Les Yoshi, késako ? Ce sont des petits dragons amis du célèbre compère moustachu, le bien nommé Mario. Leurs premières aventures et rencontres eurent lieu dans le jeu Super Mario World. Les Yoshi étaient utilisés par les 2 plombiers italiens comme des chevaux. Mais quels chevaux! Ils avaient des pouvoirs étonnants et fortement utiles. Ils avalaient sans peine les ennemis, pouvaient cracher des flammes ou même encore voler. Ensuite Mario et Yoshi se retrouvèrent de nouveau dans le merveilleux Yoshi’s Island. Cette fois-ci, tout le gameplay était orienté autour du petit dragon car Mario, n’étant qu’un bébé, ne savait pas encore marcher. Dans l’épisode Yoshi’s Story, Nintendo va plus loin et supprime carrément la présence de l’Italien.
Un monde féerique :
Le monde légendaire des petits dragons est régi par l’existence d’un arbre magique, le Super Happy Tree. Il envoie sur toute la vallée des ondes de bonheur et de douceur. Les habitants vivant en ces lieux étaient comblés de joie jusqu’au jour où l’arbre disparut. La tristesse envahit le cœur de tous les êtres et le monde sombra dans le désarroi. Seule une poignée de Yoshi décidèrent de retrouver l’arbre du bonheur. L’histoire, nous venant du fond des âges, est contée à travers un livre. Le menu défile à travers les pages qu’on tourne. Les cartes des différents mondes sont représentées par des images dépliantes qui forment des structures en 3D, comme dans les contes de notre enfance.
Chaque monde est divisé en 4 sous-niveaux, mais seulement un stage est sélectionnable. Celui qui va être choisi déterminera le chemin futur pour arriver au château où est enfermé le Super Happy Tree. Le jeu ne comprend que 6 mondes et au premier abord, cela semble bien court. En prenant le chemin le plus facile, on peut voir la fin en moins d’une heure. Néanmoins, comme dans StarWing ou Lylat Wars, Yoshi’s Story incorpore plusieurs parcours ayant une difficulté propre. Si le premier parcours est le plus simple, les suivants sont légèrement plus durs et plus longs.
De marrants petits gloutons :
Ce jeu de plates-formes ne se présente pas tout à fait comme ses prédécesseurs. Il reprend en partie le gameplay de Yoshi’s Island, mais propose une autre manière de jouer. Les petits dragons ont toujours un appétit d’ogre et avalent tout ce qui est à portée de langue. Tels des caméléons, ils déballent leur organe de 2 mètres pour gober les ennemis. Après les avoir digérés, ils les recrachent sous forme d’œufs. Ceux-ci serviront par la suite de projectiles pour attaquer ou libérer des bonus. A part manger, nos fabuleux animaux doivent se mouvoir. Ils savent courir, nager, dénicher des secrets en reniflant, et voler un court instant. D’ailleurs lorsqu’ils essayent de rester dans les airs, ils battent des jambes dans le vide en poussant un cri trop craquant : ouuuuuuuuuummmmmmph !
Là où Yoshi’s Story innove est dans l’accomplissement d’un niveau. Les stages ne comprennent pas de sortie, ils bouclent indéfiniment tant que les dragons n’ont pas mangé 30 fruits et atteint un degré de bonheur élevé. L’idée est originale mais manque de punch. Il n’y a pas de temps limite et on peut avancer aussi lentement que possible pour débusquer le plus de secrets. Aucun compte à rebours ne vient presser le joueur et lui secouer les puces. La mollesse du soft provient également d’un manque flagrant d’adversaires. Il n’est pas rare de se balader tranquillement sans soucis, en s’ennuyant un chouia en fait.
Tout mimi tout plein :
Graphismes : Le jeu nous offre de superbes décors en 2D avec des couleurs chatoyantes et flashy. Les structures rappellent celles d’un livre ou des jouets de l’enfance. Pêle-mêle, on aperçoit des constructions en carton ou papier, des nuages doux en pelote de laine, des tours aussi molles que de la pâte à modeler et également des arbres lisses comme des bouées en plastique.
Son : Les musiques, comme on pouvait s’y attendre, sont guillerettes et enfantines. Elles rentrent facilement dans la tête sans prendre le chou. Les thèmes sont attachants et on se surprend en train de siffloter l’air de l’introduction même après avoir éteint la console.
Animation : Pas grand chose à dire. Quelques gros ennemis mais rien d’extraordinaire.
Jouabilité : Le premier niveau sert d’entraînement et montre tous les mouvements disponibles. Ils sont faciles à retenir et à exécuter. En fait, comme le jeu semble destiné au plus jeunes la prise en main est immédiate.
Durée de vie : A première vue, le challenge est d’une simplicité déconcertante. En une heure à peine, on voit la fin du jeu. Cela semble court, mais ne correspond pas à la réalité. Il ne s’agit que de la mission la plus simple. D’autres niveaux attendent d’être terminés. Malgré tout, Yoshi’s Story n’opposera pas de grande résistance à un joueur confirmé et il apparaîtra sans doute comme un jeu manquant de vivacité.
Conclusion :
Yoshi’s Story est visuellement fantastique et nous fait craquer par son côté sonore. Malheureusement il est adressé aux débutants et laissera sûrement un goût amer aux joueurs férus d’action. Pourtant, ceux qui aiment les jeux de plates-formes 2D et l’univers Nintendo apprécieront probablement de se balader dans l’univers mystique des dragons et ainsi essayer de découvrir tout ce qui s’y cache.
Note : Afin d’émuler correctement Yoshi’s Story, prenez l’émulateur 1964, le plugin Glide64 V0.8 Wonder et les Glide Wapper fournis avec. Placez les fichiers glide3x.dll dans le répertoire de l’émulateur et dans le répertoire Plugin, puis Glide64.dll et Glide64.ini dans le répertoire Plugin de 1964. Démarrez ensuite l’émulateur et le jeu. Pendant le jeu, appuyez sur Plugin, puis Video et dans la fenêtre qui vient de s’ouvrir choisissez une résolution de 320x240.