Fushigi no Yume no Alice. Sous ce titre plus-nippon-tu-meurs se cache en fait une adaptation particulièrement libre des aventures d’Alice au Pays des Merveilles, fameux ouvrage de Lewis Carroll que n’importe qui connaît, ne serait-ce que via les nombreuses autres adaptations qui en ont été faites.
ALICE AU PAYS DES VERMEILS
Alice, jeune fille rêveuse, s’endort une nuit pour se réveiller le lendemain dans un autre monde : une forêt étrange peuplée de bestioles étonnantes. Déjà, on notera une approche déviante de l’histoire, puisqu’à l’origine la fillette s’endort sous un arbre et, croyant être réveillée, poursuit un lapin dans un arbre jusqu’à atterrir au Pays des Merveilles.
I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER
Fushigi no Yume no Alice (qui se traduit paraît-il par Alice in Wonder Dream (l’original c’était Alice in Wonderland)) est donc un jeu de plates-formes, constitué d’une petite quinzaine de niveaux regroupés en cinq mondes. Chaque monde (la forêt, le château, le cimetière, la cascade…) comprend donc trois niveaux, et si les deux premiers se terminent invariablement par les mêmes boss (respectivement un fantôme et un crocodile), le troisième niveau de chaque monde vous propose le combat contre le vrai boss du monde. Ces derniers sont d’ailleurs bien connus puisqu’il s’agit de Pinocchio, le Roi de Cœur, Méduse… Pas forcément de rapport avec Alice, mais ils ont au moins une connexion avec les contes de notre enfance.
Pour le reste, Alice est un bon gros jeu de plates-formes à l’ancienne, où l’on court et où l’on saute tout du long en suivant un chemin pré-établi bardé d’ennemis et de pièges vicelards.
Pour se dépêtrer de cette béchamel, Alice peut sauter sur la plupart des ennemis, mais comme vous vous en doutez, certains (les boss bien sûr, mais aussi les hérissons par exemple) y sont immunisés.
Heureusement, la fillette peut aussi crier ! Dans ce cas, un kanji apparaît à l’écran et fait office de « tir ». Mieux encore, vous pouvez même charger ce tir en maintenant la touche appuyée, cela décuplera sa puissance. Mais attention ! Si vous maintenez la pression trop longtemps, Alice s’essouffle. Dans ce cas, elle perd la charge du tir et elle devient extrêmement vulnérable. A vous de bien doser, donc.
PETIT PAYS, JE T’AIME BEAUCOUP
Fushigi no Yume no Alice ne paie pas de mine, avec sa pochette dessinée façon Au Pays de Candy et son histoire grossièrement pompée sur le conte de Lewis Carroll.
Et pourtant, le jeu est loin d’être raté. Certes, les graphismes sont loin d’atteindre les standards imposés par les cadors du genre, sur la bécane ou ses concurrentes, mais le soft est tout de même mignon et très coloré. Sans compter une bande-son guillerette qui s’y adapte parfaitement.
Les animations sont simples mais les différents sprites se déplacent à vive allure, notamment l’héroïne qui rivaliserait presque de vitesse avec un certain hérisson bleu.
Un peu trop rapide, même, la donzelle ! Car le level-design a été pensé dans une optique plus proche d’un Mario, avec des trous et des ennemis placés à des endroits stratégiques nécessitant une certaine concentration et une certaine prudence. Heureusement, la prise en main s’effectue immédiatement et Fushigi no Yume no Alice change finalement assez peu de ses confrères.
A ceci près que le jeu est clairement orienté en direction des plus jeunes joueurs. La difficulté est minimale, de même que la durée de vie, avec la quinzaine de niveaux très courts qui composent le jeu.
Au final, il s’agit d’un bon p’tit jeu pour qui ne veut pas se prendre la tête, mais n’espérez surtout pas un quelconque challenge.