Alien Crush est un jeu vidéo PC Engine publié par Naxaten 1988 .

  • 1988
  • Action

Test du jeu vidéo Alien Crush

2/5 — Presque bien par

Alien Crush est le premier essai de Naxat dans sa tentative de renouveler un peu le genre du flipper, tentative qui culmira deux ans plus tard avec Devil’s Crush.

Alien Crush se démarque notamment par l’esthétique de la table. On est bien loin du look d’un flipper classique puisque le décors est dans la pure ligne du courant bio-mécanique créé par le peintre Suisse HR Giger, c’est-à-dire une espèce de mélange d’entités organiques et de machines. C’est assez macabre, c’est assez glauque, bref on aime ou on aime pas. En ce qui me concerne, j’adore l’art de Giger, ayant déjà utilisé des détails de ses peintures comme avatar sur les foras d’Emu Nova.

La table se divise en deux espaces, un supérieur, un inférieur disposant de leurs propres cibles. On constatera que celles-ci sont généralement plus qu’inspirées par la créature de cinéma , Alien, créée par Giger (c’est d’ailleurs à se demander si Naxat a eu une licence de sa part, le monstre figurant au milieu de la partie inférieure de la table ressemblant étrangement à la Reine-Mère des des animaux de compagnie de Ripley…). Ceux qui ont déjà joué à Devil’s Crush regretteront la présence largement plus faible des cibles mobiles. Les cibles statiques sont finalement assez convnetionnelles (malgré leur look un peu destroy) : on retrouve les bumpers et les 4 petits passages dans l’un desquels la boule passe obligatoirement lors de son éjection par la rampe latérale. Et de fait, la table paraît bien moins riche que son cadet.

En frappant certaines cibles, le joueur peut libérer certains passages. Une fois la boule envoyée dedans, le jouer est mené vers des tableaux alternatifs dans lesquels il s’agira de détruire un grand nombre de monstres à l’aide de la boule. Ceci permet d’augmenter considérablement le score en une faible durée. Ces tableaux sont assez difficiles, la boule étant propulsée dans toutes les directions lors de ses contacts avec les très nombreux sprites qui parsèment l’écran. Néanmoins, si elle venait à tomber dans le trou du mileu, elle n’est pas perdue puisqu’elle est ramenée vers la table du flipper où la partie peut continuer. Ces tableaux ne sont donc que des bonus et rafraichissent une action quelque peu monotone.

Techniquement, il faut bien avouer que le jeu accuse son âge. Les graphismes ne sont pas moches mais manquent de richesse par rapport à son homologue plus récent, avec lequel la comparaison est forcée. Au niveau sonore, vous entendrez généralement toujours la même musique, celle-ci ne changeant que durant les tableaux alternatifs. Vous aurez néanmoins le choix avant de commencer la partie entre deux mélodies, sympathiques mais pas inoubliables. Je préfère personnellement la première. L’animation reste un modèle de rapidité et de fluidité même si on regrette que le passage de la partie inférieure à la partie supérieure de la table se fasse sans scrolling (c’est-à-dire par un brusque changement d’écran). Le joueur a le choix avant de jouer entre deux vitesses de jeu différentes. Je recommande vivement le mode rapide, d’autant que ce jeu est beaucoup plus facile que Devil’s Crush. La maniabilité pour sa part est très bonne, les commandes restant tout à fait conventionnelles.

Alien Crush souffre de deux éléments contre lesquels au final, il n’y a rien à faire : son âge (1988, donc assez ancien) et la comparaison avec son petit frère, Devil’s Crush, de deux ans son cadet qui est à la fois plus riche et plus beau. Le relatif vide de la table n’arrange pas un bilan somme toute assez mitigé…

Alien Crush