A l’époque de sa sortie en arcade, Dragon Spirit avait marqué les esprits. Il tournait sur un System 1 tout neuf (ce fut le deuxième jeu à tourner dessus) et il éblouissait de par sa richesse graphique - en 1987, oui, ça éblouissait - et son univers assez novateur, à une époque où n’importe quel shoot ou presque se déroulait dans l’espace. Il n’en fallait pas plus pour que Namco porte son hit sur nombre de consoles et ordinateurs. Avec en première ligne une PC Engine qui allait en surprendre plus d’un.
DRAGONS D’UN CRÉPUSCULE D’AUTOMNE
L’infâme démon Galda est parvenu à se libérer de sa dimension et menace, comme tout démon bien élevé, de détruire la Terre en provoquant le chaos et la désolation (les démons manquent cruellement d’imagination). Qui plus est, l’abject immondice a kidnappé Iris, qui n’est autre que la soeur de Lace. Qui n’est autre que le fils de son père, chasseur de démons de son état. Récupérant l’épée de papounet, Lace se découvre la capacité de se transformer en dragon, et c’est sous cette forme qu’il va aller botter quelques culs écailleux.
IL FAUT GARDER LA TÊTE FROIDE
Dragon Spirit se présente comme un shoot ‘em up vertical où vous allez survoler huit niveaux, chacun gardé comme il se doit par un boss bien aggro comme il faut.
Les niveaux en question (océan, volcan, désert, glacier, forteresse…) vous opposent à des hordes de créatures insectoïdes qui arriveront à vous par les airs ou par le sol.
Pour vous en défaire, vous disposez d’un tir air-air (bouton II) et d’un tir air-sol (bouton I), sachant bien entendu que ce qui détruit un ennemi volant n’atteint pas les monstres au sol, et vice-versa. Notez que le bouton II peut être maintenu appuyé puisque ce tir est muni d’un autofire, mais si vous n’appuyez pas pendant deux secondes, vous permettrez à votre dragon de charger un gros tir bien puissant.
Pour vous aider dans votre quête, vous trouverez, en détruisant les ennemis (volants ou au sol) clignotants ou les œufs éparpillés ça et là, des options au demeurant fort utiles.
Outre les traditionnels bonus de score et vies supplémentaires, vous obtiendrez des bonus de puissance ou de vitesse, des têtes (et donc des tirs) supplémentaires, une invincibilité temporaire ou encore des bombes qui détruisent tous les ennemis au sol d’un coup.
Vous obtiendrez également des bonus qui changent la couleur, et par conséquent la forme du tir, de votre dragon. Ainsi, le dragon blanc tire en 3-way, alors que le vert balance de gros rayons destructeurs par exemple. Attention toutefois : évitez les crânes, sans quoi vous perdrez tous vos bonus d’un coup !
Y’A PAS D’LÉZARDS !
Se basant dans un contexte plus ou moins heroic-fantasy, là où ses concurrents de l’époque nous demandaient invariablement de piloter un vaisseau pour repousser une invasion extraterrestre, Dragon Spirit partait déjà sur un bon pied, celui de l’originalité.
Qui plus est, le jeu était très beau à l’époque, et très fidèle à la version arcade. Ceci dit aujourd’hui, les graphismes ont tout de même beaucoup - et mal - vieilli.
Les animations restent cependant d’une fluidité exemplaire, quand bien même la vitesse de progression est assez lente. La bande-son est par contre désagréable, avec ses sonorités vieillottes.
Le gameplay de Dragon Spirit est simple à appréhender, on regrettera juste le surnombre d’options à ramasser qui complique un peu la lecture de l’écran, et une difficulté énorme notamment due au fait que les ennemis au sol sont difficiles à toucher (la faute au tir de mortier dont la portée est ridicule).
Du point de vue de la durée de vie enfin, Dragon Spirit est dans les canons du genre. Les huit niveaux vous retiendront quelques heures, le temps de trouver la faille dans les attaques des boss notamment.
Au final, le jeu de Namco est un hit, qui même s’il a vieilli aujourd’hui, conserve de nombreux attraits. La PC Engine est décidément bien gâtée en matière de shmups de qualité.