques années de plus et on aurait peut-être pu voir arriver une vraie bombe. Sexuelle bien sûr.

Hi-Leg Fantasy (Super CD-ROM²)