Relativement peu connu en Europe, Doraemon est un personnage culte au Japon. Pour vous donner un simple ordre de grandeur, il est le héros de pas moins de 1344 histoires en manga, 1049 épisodes en anime, et a été récemment élu comme l’un des plus grands héros asiatiques par l’édition asiatique du Time. Ce gros chat bleu, propriété d’un petit garçon nommé Nobita Nobi, est en réalité un robot envoyé du futur par le lointain descendant de Nobita, afin d’aider ce dernier à surmonter sa timidité et sa maladresse, cause de futurs problèmes pour ses descendants. Pour aider Nobita dans sa vie de tous les jours, Doraemon utilise des milliers d’objets qu’il tire de sa poche magique à quatre dimensions. Je ne saurais guère vous en dire plus, l’Europe n’ayant jamais – sauf erreur de ma part – bénéficié d’une réelle diffusion des aventures de ce personnage.
Dans cette aventure, il semble que Doraemon doive explorer le temps, puisqu’il traversera des environnements tels que la préhistoire ou la Chine antique. Doraemon évoluera à travers des niveaux rectilignes en scrolling horizontal, ou bien des forteresses truffées de passages secrets et d’élévateurs. Dans les nombreuses warp-zones que renferme le jeu, on dégotte un certain nombre de bonus mais je ne saurais guère vous en dire plus : les récupérer fait apparaître un idéogramme japonais au dessus d’un Doraemon visiblement très content de lui, mais leur finalité m’a un peu échappé. En revanche, le chat du futur peut récupérer de l’énergie en déterrant des sortes de radis qu’on trouve à travers tous les stages. Pour terminer, Doraemon est un jeu dépourvu de la plus petite once de violence : pour se défendre, le chat utilisera un pistolet paralysant, qui se contentera d’immobiliser les ennemis durant quelques secondes afin de vous laisser le temps d’avancer un peu plus loin.
Réalisation technique :
L’avantage d’un choix de couleur ultra flashy, c’est qu’il permet de faire oublier beaucoup de choses au niveau graphique. Les jeux sous licence Simpsons en sont un parfait exemple. Ainsi, Doraemon présente objectivement des sprites et des décors plutôt grossiers, mais les couleurs sont tellement vives, l’univers est si mignon qu’on passe l’éponge sans difficulté. Le reste de la réalisation est correcte, sans plus : musiques assez réussies et jeu souple et facile à prendre en main. Concernant ce dernier point, il est amusant de noter que Doraemon offre une espèce de mini interactivité puisqu’il faut parfois consentir à quelques efforts « physiques » pour accomplir certaines actions. Ainsi, il faudra appuyer frénétiquement sur le bouton action pour déterrer les radis, et martyriser la flèche directionnelle haut pour se hisser au sommet d’une plates-formes à laquelle on se serait accroché à la Prince of Persia.
En bref :13/20
De toute évidence, Doraemon est un produit pour les chtits nenfants, avec de belles couleurs, un univers mignon comme tout et aucun challenge pour les joueurs qui auraient déjà essayé ne serait-ce qu’un autre jeu de plates-formes. Reste que personnellement, Dorabian Nights m’a charmé justement par cet univers féérique et plein de couleurs. Si vous avez plus de cinq ans, Dorabian Nights tient cependant plus de la « promenade interactive » que du jeu vidéo proprement dit. Mais bon, un peu de poésie dans ce monde de brutes, ça fait parfois du bien, non ?