WCW/NWO Revenge est un jeu vidéo Nintendo 64 publié par THQen 1998 .

  • 1998
  • Combat

Test du jeu vidéo WCW/NWO Revenge

4/5 — Exceptionnel ! par

Et voici donc la suite de « Wcw vs. Nwo World Tour », qui était déjà très bien mais qui ici se fait clairement enterrer. Après une intro bien soignée, petite « cinématique » (floutée façon N64) suivie d’un clip sur fond de musique hard rock, vous arrivez dans le menu général :

  • championship : vous donne le choix entre deux championnats, le mode solo et celui en équipe (deux joueurs). Vous pourrez y débloquer quelques bonus et surprises, mais je n’en dis pas plus.

  • exhibitions : pour se foutre sur la gueule tout de suite et sans plus attendre ; un simple match quoi, en un contre un ou en équipe (deux contre deux). Quelque chose de très plaisant avant de démarrer le match, c’est le paramétrage des règles :

le temps limite, peut-on sortir du ring (et pendant combien de temps ?), comment gagner un match ? (en immobilisant l’adversaire, en le faisant souffrir jusqu’à ce qu’il abandonne, en le mettant K.O. ?), un autre catcheur peut-il arriver à l’improviste ? etc. Activez, désactivez ce que vous souhaitez.

  • special match (là aussi vous pourrez paramétrer les règles) : vous donne le choix entre le « handicap match » qui est un deux contre un, et mon mode préféré, le « battle royale ». Quatre catcheurs, chacun pour soi, la furie, castagne intégrale, alliances, trahisons, lynchage (à trois contre un c’est si bon). Le pire, là où c’est dément, c’est que vous pouvez aller jusqu’à quarante catcheurs ; ils seront toujours quatre à se battre simultanément, mais dès que l’un meurt, un autre fait de suite son entrée. Ainsi, si vous perdez, vous vous retrouvez avec un nouveau catcheur. Les catcheurs arrivent dans le désordre, ou dans l’ordre dans lequel ils sont présentés dans le menu, à vous de choisir. Vous l’aurez compris, des nuits de rigolades entre potes avec ce mode. Pour chacune de ses variantes, vous aurez le choix entre sept décors, à part pour le « Cruiserweight Championship ».

  • costume change : menu très complet pour changer les costumes de vos catcheurs. Une fois le costume choisi vous pourrez en modifier les couleurs ; vous pourrez également changer le nom des catcheurs, ce qui peut être très amusant vu que leur nom apparaît au moment où ils entrent sur le ring.

  • options : ici vous pourrez paramétrer la difficulté, le son, et ajouter le sang (wouais !), afficher ou pas le « spirit meter », paramétrer votre manette et consulter les meilleures scores.

UN GAMEPLAY RICHE, SIMPLE, ET EFFICACE

Vous dirigez votre catcheur avec la croix.

Un bouton de coups : faible ou fort suivant la pression exercée, auquel vous pourrez associer les directions du pad pour plus de variété.

Un bouton de saisie : faible ou forte suivant la pression exercée. Une fois l’adversaire attrapé, vous pouvez lui faire une prise en ré-appuyant sur le bouton de prise et en lui associant, ou pas, une direction avec le pad. Ou bien le bourrer de coups en ré-appuyant sur le bouton de coups.

Un bouton de garde : vous servant donc à vous protéger mais qui, pressé pile poil au bon moment, vous permettra de contre-attaquer aussi sec en portant un coup.

Un bouton « retournement de prise » : vous permettant, en appuyant dessus au moment opportun, de désamorcer la prise de votre adversaire et de contre-attaquer en rentrant une des vôtres.

Le bouton C vous servira à interagir avec le décor. Vous pourrez l’utiliser pour vous verrouiller sur tel ou tel adversaire, courir, faire des prises au poteau, éclater la tronche de votre adversaire contre des rambardes, demander des armes au public… Plus vous combinerez bien les prises et les contres, plus votre « spirit meter » augmentera. Vous pourrez aussi faire des signes au public et provoquer l’adversaire en bougeant le joystick pour faire augmenter cette jauge. Une fois à son maximum, vous aurez accès au coup spécial de votre catcheur en bougeant le joystick après avoir effectué une saisie longue. Voilà pour les grandes lignes du gameplay.

GRAPHISMES ET ANIMATION

Si les décors sont simplifiés au maximum et que le public ressemble à une flaque de vomi (après tout on s’en fout, on lui demande juste de nous filer des battes), les catcheurs sont très soignés, leurs textures sont belles et leur animation est quasiment sans faille, à part qu’ils ont parfois l’air un peu raides quand ils marchent sur le ring, mais là je cherche la petite bête. Les prises sont parfaitement décomposées et « lisibles », vous voyez très bien à quel moment les « casser » pour rentrer une des vôtres.

LE SON

La musique : un thème pour le jeu, repris dans le menu, style hard rock et qui met bien la pêche sans être impérissable. Plus une musique par stage (sept au total) et deux autres pour introduire les catcheurs lors des matches. Le tout très orienté hard rock est de bonne facture, même si les thèmes ne sont pas inoubliables et deviennent vite lassants (il suffit d’enlever la musique dans les options, pour les longues heures de battle royal).

Les bruitages : idem, ils sont bien réussis (à part celui de la parade quand vous stoppez net un coup, qui ressemble étrangement à un coup de fouet), mais peu nombreux. Mention spéciale au bruit d’arcade brisée quand vous faites saigner l’adversaire, particulièrement jouissif.

DURÉE DE VIE

Elle est quasi infinie. Si vous aurez vite fait le tour des modes solo, l’intérêt du jeu est clairement le multijoueur. De longues soirées à rigoler avec vos potes. Vous pourrez même passer le relais au CPU (Z), si vous en avez marre de vous faire lyncher, histoire de reprendre courage en allant vous chercher une petite mousse. Ce jeu a été conçu pour les soirées bières pizza.

EN RÉSUMÉ

Ce jeu est une grande réussite, c’est celui (et de loin) qui a le plus monopolisé ma N64. Un gameplay à toute épreuve, simple, efficace et très riche avec plein de subtilités. Maintenant, c’est une simulation de catch. Pour ceux qui n’ont jamais joué à ce style de jeu, il est clair que ce n’est pas le genre de titre qui vous mettra de suite d’accord à la manière d’un « Super Mario Bros. 3 » ou d’un « God of War ». C’est le genre de hit (pour moi c’est un grand hit) qui demande un peu d’effort. Comptez à peu prés une heure avant de pouvoir vous éclater à fond pour un débutant qui n’a jamais touché un jeu de catch. De beaux graphismes, une très bonne animation et une bande-son qui passe bien, une soixantaine de catcheurs très différents avec beaucoup de prises… Bref, ce jeu défonce !

FUN : 19/20

GAMEPLAY : 18/20

GRAPHISMES : 16/20

ANIMATION : 18/20

BANDE SON : 14/20

NOTE GÉNÉRALE : 17/20

WCW/NWO Revenge