F1 Circus '91 est un jeu vidéo PC Engine publié par Nihon Bussan (Nichibutsu)en 1991 .

  • 1991
  • Course

Test du jeu vidéo F1 Circus '91

4/5 — Exceptionnel ! par

F1 Circus ‘91 - World Championship est un jeu de course automobile développé par Nichibutsu.

Sorti tout d’abord sur la NEC PC Engine, on le retrouvera quelques mois plus tard sur Sega Mega Drive sous le nom de F1 Circus MD, puis dans une version plus élaborée - quoique - sur Super Nintendo (Super F1 Circus).

Ainsi, ce jeu retrace la saison 1991 du championnat de Formule 1.

Toutefois, ne possédant pas la licence officielle estampillée FIA, ne soyez pas étonnés de trouver les noms des pilotes et des écuries volontairement erronés (A. Sena pour A. Senna, A. Plost pour A. Prost, Daralla pour l’équipe Dallara etc.).

Graphismes :

Les menus sont sobres et efficaces. Le jeu mélange anglais et japonais. Ce dernier point n’est pas bloquant car il n’intervient que rarement, lors de phases facilement compréhensibles.

Ils se présentent sous la forme du moniteur de contrôle apposé sur le cockpit des monoplaces lors des essais, lorsqu’elles sont arrêtées aux stands.

Les courses, elles, se déroulent en vue de dessus (sous le soleil comme sous la pluie).

Le scrolling vertical est démoniaque : c’est bien une F1 qu’on va essayer de garder en piste, et pour cela, des dispositifs sont prévus pour nous aider :

  • des flèches indiquant la direction et l’angle du prochain virage

  • apparitions de drapeaux

* jaune : danger sur la piste

* vert : fin du danger sur la piste

* bleu : laissez passer les leaders qui vous prennent un tour : vous êtes trop lents !

* rouge : course interrompue

* noir : plaidez coupable !

  • compte-tours, rapports boîte et vitesse

  • indicateur de dégâts

La modélisation des voitures est décevante : elles ont toutes la même forme (une F1 reste une F1, mais toutes varient sensiblement), toutefois elles sont reconnaissables facilement grâce à leurs couleurs.

Les circuits sont bien rendus sans plus : herbe, gravier, pneus… et rails sur les circuits urbains.

Jouabilité :

La maniabilité de votre monoplace va dépendre de plusieurs choses :

  • la compétitivité même de votre monoplace : une McLaren ou une Williams, c’est plus facile et plus rapide qu’une Jordan ou une Dallara.

  • les réglages de votre voiture : étonnamment nombreux (direction, suspension, pneus, ailerons, moteur, etc.), ils ont une incidence importante sur le comportement de votre monoplace et dépendent de la configuration de chaque circuit.

  • l’état de votre monoplace qui peut, en essais comme en course, subir divers dégâts : pneus qui se dégradent (en particulier les pneus tendres), ailerons abîmés ou cassés, suspensions endommagées suite à des sorties de piste. La direction devient alors beaucoup plus lourde.

Une fois tout ceci passé à votre moulinette, la maniabilité devient parfaite.

Les modes de jeu :

  • Course rapide : besoin de détails ? On choisit une écurie, un pilote, et en piste avec les furieux !

  • Championnat :

Il se compose des 16 courses de la saison 1991, avec pour chaque pilote le but de ravir le titre de champion du monde.

A chaque Grand Prix, il faudra d’abord se qualifier le mieux possible au terme de deux tours lancés.

Puis faire attention au départ, grappiller des places, s’arrêter aux stands pour changer les pneus (pas de ravitos en essence à l’époque) : la course, la vraie !!!

La grosse originalité du titre est un mode carrière vraiment immersif :

  • Le championnat débute par le choix d’une écurie, parmi les trois plus faibles.

  • Les différents évènements jalonnant votre carrière (pole position(s), victoire(s), titre mondial) sont soulignés par des écrans statiques.

  • En fonction de vos résultats, des équipes plus huppées essaieront de s’attacher vos services si vous êtes doué… ou alors ce sera le chômage dans le cas contraire.

  • Time Attack :

Idéal pour s’entraîner, ce mode est aussi et surtout pensé pour battre ses records du tour sur les différentes pistes.

Une originalité de plus : la possibilité d’ajouter des obstacles sur la piste de son choix.

Audio :

Le seul point noir du jeu, le son a vraiment pris un gros coup de vieux :

  • les sons du moteur sont anémiés, identiques pour toutes les écuries.

  • les musiques : très discrètes, tellement inoubliables que je les désactive systématiquement !

Durée de vie :

F1 Circus ‘91 - à la différence d’un F1 Tripple Battle par exemple - a plutôt de beaux restes, et on peut encore profiter de ce jeu plus de 18 ans après sa sortie.

Piloter pour McLaren, Williams ou Ferrari, conquérir le titre ne seront pas chose aisée, de même que gagner sur les circuits urbains (Phénix, Monaco) sera un réel défi.

Heureusement, les sauvegardes ou les mots de passe permettent de gérer votre championnat.

L’intérêt de F1 Circus ‘91 vient donc de son mélange entre arcade (vue du dessus, vitesse, jouabilité immédiate), des éléments de simulation (réglages, gestion des dégâts) et de l’immersion qu’il procure, des petits détails qui n’ont toujours pas d’équivalent à ce jour ?!

Et puis pour les nostalgiques que nous sommes, c’est l’occasion de se replonger dans la saison 91 de F1 : A. Prost, A. Senna, N. Mansell, J. Alesi, N. Piquet, M. Schumacher, Hakkinen…

Ça avait de la gueule les grilles de départ à l’époque !

F1 Circus '91