AVANT-PROPOS
Les jeux PC Engine sur CD fonctionnaient grâce à des extensions de mémoire nommées System Cards. Particularité des jeux Game Express (non-licenciés par NEC) comme celui-ci : ils ont besoin de leur propre carte, nommée Game Express CD Card. Aussi, si vous jouez sur émulateur, vous aurez besoin de cette carte (dont l’image est trouvable sur notre site dans la rubrique utilitaires PC Engine), et il vous faudra bien entendu en indiquer le chemin d’accès dans le fichier config de l’émulateur.
FIN DE L’AVANT-PROPOS
Après la découverte du pachinko et la déception qui s’en est suivie, j’ai décidé de rebondir immédiatement. Pour ce faire, je m’attaque à l’autre versant du jeu de casino japonais : le pachi-slot. Là encore, malgré un nom à consonance nipponne, il ne s’agit de rien de plus que d’un très classique jeu de hasard : le bandit-manchot.
À PARIEUR, PARIEUR ET DEMI
Lorsqu’on débute une partie de CD Pachi-Slot Bishoujo Gambler, on est reçu directement par la patronne, décolleté impressionnant et regard de braise. Elle nous parle en japonais bien sûr, mais on parvient à comprendre l’essentiel : « Dépense ton pognon chez moi et tu auras le droit de te rincer l’œil. » Ah ben chouette alors.
PAS MANCHOT LE BANDIT
Vous commencez l’aventure avec huit cent dollars en poche. Ce petit pécule vous permet, au choix, de commencer à jouer, ou directement de demander à l’une des six jeunes femmes du salon de commencer à se dévêtir.
Néanmoins, si elles commencent toutes à 100$ l’effeuillage, cela ne vous permettra pas d’en voir beaucoup et les tarifs grimpent de façon exponentielle, jusqu’à atteindre des prix prohibitifs : il va bien falloir jouer si vous voulez en voir plus.
Alors direction les machines à sous. Là vous pouvez, selon l’argent en votre possession, choisir des machines plus ou moins rentables. Mieux vaut tout de même commencer petit et engranger jusqu’à devenir riche.
Une fois devant la machine, c’est très simple : vous placez une pièce dans la fente au moyen du bouton I et lancez les trois roulettes simultanément en appuyant vers le bas de la croix directionnelle. Vous arrêtez ensuite les roulettes avec le bouton I.
Tout l’intérêt de la chose revient alors à aligner des symboles gagnants. Il existe de nombreuses combinaisons, mais seule une poignée rapporte des pépettes. Pour exemple, trois capsules bleues vous donnent un tour gratuit, trois fruits vous donnent quelques jetons, trois sept vous en donnent trente d’un coup !
Vous pouvez engranger des jetons jusqu’à hauteur de cinquante. Passé ce pallier, tout gain supplémentaire sera directement crédité sur votre compte : c’est ainsi que vous gagnerez suffisamment de brouzoufs pour retourner voir les tapineuses.
Il est possible à tout moment d’appuyer sur les touches II ou Select pour faire apparaître un menu permettant, dans l’ordre : de revenir au choix des machines, de changer la musique, de changer de bonus (pas compris à quoi ça servait) ou de laisser la machine jouer en automatique.
Ce dernier choix est assez traître, car l’ordinateur ne vous fait gagner que rarement. De plus, il mise tout le temps trois jetons alors que vous, vous avez le choix : un jeton et seule la ligne du milieu compte, deux jetons et les trois lignes comptent, trois jetons et les trois lignes plus les deux diagonales comptent.
CHRONOPHAGIE AIGÜE
Si vous êtes un minimum joueur - dans le sens parieur - CD Pachi-Slot Bishoujo Gambler risque de vous plaire : il est tout aussi addictif que les bandits-manchots que l’on trouve dans les casinos, et au moins là vous vous faites plumer en toute connaissance de cause. Dans les vrais aussi, mais par contre c’est votre argent que vous jouez…
Visuellement, c’est assez pauvre mais c’est le style de jeu qui veut ça. Néanmoins les machines sont crédibles, ça clignote de partout, les couleurs sont vives, et surtout les jeunes filles sont joliment modélisées.
D’autant qu’elles vont assez loin dans l’effeuillage, n’hésitant pas à vous en coller plein les mirettes. On regrettera néanmoins de ne pas avoir droit à de vraies animations plutôt qu’à des suites d’images fixes. Le support CD aurait pu largement permettre cela.
Idem concernant la partie sonore, puisque si les voix des actrices et les BLOUIP BLOUIP des machines sont assez bien rendus, les trois pauvres musiques de film porno austro-hongrois font un peu pitié.
Reste que CD Pachi-Slot est peut-être un bon jeu de hasard, mais on ne peut pas vraiment le considérer comme un jeu tout court. Il n’y a pas de challenge, la difficulté est uniquement due au hasard et la durée de vie dépend exclusivement de votre volonté ou non d’en voir plus.
Donc, si l’on s’en tient au cahier des charges, CD Pachi-Slot remplit son rôle, mais on ne peut pas dire non plus que ce soit un chef d’œuvre vidéoludique. Du coup j’y mets pile la moyenne.