Dead Moon est un jeu vidéo PC Engine publié par Natsumeen 1991 .

  • 1991
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Dead Moon

3.5/5 — Très bien par

Encore un shoot ?! Diantre, il faut croire que la console de NEC et Hudson n’a eu droit qu’à ça pour compléter son catalogue ! Pour tout dire, il y eut effectivement un très grand nombre de shmups sur PC Engine, et Natsume essaya comme ses copains de se faire une place au firmament.

J’AI DEMANDÉ À LA LUNE

Dans un lointain futur. Un astéroïde s’approche de la Terre. D’après les calculs des scientifiques, il est censé passer assez loin et ne pas provoquer de dégâts. Par précaution, une sonde est envoyée tout de même. Au moment où la sonde entre dans l’orbite du corps céleste… celui-ci change de direction et fonce droit sur la planète bleue ! Heureusement, au dernier moment, la Terre parvient à envoyer une batterie de missiles nucléaires et l’astéroïde, désintégré, finit sa course sur la Lune. The end ?

Pas tout à fait. De ses débris surgissent des hordes d’aliens belliqueux. Face à cette menace d’invasion à peine voilée, un vaisseau solitaire est envoyé. Un peu léger non ? Pas si sûr.

LA VOIX DE SON MAÎTRE

Dead Moon est donc un shoot ‘em up, du genre horizontal. Il se compose de six niveaux aux noms aussi évocateurs que « city » (la ville, pour les cancres en anglais), « space » (l’espace), « moon » (la lune), etc. Niveaux qui vous opposent à des légions de vaisseaux extraterrestres jusqu’à affronter un boss. Ceux-ci ont un design assez original puisqu’ils représentent tous un squelette animal (genre une tortue, une autruche, un poisson…).

Pour espérer avancer dans Dead Moon, il faudra vous familiariser avec les commandes, ce qui prendra approximativement 2, 167356809 secondes pour un être humain normalement constitué : le bouton II permet de tirer droit devant vous (vous pouvez le laisser enfoncé, il est muni d’un autofire), et le bouton I de lâcher une smart bomb, sachant que vous en avez trois au départ.

Point d’orgue de n’importe quel shmup qui se respecte, le système d’armement est ici très simple à comprendre. C’est en détruisant des sortes de missiles jaunes que vous obtiendrez des options, de trois types différents.

Les capsules de couleurs sont des améliorations pour votre tir de base : les vertes vous confèrent un tir en forme de vague assez peu puissant, les jaunes vous permettent de projeter des missiles (là encore assez faiblards) en cône, les rouges vous offrent un 5-way au très large champ d’action et les bleues vous donnent un gros rayon laser surpuissant, mais un peu plus long à charger que ses petits camarades.

Les anneaux modifient pour leur part votre arme secondaire, arme qui est déclenchée en même temps que la principale lorsque vous appuyez sur le bouton II. Les anneaux rouges vous confèrent des missiles à têtes chercheuses, les bleus un bouclier de sphères qui tournoient autour de votre vaisseau.

Les capsules clignotantes, enfin, sont des smart bombs de rechange. Si vous en transportez moins de trois, les capsules viendront incrémenter votre stock de munitions, sinon elles exploseront directement lorsque vous les toucherez, nettoyant d’un coup l’écran de toute présence hostile. Concernant les vies supplémentaires enfin, c’est en faisant croître votre score que vous gagnerez de précieux 1-up.

MINI-SHOOT, MAXI-KIFF

Comme vous pouvez le constater à la lumière des précédents paragraphes, Dead Moon n’a pas joué la carte de l’originalité, loin s’en faut. Ainsi, le scénario est d’un classicisme à toute épreuve.

Les graphismes sont corrects lorsqu’on se remémore que l’on n’est que sur huit bits, mais nous savons tous que la p’tite blanche nous a habitués à des visuels plus flatteurs.

Néanmoins les animations sont parfaitement fluides, la vitesse de progression est intense et même les musiques, pourtant très typées huit bits, se montrent agréables, quoique là encore sans grande originalité.

Du point de vue de la jouabilité, on notera que la prise en main est immédiate et que le vaisseau répond au doigt et à l’œil. Le système d’armement ne tolère aucune erreur, puisque se faire toucher équivaut à perdre l’intégralité de l’armement.

Cependant, les options ne se cumulent pas ici, et de toute façon les capsules à récolter foisonnent littéralement. De fait, Dead Moon est extrêmement facile, ce qui sera un handicap aux yeux des joueurs amateurs de shmups corsés. D’autant qu’une partie ne dure pas plus d’une demi-heure.

Dead Moon est donc un concentré de fun qui se joue « à l’apéro », parfait pour initier les néophytes au genre mais trop limité pour les plus férus. Il n’est pas le messie, ni en général ni même sur la console, mais il se laisse rejouer n’importe quand et assume plutôt bien son rôle de défouloir.

Dead Moon