Asuka 120% Maxima : Burning Fest (Super CD-ROM²) est un jeu vidéo PC Engine publié par Family Soften 1995 .

  • 1995
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Asuka 120% Maxima : Burning Fest (Super CD-ROM²)

2.5/5 — Moyen par

Réalisé par Fill-in Cafe et édité par Family Soft.

Asuka 120% Maxima est le troisième épisode d’une série de neuf jeux (dont un non-officiel sur Saturn), entamée sur FM Towns Marty en 1994 et conclue sur PlayStation en 2002. Les titres ne se distinguent que par le mot qui suit les 120% : le premier épisode s’appelait juste 120% Burning Fest, puis il y eut 120% Excellent, 120% Maxima, 120% Special, etc. Si ça c’est pas de l’info, hein.

GIRLS PAWA !!!

À l’école privée pour femmes de Ryoran, on enseigne aux futures élites féminines de la nation nippone. Cela dit une fois par an, histoire de sortir des bouquins et s’aérer l’esprit, les divers clubs estudiantins organisent un grand tournoi d’arts martiaux pour se foutre sur la gueule dans la joie et l’amour de son prochain.

DONNE-MOI TA MAIN ET PRENDS LA MIENNE

Asuka 120% Maxima est un beat ‘em up 2D que nos amis japonais classent dans la catégorie des bishojo, des jeux pour gonzesses. Et à dire vrai, il est difficile pour un mâle, un vrai, un testiculé, de s’imaginer pratiquer cet ersatz de Street Fighter II où toutes les participantes sont du beau sexe. Allez, soyez francs messieurs : lorsque vous avez la possibilité dans un jeu d’incarner un garçon ou une fille, vous choisissez lequel ?

Bref, si le premier épisode de la saga ne disposait que de cinq personnages jouables, il y en a ici huit, ce qui n’est pas beaucoup plus mais quand même. En tant que membre de clubs d’élèves, lesdits persos sont un poil originaux, puisque vous pourrez incarner une biologiste accompagnée d’une bestiole bizarre, une chimiste, une tenniswoman, une gymnaste ou encore… un volleyeur. Eh oui, avec une paire de… de « l ». En effet, Maxima est le premier épisode à faire intervenir un bonhomme.

Hormis son roster, Asuka ne se distingue pas vraiment de ses petits camarades. Les combats se déroulent en deux rounds gagnants, chronométrés comme il se doit. Vous gagnez soit en ayant le plus de pêche à la fin du temps imparti, soit en vidant la jauge de vie de votre adversaire.

Vous disposez de deux boutons pour les coups de pied et deux pour les coups de poing, et vous pouvez mélanger tout cela avec des directions pour obtenir des chopes ou des coups spéciaux.

Ces derniers sont assez basiques dans leur réalisation, puisqu’ils sont à base de très classiques quarts de tour plus attaque ou avant arrière avant attaque, mais originaux de par leurs effets. En effet, ils ont une connexion directe avec la discipline que pratique le combattant : par exemple la gymnaste vous attaque avec son ruban, alors que le volleyeur n’hésitera pas à vous smasher son ballon dans la gueule.

L’ÉCOLE EST FINIE

Si j’avais dû gagner un euro à chaque fois que j’ai dit d’un jeu qu’il était banal, je serais riche. Et je serais même riche d’un euro de plus aujourd’hui puisque Asuka 120% est à la banalité ce qu’un crapaud est à l’ordre des batraciens.

Le seul truc qui sauve Asuka de la déchéance totale, c’est son univers un peu sympa. Rappelant en vrac le Collège Fou Fou Fou en moins drôle, Max et Compagnie en moins magique et Lamu en moins euh… en moins extraterrestre, Asuka fait gravement penser aux vieux animés qu’on regardait étant gosses, à la fois de par son ambiance, ses personnages et son design général.

Pour le reste, c’est assez pitoyable. Le jeu ne fait pas ressortir les capacités hallucinantes de la huit bits, que ce soit de par ses graphismes pouilledaves (je parle djeunnz si je veux), ses animations hachées, ou sa bande-son pour laquelle on se demande encore ce qu’elle vient foutre sur un support CD.

C’est triste, et ce n’est même pas rattrapé par une jouabilité déjà vue mille fois, pas plus que par le manque de combos et de coups spéciaux des bastonneurs. Bastonneurs qui ne sont d’ailleurs que huit je le rappelle, ce qui est bien entendu trop peu à l’époque pour assurer une durée de vie correcte, d’autant que la difficulté du mode solo a oublié de se présenter le jour de la création du jeu.

On apprend sur le wiki d’Asuka que seuls deux employés ont fourni de petits efforts afin de développer le jeu. Ceci explique sans doute cela. En tout cas, à l’heure où les conversions PCE des deux premiers Street Fighter, d’Art of Fighting ou de Fatal Fury frôlaient la perfection, il serait dommage de se rabattre sur un prétendant au titre aussi fadasse.

Asuka 120% Maxima : Burning Fest (Super CD-ROM²)