On n’apprend pas à un vieux singe …
Aujourd’hui, nous allons tester une antiquité : Monkeyshines !
Le principe du jeu est simple : votre équipier et vous êtes enfermés dans une cage contenant quatre singes qui, insouciant, gambadent et crapahutent sans soucis… pas pour longtemps.
Votre mission est simple : les singes doivent être vaccinés, et pas qu’une piqûre … il faut leur en faire plein des piqûres et pas des petites, des grosses qui font mal ! ET SANS ANESTHESIE ! Il faut les faire souffrir ces saletés de singes… JE HAIS LES SINGES, FAITES LEUR MAL ! TRES ! TUEZ LES TOU…
Mais que la SPA arrête ce test !
Désolé, je me suis un peu laissé emporter
Bref, vous devrez faire le plus de piqûres possibles aux pauvres primates enfermés avec vous. Evidemment, la piqûre n’étant pas indolore, la pauvre victime sera relativement pas contente et se transformera en mini King Kong prêt à vous faire une grosse tête si vous avez le malheur de recroiser son chemin. Une fois calmé, bien sûr vous devrez à nouveau le courser afin de lui en remettre une couche, puis l’éviter tant qu’il est en colère, de le piquer à nouveau, de l’éviter, etc… La partie s’achève quand les vaccinateurs se sont fait massacrer par les singes. (Plus j’y réfléchis, moins je le trouve moral ce jeu…)
Content, pas content
La cage dans laquelle se déroule la partie contient plusieurs plates-formes sur lesquelles on peut monter. Evidemment, rater une plate-forme entraîne une chute… sans conséquences douloureuses. Il y a aussi quelques ‘murs’ verticaux ; ils ne vous arrêteront pas mais les singes les aiment bien et s’amusent à faire des… euh… singeries dessus.
Les deux joueurs humains débutent en bas et les quatre singes en haut. Deux possibilités, soit vous montez les chercher, soit vous attendez qu’ils descendent.
Dès qu’un singe entre en contact avec un joueur, le joueur attrape le singe et celui-ci se débat pour s’enfuir. Pour le vacciner, il suffit d’appuyer sur le bouton ‘Feu’ et dans une direction afin de piquer le singe et de le lancer dans la direction voulue. Si par chance vous en avez attrapé plusieurs d’un coup, tous sont piqués en même temps.
Le(s) singe(s) vacciné(s) vire(nt) alors au rouge tandis qu’un son strident retentit : le singe est en colère, très, et si il rentre en contact avec un humain, cette fois-là, c’est lui qui se fait avoir et la partie est finie pour lui.
Heureusement les colères simiesques sont très courtes et, après une dizaine de secondes à tout casser, le singe reprend sa couleur orange normale (!). Enfin, quand je dis ‘très courte’, c’est au début. A force de se faire piquer et repiquer, les charmants petits chimpanzés commenceront à avoir les nerfs et à rester en colère de plus en plus longtemps.
Et donc leur échapper devient de plus en plus dur. Surtout si plusieurs sont fâchés en même temps. Comme les singes sont beaucoup plus agiles que les joueurs, il ne faut pas envoyer ces petites bêtes valser n’importe où sous peine d’un « game over » rapide. En contrepartie de leur manque d’agilité, les joueurs ont la possibilité de créer et / ou faire disparaître des plates-formes en tapant les coordonnées souhaitées sur le clavier. Afin soit de se créer une plate-forme de sauvetage, soit se faire dérober le sol sous les pieds d’un singe un peu trop collant.
Modes de jeu
Il existe deux petites variantes du jeu : la première, le ‘Random’ (obtenu en appuyant sur la touche R), dans cette variante, les plates formes changent de place régulièrement ajoutant un effet du surprise dans le jeu. Le second, l”Invisible’ (obtenu en appuyant sur la touche I) rend toutes les plates-formes invisibles. A vous de vous souvenir si en début de partie on pouvait aller à tel endroit ou pas, car maintenant plus rien ne l’indique.
Et pour les fous furieux, les deux modes peuvent se cumuler pour vous donner une cage invisible dont la configuration change régulièrement… bon courage…
A deux joueurs, ceux-ci sont sensés jouer ‘en équipe’ dans le sens où il n’y a qu’un seul score commun au deux. Mais bon, ce jeu se prête admirablement bien aux coups vaches et vengeances dans le dos. Le petit lancer de singe malicieux à la tête de son ‘équipier’, rendre le décor invisible alors que l’on est à l’abri et que l’autre a les quatre singes en colère aux trousses. On peut jouer pour le Hi-Score, mais aussi sans s’en soucier en essayant d’être celui qui survit le plus longtemps. Bref, un bon moment de détente et de rigolade à deux.
Même seul, je trouve le jeu très agréable. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être est-ce dû au fait que les sprites des singes quoi que très grossiers (on est sur Odyssey² n’oublions pas) sont reconnaissables et surtout, en attendant votre arrivée font un peu n’importe quoi comme des roulades ou se pendre à leurs queues pour faire de la balançoire. C’est bête, mais même encore maintenant cela me fait rire de les voir.
Singeries
Graphismes : C’est de l’Odyssey², les bonshommes sont très moches, les singes aussi d’ailleurs, mais eux, ils sont rigolo à regarder quand même.
Son : Jouez sans. En temps normal, ça va, mais dès qu’un singe vire au rouge, un bip strident retentit et il casse les oreilles très vite.
Animation : Bravo pour celle de singes. Gros bof, sur celle des héros.
Difficulté : Seul ou à deux, le défi est amusant à relever : la difficulté est progressive et bien dosée.
Richesse : Apparemment très simple, les modes ‘Random’ et ‘Invisible’ peuvent venir pimenter le tout.
Scénario : Deux héros doivent vacciner des singes jusqu’à ce que ces derniers les massacrent. Bon je schématise pas mal là, mais on voit rien qu’au scénario que c’est un très très vieux jeu.
Ergonomie : Les personnages sont un peu poussifs pour réagir aux commandes, mais rien de gênant.
Longévité : Bonne… pour un jeu Odyssey². Vous ne passerez pas votre journée dessus, mais un petit coup de temps en temps comme ça, pour la détente.
En Bref : Pour moi, un des jeux les plus plaisants à jouer sur cette console. Seul ou à deux, je le trouve mignon et agréable.