AVANT-PROPOS
Les jeux PC Engine sur CD fonctionnaient grâce à des extensions de mémoire nommées System Cards. Particularité des jeux Game Express (non-licenciés par NEC) comme celui-ci : ils ont besoin de leur propre carte, nommée Game Express CD Card. Aussi, si vous jouez sur émulateur, vous aurez besoin de cette carte (dont l’image est trouvable sur notre site dans la rubrique utilitaires PC Engine), et il vous faudra bien entendu en indiquer le chemin d’accès dans le fichier config de l’émulateur.
FIN DE L’AVANT-PROPOS
Depuis le temps que je me demandais à quoi ressemblait un pachinko, je sais enfin de quoi il s’agit. Merci donc à Game Express d’avoir éclairé ma lanterne, grâce à ce jeu CD imbuvable qu’est CD Bishoujo Pachinko.
LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR TRASH
Ne vous laissez abuser ni par le sous-titre du jeu, ni par l’écran-titre qui semble nous promettre tout un tas de frivolités avec ces quatre séduisantes frangines. Que nenni mes amis, il s’agit ici d’une simulation de vent, un grand moment de solitude…
JE METS MA BOULE DEVANT, JE METS MA BOULE DERRIÈRE…
Pour ceux qui ignorent comme moi ce qu’est un pachinko, sachez qu’il ne s’agit en aucun cas d’une exception culturelle japonaise comme se plaisent à le raconter certains journaleux : vous en avez tous forcément vu un exemplaire, et même sans doute joué.
Il s’agit d’une grande table, quasiment verticale, où vous balancez des billes vers le haut et attendez qu’elles retombent, changeant de directions au fur et à mesure qu’elles rencontrent les picots plantés un peu partout sur la table. Une sorte de flipper primitif où il est impossible d’interagir avec les billes autrement qu’en les lançant au départ.
Voilà de quoi il s’agit. Vous êtes seul dans une salle de pachinko comprenant seize machines, avec l’hôtesse de caisse qui vous attend pour vous recréditer ou sauvegarder. Vous commencez la partie avec trois mille crédits. Chaque bille coûtant quatre crédits, vous aurez donc la possibilité de lancer 750 projectiles. Et croyez-moi, ça fait beaucoup…
Choisissez donc une machine parmi les deux types possibles (un type à gauche, l’autre à droite) et à vous les joies de l’envoi de billes, youhou… Snif. Pour ce faire, vous commencez par filer des ronds à la machine avec le bouton II. Ensuite vous réglez la molette de puissance sur le côté droit avec les flèches directionnelles, et après… ben c’est tout. Vous attendez que ça se passe, vous espérez récupérer des points en faisant claquer la machine. Il paraît qu’en réalisant un gros score, on peut voir des images hentaï ; je n’ai personnellement pas réussi à aller jusque là.
EST-CE QUE ÇA EN VAUT VRAIMENT LA PEINE ?
Quel est l’intérêt d’un tel jeu ? Les vrais pachinkos sont déjà austères et peu ludiques, cette déclinaison vidéoludique y apporte bien peu de choses.
Le visuel est aussi simpliste que s’il s’agissait d’un jeu NES, les sprites sont très carrés, les couleurs trop vives et les modèles de jeunes femmes en arrière-plan des machines ne ressemblent à rien.
Qui plus est, les animations sont pathétiques. L’inertie de la bille est pour le moins étrange, les déplacements du personnage se font case par case, sans étapes intermédiaires. N’oublions pas l’absence quasi-totale de musique. Il y a bien quelques bruitages grossiers et des textes parlés, mais cela fait bien peu pour un jeu CD.
A la limite, peu importerait si le jeu était bon. Ce n’est bien entendu pas le cas, l’interaction étant même trop limitée pour que l’on puisse véritablement parler de jeu. Aucun challenge ne vient relever CD Bishoujo Pachinko hors de l’eau, et la durée de vie minimaliste du soft l’enfonce encore un peu plus.
Ce jeu de pachinko est donc à éviter autant que possible. Ne vous laissez pas berner par les promesses d’images salaces, ce serait apporter trop de crédit à un jeu qui n’en vaut pas la peine.