Vigilante 8 ! Que voilà un titre célèbre sur N64 ! Enfin si… à l’époque… Ça me rajeunit pas, ça. Et puis c’est cool comme titre, un Vigilante et un 8, ça en jette non ? Ça fait mystérieux, surtout parce que ça ne veut rien dire. Enfin passons, et voyons le jeu.
Amis poètes…
Derrière ce titre curieux se cache un jeu de course non moins curieux. Certains l’ont qualifié de jeu de course à la Mad Max. Ma fois si ça leur fait plaisir, alors why not ?
Pour faire simple : vous pilotez un véhicule au choix parmi une douzaine proposés, ayant tous leurs points forts et faibles (plus ou moins rapides, résistants, tous terrains ou pas) ; ça va de la vieille Mustang au gros bus scolaire. Vous avez le choix entre une douzaine de courses, ou disons plutôt de niveaux, et vous devez exploser tous vos concurrents. Pas vraiment de courses, juste une tuerie simple.
Pour cela, divers moyens. Si vous trouverez réjouissant de rentrer directement dans le lard de vos concurrents, vous apprendrez bien vite à user des nombreuses armes que le jeu met à votre dispositions : mines, mitrailleuse, plasma gun, roquettes…
Comme dans Highlander, à la fin, il ne peut en rester qu’un.
Tu parles d’un bordel !
Tous les véhicules sont présent directement dans le niveau. Si vous jouez seul, le CPU dirigera les 11 autres.
Notons que les niveaux sont grands et variés. Ça va de la campagne américaine façon champ de maïs aux pistes de ski, sans oublier la campagne française, le désert, un aéroport (ou plutôt un cimetière d’avion), des champs de pétrole… Bref, vous pourrez vous entretuer de manières bien variées.
Chaque niveau est grand, sans être immense non plus. La liberté de mouvements est totale, et certains niveaux présentent beaucoup de reliefs (d’où la nécessité de bien choisir son véhicule ; un bus scolaire aura plus de mal à faire du hors-piste qu’une Mustang en bas âge).
Au début, ça pète dans tous les sens. On se latte la gueule avec enthousiasme et un entrain de jeune puceau enfermé dans un harem. Une fois la majorité des adversaires éliminés, c’est plus calme, mais un radar permet de voir la position des concurrents, et donc d’aller les saluer gentiment.
Quelques modes solo sont disponibles. Arcade, c’est-à-dire on choisit une course, un véhicule, et on s’éclate. Quête : on a une mission à remplir, souvent bousiller tel véhicule en devant survivre aux autres, ou bien protéger tel véhicule en tuant ce qui s’en prendrait à lui. Et… c’tout. :/
En mode quest, les missions sont générées aléatoirement dans tous les niveaux. Vu les quelques schémas possibles, et le nombre correct de niveaux, ça assure une bonne durée de vie en solo.
Convivial à mort !
C’est le cas de le dire. Comme souvent sur N64, il est possible de jouer à 4. Et à quatre, c’est l’éclate, d’autant que les 8 autres concurrents seront malgré tout contrôlés par le CPU.
Dans ce mode, c’est hyper convivial, hyper bourrin, hyper fun. On est loin de la « stratégie » d’un Mario Kart (oui je sais : lol) ; on s’arrose à coups de mortier, de roquettes, de mitrailleuse.
Une réalisation qui détonne !
Graphiquement, ça a vieilli certes, mais ça garde du charme.
C’est assez fin, même s’il est dommage que le Ram Pack n’ait pas été utilisé, car c’est assez flou. Les voitures sont bien modélisées, ainsi que les décors du jeu. Les effets d’explosions sont magnifiques. On se croirait souvent devant un véritable spectacle pyrotechnique, et comme je l’ai dit, par moment ça pète de partout.
L’animation est assez rapide, ça dépend surtout du type de véhicule qu’on pilote. C’est presque toujours fluide. Presque car il arrive que l’on subisse quelques gros lags, surtout quand on est soi-même pris dans trop d’explosions (quand ça commence à ramer on sait qu’on a prit une rafale de trop).
Le détail qui tue : pas mal de niveaux présentent un aspect interactif souvent délirant. Ainsi, le niveau dans la neige recèle quelques canons à neige qui, lorsqu’ils se mettront en marche, pourront bien vous gêner. Le niveau de l’aéroport verra parfois décoller ou atterrir de vieux coucous… attention à ne pas être sur la piste à ce moment, parce que ça fait mal. ^^ De même, dans le niveau de Roswell, vous aurez parfois la surprise de voir une soucoupe volante débarquer. Celle-ci prendra souvent un véhicule pour cible (vous ou un autre, ça me semble équitable), et dans un halo de lumière bleue, ce dernier s’élèvera dans le ciel, avant que la soucoupe ne la lâche d’une hauteur… déplaisante. Surtout en multijoueur, ou un de vos potes se sera gentiment posté à quelques mètres en attendant votre chute…
Qu’est ce que je peux rajouter ? La jouabilité est fabuleuse, exemplaire. Les véhicules réagissent parfaitement, et grâce au système de verrouillage des véhicules adverses, on se trucide sans se poser de questions.
De même, la bande-son est remarquable, la musique entrainante et de qualité, et les bruitages (pas très fins, ça se résume à des moteurs, tôles froissées et explosions) sont de bonne facture.
Réalisation : 8/10
C’est vraiment beau, sans être le jeu du siècle. De même pour l’animation, sans bavure ou presque.
Bande-son : 9/10
D’excellente facture pour de la N64.
Jouabilité : 9/10
Quasi parfaite.
Durée de vie : 8/10
La durée de vie est quasiment infinie en multijoueur, tant le jeu est fun. Par contre, quelques niveaux de plus auraient été chouettes.
Un p’tain de jeu !
Bon, ce jeu est excellent, on peut le dire. P’t-être pas le grand hit décrit sur JV.COM, mais ça reste un monstre de fun et de convivialité. Certes, l’histoire est insignifiante, on n’en sort ni plus intelligent, ni avec le même sentiment de contentement qu’après avoir terminé un Zelda ou un Final Fantasy, mais p’tain que ça défoule, et P’TAIN qu’est-ce que c’est marrant !
Allez hop : 17/20.