Coryoon est un jeu vidéo PC Engine publié par Naxaten 1991 .

  • 1991
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Coryoon

4/5 — Exceptionnel ! par

La PC Engine a reçu un nombre inconcevable de shoot’em ups, à tel point qu’il est souvent bien difficile pour ces jeux de ressortir du lot. Développé par Naxat, Coryoon vous entraîne dans un jeu bien loin des sérieux Super Star Soldier ou Aldynes. Vous tenez en effet le rôle d’un bébé dragon parti botter le cul à coup de flammes au vilain magicien qui a transformé votre maîtresse, une charmante demoiselle, en petite fille dans le plus pur style SD. Le scénario ne casse pas des briques mais bon… on est là pour shooter, non ?

Et des ennemis à shooter, vous allez en avoir. Des hordes innombrables de petits monstres totalement débiles (mains qui claquent, crevettes, grenouilles…) vont vous assaillir par centaines, si bien que l’action ne faillit jamais. En les abattant, ils lâchent un bonus en forme de fruit rapportant des points si vous les attrapez. Tout ça fait qu’un nombre de sprites absolument hallucinant va occuper l’écran, le tout sans causer le moindre ralentissement dans le scrolling parallaxe, d’une grande rapidité et totalement fluide (on n’est pas sur PC Engine pour rien !).

Assez souvent, une oie portant un œuf dans un lange va se balader à l’écran. La dégommer libère un orbe changeant de couleur à intervalle régulier. Vous l’aurez compris, vous pourrez changer d’arme en fonction de cette couleur : rouge pour une nuée de flammes très puissante mais avec une portée limitée, bleue pour un tir de moyenne puissante mais assez large et jaune pour un tir de faible puissance mais qui part dans toutes les directions. Vous pourrez cumuler les orbes de même couleur pour atteindre une meilleure efficacité dans votre carnage. Autant le dire, ces armes sont considérablement plus puissantes que le tir de base, aussi ridicule que notre dragonnet. Vous faire toucher entraîne la perte de l’arme et un second tir vous tuera. Heureusement, en encaissant les points, on peut assez facilement gagner de nouvelles vies. Si vous lâchez le bouton de tir pendant quelques secondes, vous verrez Coryoon inspirer un grand coup et retenir l’air. En ré appuyant sur le bouton de tir, vous pourrez lâcher une grosse gerbe de feu extrêmement destructrice contre vos ennemis.

De temps à autres, une cocotte apparaîtra aussi à l’écran. Faites en un poulet rôti et elle laissera derrière elle un signe de cartes (pique, cœur, carreau ou trèfle) ayant des effets divers : dragon mouche se précipitant sur le premier ennemi en vue, réduction de la taille de Coryoon (qui devient alors plus difficile à toucher), mega blast…

Le milieu de chaque niveau est marqué par un mini-boss et chaque niveau se conclut par l’obligatoire gros bill. Ces supers ennemis sont tout autant grotesques que le reste du jeu. Ainsi vous faudra t’il affronter une langouste au regard particulièrement stupide ou encore deux licornes colorées et arborant une auréole (on les croirait sorties de Rainbow Bright).

Avec ses graphismes hauts en couleurs, le jeu est visuellement réussi et l’animation, malgré un nombre rarement vu de sprites simultanément affichés, est d’une extrême rapidité et d’une fluidité qui ne faiblit jamais. Le petit dragon, Coryoon, est d’ailleurs terriblement mignon, avec sa grosse bouille et ses grands yeux qui clignent par moment. Cependant, il faut bien avouer que la floraison de couleurs et de sprites combinée avec le rythme effréné du jeu font que l’action est souvent peu lisible mais la jouabilité parfaite et la grande facilité de ce titre n’en font qu’un challenge assez modeste, à la portée d’une très grande majorité de joueurs. Au niveau sonore, les musiques très gaies sont dans l’esprit du jeu et de courtes voix digitalisées avec une voix risible qu’on croirait dite par un bébé sont délirantes.

Malgré sa grande facilité et un certain manque de lisibilité de l’action, Coryoon est un excellent shoot, qui plaira notamment à tous ceux qui aiment les jeux rigolos et qui ne se prennent pas la tête.

Coryoon