AVANT-PROPOS
Les jeux PC Engine sur CD fonctionnaient grâce à des extensions de mémoire nommées System Cards. Particularité des jeux Game Express (non-licenciés par NEC) comme celui-ci : ils ont besoin de leur propre carte, nommée Game Express CD Card. Aussi, si vous jouez sur émulateur, vous aurez besoin de cette carte (dont l’image est trouvable sur notre site dans la rubrique utilitaires PC Engine), et il vous faudra bien entendu en indiquer le chemin d’accès dans le fichier config de l’émulateur.
FIN DE L’AVANT-PROPOS
Vous en trouverez beaucoup, vous, des mecs qui se sacrifient pour leur boulot comme moi ! Ma conscience professionnelle est telle que j’ai testé coup sur coup un jeu de mah-jong, un de panchinko, un bandit-manchot et maintenant un jeu de cartes japonaises… Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour son public, quand même.
DITES-LE AVEC DES FLEURS
Les hanafudas sont au Japon l’équivalent de nos cartes traditionnelles, qui sont appelées carutas là-bas. On se sert des hanafudas pour pratiquer divers jeux, tels le Hachi-Hachi, le Isuri ou le Tensho par exemple.
Un jeu de hanafudas comprend quarante-huit cartes, réparties en douze couleurs représentant les mois de l’année. Il y a donc quatre cartes par mois. Les cartes sont de différentes « puissances » : il y a les normales qui valent un point, les rubans qui en valent cinq, les animaux dix et les spéciales vingt. Cependant, il n’y en a pas une de chaque tous les mois : par exemple, le mois de janvier comprend deux normales, un ruban et une spéciale, alors que le mois de novembre en comprend une de chaque. Au total, ce sont vingt-quatre cartes normales, dix rubans, neuf animaux et cinq spéciales qui sont répartis dans le jeu.
LE STRIP-POKER À L’ORIENTALE
Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est une sorte de mix entre la patience et le rami, qui se joue à deux. Cependant, vous verrez que je n’entrerai pas énormément dans les détails, ce pour deux raisons : je n’y ai rien compris et on n’en a pas besoin.
Lorsque vous débutez la partie, vous commencez par choisir votre adversaire parmi six jeunes filles, les demoiselles étant de plus en plus fortes à mesure que vous avancez vers la droite. Jeu Game Express oblige, chaque victoire vous permettra de constater que les donzelles n’ont froid nulle part, puisqu’elles vous feront petit à petit un strip-tease.
Le jeu est distribué de la sorte : votre adversaire reçoit quatre cartes, puis vous quatre également et le chien (le tas au milieu de la table hein, pas Médor) quatre aussi. Puis un deuxième tour est effectué. Vous avez donc huit cartes devant vous, vous voyez les huit du chien et bien entendu, vous ne voyez pas celles de l’adversaire.
Le but du jeu est de réaliser des paires de cartes, par mois. Par exemple, si au chien il y a une carte du mois de mai et que vous en posez une à votre tour, vous récupèrerez les deux. En plus de cela, l’ordinateur retourne lui aussi une carte et, s’il fait un combo, vous gagnerez également les deux cartes. Puis c’est au tour de l’adversaire.
À la fin, celui qui a le plus de points gagne la partie. Si c’est vous, vous déshabillerez votre compagne de jeu (il faudra sélectionner la première ligne dans le menu contextuel qui apparaît alors). Si c’est elle qui gagne, c’est game over directement, à moins que vous ayez gagné une partie précédemment, auquel cas vous perdrez une partie des points que vous aviez engrangés. Voilà pour ce que j’ai compris. Si quelqu’un a des infos pertinentes, je suis preneur.
LES CARTES EN MAIN
Visuellement, CD Hanafuda Bishoujo Fan Club est assez sobre. Les cartes sont petites et peu détaillées (alors que les vraies sont superbes), le fond d’écran est pour le moins austère et les jeunes femmes sont modélisées à la va-vite. Qui plus est, elles restent bien sages comparées à d’autres productions du genre, et vous ne pourrez pas en voir beaucoup. Snif.
Les animations sont également assez peu décomposées et, comme toujours chez Game Express, la qualité des voix jouées n’a d’égale que la pauvreté de la musique.
Concernant le jeu en lui-même, ses règles demeurent assez ténébreuses pour qui ne pratique pas un minimum le japonais, et surtout pour qui ne pratique pas le jeu original. Cependant, CD Hanafuda permet des parties rapides qui plairont aux joueurs pressés.
Il faut malgré tout avouer que les demoiselles jouent pour gagner et qu’il est souvent difficile de les battre. Même si les cartes « combottables » clignotent, on ne sait parfois pas trop quoi faire, et les save states sont les bienvenues.
Au final, CD Hanafuda Bishoujo Fan Club est un jeu assez moyen qui ne plaira qu’aux aficionados. Ou à la limite aux vicelards en mal de films pornos.