Ce jeu j’y colle cruellement un vieux 1 et encore je suis gentil vu que tout fan de Golden Axe y aurait plutôt mis un 0.
L’adaptation PC-Engine du titre culte de Sega surprend à bien des égards étant donné que cette version avait tout pour être la meilleure et qu’elle est sans nul doute la pire.
Mais commençons par le commencement! Golden Axe, qu’est ce que c’est ?
Dans un monde qui évoquera au plus grand nombre Conan mais se rapprocherait plus de « Barbarians » (à voir pour les cinéphiles avertis lol) Golden Axe c’est l’aventure du nain Gillius Thunderhead, ben oui le nain c’est le héros, c’est une bonne idée ça! ça change non ?
Armé de sa puissante hache il part mettre la pâtée à l’infâme DEATH ADDER (un gros dictateur avec un casque à pointes si vous voyez c’que j’veux dire). Gillius est accompagné par Ax Battler (ils se sont dit que mettre un E a la fin de Ax ça ferait trop redondant et insistant). Ax est un jeune combattant errant avec des muscles de Monsieur Univers, il se balade presque cul nu avec juste un slip bleu fluo et une paire de bottes de la même couleur et enfin on a droit à Tyris Flare , la nécessaire et belle donzelle en bikini rouge vif.
Le jeu:
Comme dans tout beat’m all qui se respecte, le jeu se déroule en scrolling horizontal avec une légère 3D isométrique (possibilité d’aller en profondeur au moins un p’tit peu hein) et des hordes de salopiots (c’est bien c’qu’ils sont) vous arrivent dessus pour se bastonner… leur grave erreur c’est de venir seulement par petits groupes, tous les mecs du jeu devraient se ramener en même temps comme ça les joueurs ne pourraient pas gagner et Death Adder l’emporterait beaucoup plus facilement… mais faut croire qu’il est vraiment trop bête ce méchant.
Les héros et l’aventure:
Les 3 héros ont chacun des « caractéristiques » différentes.
Gillius c’est le bourrin, taillé pour le corps à corps avec sa hache qui savate vite et bien.
Ax se débrouille correctement tant pour la baston que la magie.
Tyris enfin est avant tout une excellente magicienne avec ses sorts bourrins au possible.
N’empêche c’est pas par cet aspect du jeu que Golden Axe brille particulièrement, les personnages n’étant clairement pas assez différents les uns des autres même avec les variations que je viens d’expliquer. Bien sûr plus tard on a trouvé des jeux comme SHADOW OVER MYSTARA sur CPS-2 pour montrer ce que c’était de vrais différences entre personnages, mais même aux environs de l’époque de Golden Axe , avec Final Fight et compagnie, on trouvait déjà des différences plus grandes entre les persos… donc… un vrai point faible pour le titre de Sega là.
N’empêche, on prend quand même un sacré plaisir (surtout a deux) a se précipiter dans la mêlée pour dévaster l’armée (et la tronche) de ce godamn bastard de DEATH ADDER, à pied ou a dos de monture extravagante (oui parce qu’on peut chevaucher des bébètes dans ce jeu?), le tout dans des décors invraisemblablement inventifs (un village perché sur le dos d’une tortue géante, un combat aérien sur le dos d’un aigle titanesque), même les p’tites séquences entre 2 niveaux où des lutins voleurs viennent vous ennuyer alors que vous pioncez autour d’un feu de camp sont résolument « CULTES » et je pèse mes mots. Golden Axe a une ambiance particulière qu’on ne retrouve d’ailleurs plus vraiment dès sa suite pourtant tout à fait honorable « Revenge of Death Adder ».
Alors qu’est ce qui ne va pas ?
Aie aie aie… ce qui ne va pas, ma p’tite dame, c’est la version PCE qui l’amène, le titre original n’a rien a se reprocher, mais les mecs de Telenet on tout simplement bâclé l’adaptation PCE de ce jeu formidable.
Alors commençons par les bons aspects :
Les musiques sont plutôt chouettes , on aurait pu les imaginer un peu plus énergiques , le support CD offrant la possibilité de donner plus de peps aux musiques déjà bien cool du jeu d’origine. Les remix sont tout de même parfaitement honorables. Enfin bon on s’en tire plutôt bien de ce côté ci.
La version PC-Engine propose des cinématiques, ça c’est un ajout de taille qui bien que pas trop dans le ton (le jeu n’a pas un look manga mais les scènes si) se révèle très agréable, on regrettera simplement qu’elles soient en japonais… mais que voulez vous… :(
Mais voilà… là j’ai fais le tour des points positifs… entrons dans le vif de ce qui plombe cette adaptation et allons y à coups de hache (dorée… hahaha… hum… désolé).
Les graphismes sont catastrophiques , on dirait de la Master System dans un de ses pires jours, les sprites grumeleux se déforment quand ils bougent etc… C’EST HORRIBLE.
La jouabilité est ratée alors que le jeu ne propose pourtant pas un gameplay complexe, l’action de courir cafouille parfois et les bonds de crapaud du héros sont lamentables.
Certains stages comme par exemple le stage 3 ne proposent tout simplement « RIEN » (le néant vous dis-je). Les combats prévus à l’origine n’ont pas été respectés et le nombre d’ennemis présent dans ce stage tout laid se comptent sur les doigts d’une main de cheval.
La difficulté du stage suivant a cependant été accrue démesurément (malins les gars) et à chaque crédit perdu vous devrez recommencer le stage depuis le début (argh). On apprécie la gestion de la progression de la difficulté… c’est vraiment remarquable. J’irais même jusqu’à dire que c’est tellement bien fait que ça me donne envie d’me brosser les dents avec une scie pour fêter ça.
Certains sprites n’ont pas été recréés (n’importe quoi) et enfin, la cerise sur le gâteau… le jeu ne se joue pas à deux (ben bravo).
La version Megadrive qui fait tout son possible pour rendre honneur à la somptueuse version arcade fait office de chef d’oeuvre en comparaison, pourtant elle souffre également de plusieurs défauts (pas bien graves heureusement), elle reste la meilleur adaptation console du titre culte de Sega à découvrir avant tout dans sa version arcade parfaitement émulée et incroyablement fun.
Conclusion:
Penchez vous sur l’adaptation PCE si vous désirez voir les cinématiques et profiter des musiques remixées, sinon les meilleurs versions sont évidement : celle d’arcade pour son ambiance fabuleuse et celle de la Megadrive pour ses niveaux supplémentaires et sa fidélité plutôt bonne. Il me semble que la version Amiga s’en tirait plutôt bien également, mais ça remonte à trop loin pour mes vieux os ça !
J’vous laisse, j’retourne pleurer sur cette vieille hache rouillée et j’vais m’faire du MAME pour me consoler.